Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
Sujet: Apollo Jeu 17 Avr - 8:28
Salut
Que feriez-vous si vous étiez la première personne à débarquer sur un autre monde ? Quand Neil Armstrong et Buzz Aldrin sont sortis du module lunaire d'Apollo 11 en 1969, ils ne se sont pas inquiétés d'éventuels aliens hostiles qui auraient pu les poursuivre avec des pistolets laser, mais ils étaient très préoccupés par les risques occasionnés par l'épaisse couche de poussière lunaire.
Après quelques pas à l'extérieur, cependant, Armstrong faisait remarquer qu'il ne rencontrait aucune difficulté particulière à marcher. Et, très certainement, après 380 000 kilomètres parcourus dans l'espace pour atteindre la Lune, Armstrong et Aldrin devaient avoir envie de se dégourdir les jambes.
Mais le site Apollo Lunar Surface Journal de la NASA présente une carte intéressante, qui prouve qu'Armstrong n'est pas allé très loin. Il a parcouru une zone plus petite qu'un terrain de football, et Aldrin trois fois moins.
voir la carte via ce lien http://history.nasa.gov/alsj/a11/A11vsFootball.gif
Les astronautes d'Apollo 11 ont-ils été timorés, ou bien étaient-ils fascinés par la vue de la Terre dans le ciel ? En fait, ils étaient tout simplement pressés par le temps. Ils ne disposaient que de deux heures et demie pour explorer la surface lunaire, temps pendant lequel ils ont ramassé plus de 20 kilogrammes de roches. Et moins de 24 heures après leur débarquement, ils redécollaient déjà.
La NASA a donné plus de marge aux astronautes d'Apollo 12. Avec presque 8 heures sur la surface lunaire, partagées en deux sessions, ils ont parcouru plusieurs centaines de mètres. Les astronautes d'Apollo 14 sont restés plus de 9 heures et ont crapahuté jusqu'à un cratère situé à 1,5 kilomètre de leur module d'atterrissage. Les trois dernières missions Apollo disposaient de jeeps lunaires, aussi les astronautes ont pu s'éloigner à plusieurs kilomètres de leur site d'atterrissage.
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
Sujet: Re: Apollo Lun 6 Juil - 13:09
Salut
C'était il y a 40 ans !
Un petit film d'animation qui retrace l'épopée d'Apollo 11
laurentio Géante bleue
Nombre de messages : 3035 Age : 116 Localisation : 3ème pierre après le soleil Date d'inscription : 30/10/2004
Sujet: Re: Apollo Lun 6 Juil - 18:40
il semble y avoir un problème avec tes liens
Clavius Soleil
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
Sujet: Re: Apollo Lun 6 Juil - 20:38
Salut
Quels liens ? Ce sont des vidéos. Je ne vois aucun problème.
Clavius Soleil
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
Sujet: Re: Apollo Ven 17 Juil - 6:57
Salut
Les Américains ne seraient sans doute jamais allés sur la Lune s’ils n’avaient d’abord essuyé une série de soufflets de la part de l’Union soviétique. Le premier, peut-être le plus inattendu, se produit en 1957, avec l’envoi en orbite du premier satellite conçu par le génie humain: Spoutnik 1, une sphère d’aluminium de 84 kilos, dont le bip bip régulier fut capté par les radios du monde pendant une vingtaine de jours. C’est le premier d’une longue série de succès soviétiques.
Quatre ans plus tard, alors que les Américains s’apprêtent à réaliser leur premier vol habité, ils se font à nouveau doubler sur le fil: le 12 avril 1961, le Russe Iouri Gagarine devient ainsi le premier homme de l’espace, en effectuant un vol orbital d’1h48 mn au-dessus de l’atmosphère. C’est une double première, puisqu’il est par la même occasion le premier homme à voler à la vitesse décoiffante de 28.260 km à l’heure! Outre Atlantique, le traumatisme est grand; les politiques s’affolent. Et ce n’est pas le modeste exploit d’Alan Shepard, l’astronaute américain qui réalise un petit vol suborbital de 15 minutes trois semaines plus tard, qui leur permet de relever la tête. Les Américains s’interrogent alors –non sans arrogance: comment un pays comme l’URSS, «incapable de fabriquer des réfrigérateurs», peut-il ainsi écraser à plate couture une nation aussi puissante que les Etats-Unis?
