Salut
Un an après la première allogreffe partielle de visage, les deux chirurgiens qui ont dirigé l’opération se félicitent des résultats. La jeune femme greffée, Isabelle Dinoire, supporte bien le traitement immunodépresseur destiné à éviter le rejet de greffe. Elle a retrouvé la capacité de parler, de manger et, de mois en mois, la sensibilité et la motricité des tissus s’améliorent, soulignent les Pr Dubernard et Devauchelle, dans un communiqué commun des CHU de Lyon et d’Amiens.
Sur une nouvelle photo diffusée avec ce communiqué, le visage d’Isabelle Dinoire apparaît plus lisse qu’il y a quelques mois. Les cicatrices s’estompent. La motricité retrouvée lui permet de mieux contrôler le bas de son visage et même de sourire.
Défigurée par les morsures de son chien, alors qu’elle était inconsciente, Isabelle Dinoire a reçu une greffe du triangle nez-menton-lèvres. L’opération a été réalisée le 27 novembre 2005 par l’équipe du Pr Devauchelle au CHU d’Amiens, tandis que l’équipe du Pr Dubernard, à Lyon, s’est chargée du traitement immunodépresseur, que la greffée devra prendre à vie. La patiente a surmonté deux épisodes de rejet «et la tolérance du transplant est excellente» selon les chirurgiens.
D’autres équipes médicales préparent des greffes de visage, comme celle du Pr Laurent Lantieri (hôpital Henri-Mondor, Créteil) en France ou celle du Dr Peter Butler à Londres, qui a reçu en octobre le feu vert de son hôpital. La sélection du candidat, qui est forcément une personne pour laquelle la chirurgie reconstructrice ne peut plus rien, est longue et peut prendre plusieurs mois.
Pour voir l'évolution en photos : source http://sciences.nouvelobs.com/sci_20061128.OBS0721.html