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Au sein du catalogue des exoplanètes, qui compte maintenant quelque 200 membres, il existe une sorte de liste restreinte, celle des exoplanètes à transit. Il s’agit des planètes que les astronomes ont pu détecter via les variations de luminosité qu’elles provoquent en passant devant leur étoile. Deux nouveaux membres viennent s’ajouter à ce club qui n’en comptait que douze. Des chercheurs britanniques, suisses et français ont en effet découvert deux planètes géantes très proches de leurs étoiles, des ‘’Jupiters chauds’’, grâce à cette méthode des transits.
Ces deux exoplanètes sont les premières découvertes grâce au programme britannique SuperWASP (Wide Angle Search for Planets) et au tout nouveau spectrographe SOPHIE installé cet été à l’Observatoire de Haute-Provence (OHP).
SuperWASP, composé de deux télescopes robotisés, passe en revue pas moins de 200.000 étoiles, en quête de légères baisses de luminosité. Une douzaine d’étoiles candidates ont été sélectionnées et observées avec le spectrographe SOPHIE, qui utilise lui la méthode des vitesse radiales. Cela consiste à mesurer les infimes perturbations que le passage de la planète induit dans les mouvements de l’étoile.
Les chercheurs ont ainsi identifié deux Jupiters chauds, l’un autour de l’étoile WASP-1, située dans la constellation d’Andromède, l’autre autour de WASP-2, dans la constellation du Dauphin. Ces planètes font le tour de leur étoile en 2,5 et 2,2 jours respectivement. Elles sont donc plus chaudes que Mercure. La température de WASP-1 est estimée à 1.800°C.
Combiner la méthode des transits avec celle de la vitesse radiale est le seul moyen pour les astronomes de mesurer la taille, la masse et donc la densité d’une exoplanète. Ils seront prochainement aidés par le satellite COROT (COnvection, Rotation et Transits planétaires), conçu par le CNES, qui doit être lancé le 24 novembre prochain.
source http://sciences.nouvelobs.com/sci_20060926.OBS3564.html