Il leur faut riposter, avec éclat. Et c’est ainsi que, le 25 mai 1961, le président américain George Kennedy, annonce, dans son message au Congrès: «Notre nation doit, avant la fin de la décennie, poursuivre son but : envoyer un homme sur la Lune et le ramener sur Terre sain et sauf.» Cette déclaration agit comme un coup de tonnerre, qui mobilise les énergies industrielles et implique des milliers d’hommes. Parallèlement, ils envoient des robots (les sondes Rangers) en repérage vers la Lune.
Ces grandes manœuvres spatiales sont censées relever l’honneur américain maltraité par les nombreuses réussites soviétiques. Car, dès 1959, les sondes communistes ont déjà gagné la première partie de la course à la Lune. Certes, la sonde Luna 1 rate son objectif de 6400 km, mais la seconde, Luna 2, réussit à percuter le sol lunaire, éparpillant près de la mer des Pluies son chargement de médailles aux armes de l’Union soviétique. Elle devient ainsi le premier objet humain à toucher un sol extraterrestre. Quant à Luna 3, lancée le 4 octobre 1959, elle fut la première à dévoiler la face cachée de la Lune, ce qui permit de baptiser au passage l’une de ses rares mers : «la mer de Moscou». Plus tard, en février 1966, la sonde Luna 9 réussit le premier alunissage en douceur dans l’océan des Tempêtes. Et le mois suivant, Luna 10 fut le premier engin humain à se satelliser autour de la Lune.
Et les Américains pendant ce temps? Ils continuent d’essuyer des échecs cuisants : quatre sondes Rangers ratent la Lune, deux autres demeurent muettes ou aveugles. Seules les trois dernières récolteront une poignée de clichés. L’horizon s’éclaircit à partir de 1966 avec l’alunissage en douceur de Surveyor 1. A partir de là, les Américains ont la baraka : cinq sondes Lunar Orbiter accumulent les succès entre 1966 et 1967, transmettant des clichés spectaculaires de la surface lunaire, tandis que les missions Surveyor expérimentent les procédures d’alunissage. C’est ainsi que, après avoir longtemps mené la course en tête, les Soviétiques vont se faire peu à peu distancer dans la dernière ligne droite qui va mener l’homme à la Lune.
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
Sujet: Re: Apollo Ven 17 Juil - 6:58
Salut
;Pour l’opinion publique, le grand initiateur de la conquête de la Lune fut incontestablement le président américain John Fitzgerald Kennedy. On retient de lui cette phrase magistrale de son discours du 25 mai 1961 au Congrès: «Notre pays, déclarait-il, doit se vouer tout entier à cette entreprise: faire atterrir un homme sur la Lune et le ramener sain et sauf sur la Terre avant la fin de la présente décennie.» Pourtant, en février 1961, le même Kennedy avait déclaré à la presse qu’il était «très déterminé à ne pas envoyer un homme sur orbite et à lui faire courir des risques disproportionnés… quitte à être les seconds dans l’espace.»
Que s’est-il passé durant les trois mois qui séparent ces deux phrases? Entre temps, les Etats-Unis ont essuyé deux affronts cinglants de la part des Soviétiques: Le vol de Iouri Gagarine, le 14 avril 1961 et l’échec de la Baie des Cochons à Cuba au même moment. Il aura fallu ces deux électrochocs pour décider un Kennedy peu intéressé par les affaires spatiales à se lancer dans la course à la Lune.
Jusque là, le président américain écoutait son conseiller scientifique, le Dr Wiesner, qui préconisait de laisser aux Soviétiques la conquête spatiale, dévoreuse de crédits et peu intéressante pour la science. Il avait d’ailleurs abandonné ce dossier «ennuyeux» à son vice-président Lyndon B. Johnson, qui lui était persuadé que celui qui contrôle l’espace contrôle le monde.
Ce flou politique n’empêche pas la Nasa de concevoir, depuis sa création en 1958, un programme lunaire déjà baptisé Apollo. Mais lorsqu’il est présenté au président Kennedy, en janvier 1961, ce projet est balayé d’un revers de main. Pour Kennedy, en effet, mieux vaut unir les forces américaines et soviétiques pour réaliser un programme commun de prévisions météorologique, de satellites de télécommunications ou encore d'exploration de la Lune, de Mars ou de Vénus.
