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L'épaisseur de 3768 m de glace qui recouvre le lac Vostok est percée depuis le 5 février. En réalisant cet exploit technique au cœur de l'Antarctique, les Russes ont mis fin à 20 millions d'années d'isolement pour ce réservoir d'eau de 250 km de long.
Des micro-organismes adaptés à un milieu hostile ?
Les exobiologistes y voient un laboratoire unique. "Cet environnement peut ressembler à Mars dans le passé, lorsqu'elle était plus loin du Soleil", estime Frances Westall, du Centre de biophysique moléculaire d'Orléans. Il sera intéressant d'étudier comment se sont adaptés les micro-organismes à ce milieu hostile.
Ils seront sans doute semblables à ceux que l'on connait déjà, mais ils auront subit une évolution spécifique. Là où il faudra chercher des différences c'est dans les sous espèces », explique Frances Westall. Un milieu qui ressemble à l'océan prisonnier sous la surface glacée d'Europe, l'un des satellites de Jupiter.
Futur terrain d'essai pour les sondes spatiales ?
"Le forage de Vostok peut devenir intéressant pour tester de l'instrumentation, celle qui sera peut-être envoyée un jour vers Europe par exemple", note Frances Westall. En effet, "la difficulté pour forer la croûte de glace d'Europe et atteindre son océan est comparable", explique l'exobiologiste François Raulin, du Lisa (Laboratoire interuniversitaire des systèmes atmosphériques, CNRS).
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