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Ce sont des résultats inquiétants que publient aujourd’hui des chercheurs du Département de Radiologie et de Médecine Physique de l'Université de Grenade, Après avoir analysés des échantillons provenant de 387 de leurs compatriotes ils affirment avoir retrouvés des traces de pesticides chez la totalité d’entre eux. Ce travail portant sur un nombre trop restreint d’individus, il convient de faire preuve de prudence face à ces conclusions. Néanmoins, la population choisie est somme toute assez représentative : des citadins et des ruraux des deux sexes et les produits recherchés sont parmi les plus répandus.
Ces poisons sont des polluants organiques persistants (POP). Ce sont des substances chimiques qui persistent dans l'environnement, s’accumulent dans les tissus des organismes vivants à travers la chaîne alimentaire, et présentent le risque d’entraîner des effets nuisibles pour la santé humaine et l’écosystème. Du fait de leur persistance, ces molécules peuvent se déplacer sur de longues distances jusque vers les pôles.
Ils sont exclusivement d’origine humaine, les plus répandus sont le DDE, principal métabolite du DDT (pesticide utilisé en Espagne jusqu’aux années 80), l’Hexachlorobenzène (fongicide), les PCB (composants en relation avec les processus industriels) et l’Hexachlorocyclohexane insecticide utilisé actuellement dans le traitement de la gale et de la pédiculose).
Selon les résultats de l’étude 100% des sujets avaient des traces de DDE et un pourcentage élevé d’autres polluants. Les femmes en avaient plus que les hommes et les personnes âgées sont nettement plus imprégnées, ce qui s’explique par une période d’exposition longue avant les interdictions frappant aujourd’hui ces produits. L’étude démontre aussi le rôle joué par le régime alimentaire : la consommation de certains aliments, spécialement ceux d’origine animale et avec une grande concentration de grasse, provoque une grande présence de ces substances toxiques dans l’organisme.
source http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/