Mais les Soviétiques n’ont pas besoin des Etats-Unis. Depuis 1957, ils accumulent, seuls, toutes les premières spatiales. En lançant avec succès des satellites et maintenant le premier homme dans l’espace, ils ont assis la domination communiste dans l’espace. A Cuba, le débarquement d’exilés cubains dans la Baie des Cochons pour renverser le régime communiste de Fidel Castro se solde par un fiasco militaire et politique pour les Etats-Unis. Pour Kennedy, la coupe est pleine. Il faut réagir, redonner aux Américains leur fierté, non pas à travers un conflit armé, mais plutôt un duel technologique.
Il se tourne alors vers Lyndon Johnson et lui demande si les Etats-Unis peuvent gagner la première place spatiale. Johnson a une vision lucide de la situation : les Etats-Unis ont plus de ressources que l’URSS, mais n’ont pas pris les bonnes décisions. Il est encore possible de renverser la vapeur et de faire débarquer un homme sur la Lune à partir de 1966. Nous sommes le 28 avril. Le 5 mai, Alan Shepard devient le premier américain à frôler la frontière de l’espace au cours d’un vol suborbital, de 15 minutes (dont 3 mn d’impesanteur). Vingt jours plus tard, Kennedy lance son pays dans une aventure technologique et humaine dont il sortira glorieux. Aurait-il pris cette décision si le régime de Castro avait été renversé en avril 1961?»
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
Sujet: Re: Apollo Sam 18 Juil - 9:15
Salut
Un site intéressant http://wechoosethemoon.org/#
Clavius Soleil
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
Sujet: Re: Apollo Dim 19 Juil - 7:48
Salut
Un autre site
http://www.google.com/moon/
Clavius Soleil
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
Sujet: Re: Apollo Dim 19 Juil - 7:58
Salut
Il y a 40 ans ...
Clavius Soleil
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
Sujet: Re: Apollo Lun 20 Juil - 7:52
Salut
Les Américains ne seraient sans doute jamais allés sur la Lune s’ils n’avaient d’abord essuyé une série de soufflets de la part de l’Union soviétique. Le premier, peut-être le plus inattendu, se produit en 1957, avec l’envoi en orbite du premier satellite conçu par le génie humain: Spoutnik 1, une sphère d’aluminium de 84 kilos, dont le bip bip régulier fut capté par les radios du monde pendant une vingtaine de jours. C’est le premier d’une longue série de succès soviétiques.
Quatre ans plus tard, alors que les Américains s’apprêtent à réaliser leur premier vol habité, ils se font à nouveau doubler sur le fil: le 12 avril 1961, le Russe Iouri Gagarine devient ainsi le premier homme de l’espace, en effectuant un vol orbital d’1h48 mn au-dessus de l’atmosphère. C’est une double première, puisqu’il est par la même occasion le premier homme à voler à la vitesse décoiffante de 28.260 km à l’heure! Outre Atlantique, le traumatisme est grand; les politiques s’affolent. Et ce n’est pas le modeste exploit d’Alan Shepard, l’astronaute américain qui réalise un petit vol suborbital de 15 minutes trois semaines plus tard, qui leur permet de relever la tête. Les Américains s’interrogent alors –non sans arrogance: comment un pays comme l’URSS, «incapable de fabriquer des réfrigérateurs», peut-il ainsi écraser à plate couture une nation aussi puissante que les Etats-Unis?
Il leur faut riposter, avec éclat. Et c’est ainsi que, le 25 mai 1961, le président américain Jonh F. Kennedy, annonce, dans son message au Congrès: «Notre nation doit, avant la fin de la décennie, poursuivre son but : envoyer un homme sur la Lune et le ramener sur Terre sain et sauf.» Cette déclaration agit comme un coup de tonnerre, qui mobilise les énergies industrielles et implique des milliers d’hommes. Parallèlement, ils envoient des robots (les sondes Rangers) en repérage vers la Lune.
