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Les cultivateurs ont désormais besoin de satellites, et en particulier pour « l'agriculture de précision », qui veut gérer finement le travail en tenant compte des variations au sein d'une même exploitation. C’est dans ce domaine qu’opère Farmstar, un service proposé par Astrium GEO-Information Services et Arvalis Institut du Végétal. Rencontre avec Gil Denis, en charge de ce secteur chez Astrium GEO-Information Services.
Si la surveillance des cultures et le contrôle des surfaces et de l’occupation des sols ont été à l’origine des premiers outils spatiaux appliqués à l’agriculture, d’autres sont aujourd’hui en mesure d’optimiser les pratiques agricoles au profit des agriculteurs et de l’environnement. Effectuées à des stades clés de la croissance des cultures, les acquisitions d’images permettent une « mesure précise des paramètres biophysiques caractérisant l’état de la culture », résume Gil Denis, responsable GMES et nouveaux services GMES au sein d'Astrium GEO-Information Services.
Dans le domaine de l’agriculture, les apports des satellites d’observation de la Terre, « comme ceux de la filière Spot », peuvent se résumer en trois grandes catégories. La première consiste à vérifier et contrôler les déclarations des agriculteurs européens dans le cadre de la Pac, un mécanisme mis en place par l’Union européenne pour subventionner l'agriculture de ses États membres. La deuxième concerne les prévisions de rendement à l’échelle de l’Europe et du monde de façon à mieux anticiper les grandes tendances de la production et des cours des matières premières agricoles.
Quant au troisième domaine, il concerne l’agriculture de précision, laquelle utilise les images satellites pour optimiser les rendements, limiter les impacts sur l’environnement et, dans certains cas, détecter des maladies. Un service comme Farmstar évite les excès d'intrants (azote, régulateurs, fongicides) et contribue ainsi à une agriculture productive plus respectueuse de l'environnement.
Les avantages des images satellites
L’intérêt d’utiliser des satellites s’explique par leur capacité à « fournir des images multispectrales de très bonne résolution ». Ces images reçues dans plusieurs longueurs d’onde permettent d’estimer des paramètres biophysiques à partir des « pixels de l’image que l’on mesure dans plusieurs couleurs de façon à caractériser l’état de la plante ». Ce type d’image a supplanté les systèmes antérieurs en démontrant qu’il pouvait prendre en compte l’état réel des cultures et de la croissance de la végétation à l’intérieur des parcelles à différents stades de la pousse. « On est en mesure de faire du conseil directement aux exploitants à partir d’une image satellite et de leur donner des recommandations sur le pilotage de leur culture, en particulier pour fournir des avis pertinents sur les intrants ».
Les images satellites ne permettent évidemment pas de « voir les pousses individuellement ». Les informations sur l’état du végétal qu’elles contiennent sont interprétées à l’aide de « modèles agronomiques qui intègrent également les conditions météorologiques et les caractéristiques culturales des parcelles ». Acquises à des stades clés de la croissance des cultures, elles « permettent une mesure précise des paramètres biophysiques caractérisant l’état de la culture : indice foliaire (lié directement à la biomasse), teneur en chlorophylle, etc. » et de déterminer les écarts, c’est-à-dire « si une plante est en retard ou en avance par rapport à ce qui est prévu ».
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