Ces grandes manœuvres spatiales sont censées relever l’honneur américain maltraité par les nombreuses réussites soviétiques. Car, dès 1959, les sondes communistes ont déjà gagné la première partie de la course à la Lune. Certes, la sonde Luna 1 rate son objectif de 6400 km, mais la seconde, Luna 2, réussit à percuter le sol lunaire, éparpillant près de la mer des Pluies son chargement de médailles aux armes de l’Union soviétique. Elle devient ainsi le premier objet humain à toucher un sol extraterrestre. Quant à Luna 3, lancée le 4 octobre 1959, elle fut la première à dévoiler la face cachée de la Lune, ce qui permit de baptiser au passage l’une de ses rares mers : «la mer de Moscou». Plus tard, en février 1966, la sonde Luna 9 réussit le premier alunissage en douceur dans l’océan des Tempêtes. Et le mois suivant, Luna 10 fut le premier engin humain à se satelliser autour de la Lune.
Et les Américains pendant ce temps? Ils continuent d’essuyer des échecs cuisants : quatre sondes Rangers ratent la Lune, deux autres demeurent muettes ou aveugles. Seules les trois dernières récolteront une poignée de clichés. L’horizon s’éclaircit à partir de 1966 avec l’alunissage en douceur de Surveyor 1. A partir de là, les Américains ont la baraka : cinq sondes Lunar Orbiter accumulent les succès entre 1966 et 1967, transmettant des clichés spectaculaires de la surface lunaire, tandis que les missions Surveyor expérimentent les procédures d’alunissage. C’est ainsi que, après avoir longtemps mené la course en tête, les Soviétiques vont se faire peu à peu distancer dans la dernière ligne droite qui va mener l’homme à la Lune.
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
Sujet: Re: Apollo Lun 20 Juil - 7:55
Salut
L’historien Jacques Villain, spécialiste de la conquête spatiale, ancien Président de l’Institut Français d’Histoire de l’Espace, explique comment John Kennedy s’est finalement convaincu de l’importance de la course vers la Lune en 1961.
Pour l’opinion publique, le grand initiateur de la conquête de la Lune fut incontestablement le président américain John Fitzgerald Kennedy. On retient de lui cette phrase magistrale de son discours du 25 mai 1961 au Congrès: «Notre pays, déclarait-il, doit se vouer tout entier à cette entreprise: faire atterrir un homme sur la Lune et le ramener sain et sauf sur la Terre avant la fin de la présente décennie.» Pourtant, en février 1961, le même Kennedy avait déclaré à la presse qu’il était «très déterminé à ne pas envoyer un homme sur orbite et à lui faire courir des risques disproportionnés… quitte à être les seconds dans l’espace.»
Que s’est-il passé durant les trois mois qui séparent ces deux phrases? Entre temps, les Etats-Unis ont essuyé deux affronts cinglants de la part des Soviétiques: Le vol de Iouri Gagarine, le 14 avril 1961 et l’échec de la Baie des Cochons à Cuba au même moment. Il aura fallu ces deux électrochocs pour décider un Kennedy peu intéressé par les affaires spatiales à se lancer dans la course à la Lune.
Jusque là, le président américain écoutait son conseiller scientifique, le Dr Wiesner, qui préconisait de laisser aux Soviétiques la conquête spatiale, dévoreuse de crédits et peu intéressante pour la science. Il avait d’ailleurs abandonné ce dossier «ennuyeux» à son vice-président Lyndon B. Johnson, qui lui était persuadé que celui qui contrôle l’espace contrôle le monde.
Ce flou politique n’empêche pas la Nasa de concevoir, depuis sa création en 1958, un programme lunaire déjà baptisé Apollo. Mais lorsqu’il est présenté au président Kennedy, en janvier 1961, ce projet est balayé d’un revers de main. Pour Kennedy, en effet, mieux vaut unir les forces américaines et soviétiques pour réaliser un programme commun de prévisions météorologique, de satellites de télécommunications ou encore d'exploration de la Lune, de Mars ou de Vénus.
Mais les Soviétiques n’ont pas besoin des Etats-Unis. Depuis 1957, ils accumulent, seuls, toutes les premières spatiales. En lançant avec succès des satellites et maintenant le premier homme dans l’espace, ils ont assis la domination communiste dans l’espace. A Cuba, le débarquement d’exilés cubains dans la Baie des Cochons pour renverser le régime communiste de Fidel Castro se solde par un fiasco militaire et politique pour les Etats-Unis. Pour Kennedy, la coupe est pleine. Il faut réagir, redonner aux Américains leur fierté, non pas à travers un conflit armé, mais plutôt un duel technologique.
Il se tourne alors vers Lyndon Johnson et lui demande si les Etats-Unis peuvent gagner la première place spatiale. Johnson a une vision lucide de la situation : les Etats-Unis ont plus de ressources que l’URSS, mais n’ont pas pris les bonnes décisions. Il est encore possible de renverser la vapeur et de faire débarquer un homme sur la Lune à partir de 1966. Nous sommes le 28 avril. Le 5 mai, Alan Shepard devient le premier américain à frôler la frontière de l’espace au cours d’un vol suborbital, de 15 minutes (dont 3 mn d’impesanteur). Vingt jours plus tard, Kennedy lance son pays dans une aventure technologique et humaine dont il sortira glorieux. Aurait-il pris cette décision si le régime de Castro avait été renversé en avril 1961?»
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
Sujet: Re: Apollo Lun 20 Juil - 7:55
Salut
A partir de 1966, les sondes automatiques ouvrent la voie au programme Apollo de vols habités vers la Lune. Parallèlement, les techniques de vol spatial s’affinent grâce au programme Gemini de capsules biplaces, qui teste les procédures de rendez-vous en orbite. La Nasa envisage en effet de lancer un vaisseau emportant un module d’alunissage. Seul ce module se posera à la surface de la Lune, le vaisseau demeurant en orbite. Pour le retour, c’est la partie supérieure du module qui rejoint le vaisseau. Ce scénario en kit permet d’alléger considérablement la charge de départ, notamment en carburant. Mai pour lancer ce train spatial, il faut tout de même construire une fusée puissante. Ce sera la Saturn-V : un monstre de 110 mètres de haut, dont les 5 moteurs du premier étage (elle en a trois) développent 3400 tonnes de poussée.
Le 27 janvier 1967, cependant, un drame vient donner un coup d’arrêt au programme. Ce jour-là, trois astronautes sont en train d’effectuer un exercice au sol, enfermés dans le module de commande du vaisseau Apollo 1, lorsqu’un réseau électrique prend feu. Attisé par l’atmosphère d’oxygène pur, le feu s’embrase et transforme en quelques secondes Virgil Grissom, Edward White et Roger Chaffee en torches brûlantes. Le programme va s’arrêter un an, le temps de revoir de fond en comble le vaisseau Apollo et la fusée Saturn-V. Par la suite, la Nasa reproduira cette même attitude prudente, après les explosions mortelles des navettes spatiales Challenger (1986) et Columbia (2003).
Les Soviétiques, pendant ce temps, pataugent dans un projet de vaisseau circumlunaire, le LK1, censé pouvoir se poser sur la Lune et en repartir sans rendez-vous orbital. Puis ils changent de cap et envisagent un projet similaire à celui des Etats-Unis. Le vent tourne en janvier 1966 : Sergueï Korolev, l’âme ingénieuse de l’espace soviétique triomphant, meurt, laissant derrière lui des équipes désarçonnées, qui auront du mal à recouvrer leur cap.
En décembre 1968, les Américains réalisent une vraie grande première. La fusée géante Saturn-V s’envole en emportant le vaisseau Apollo 8 et ses astronautes – Franck Borman, James Lovell et William Anders – les trois premiers hommes à quitter la banlieue terrestre à destination de la Lune. Ils se contenteront de voler autour de la Lune, à 100 km à peine au-dessus de ses plaines et ses cratères. Les deux missions suivantes serviront à tester le module lunaire en orbites terrestre et lunaire. Tout est prêt, maintenant, pour l’alunissage.
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
Sujet: Re: Apollo Mar 21 Juil - 7:04
Salut
Dans la nuit du 20 au 21 juillet 1969, Neil Armstrong pose pour la première fois un pied sur la Lune. Tandis que cet événement historique fait le tour de la Terre, une sonde soviétique s'écrase sur la Lune.. C'est le troisième épisode de notre feuilleton.
Après les succès américains des vols d’Apollo 8, 9 et 10, la Nasa annonce qu’elle est en mesure de réaliser un alunissage pour juillet 1969. Cette fois, c’est au tour des Soviétiques de prendre la mouche. Certes, leur programme de vol habité a pris beaucoup de retard. Mais ils décident de jouer tout de même leur va-tout en rapportant des échantillons lunaires avant les Américains grâce à la mission robotisée Luna 15. Ils souhaitent démontrer ainsi l’inutilité d’envoyer des humains dans l’espace…
Le 13 juillet 1969, tandis que les ingénieurs américains vérifient les derniers boulons d’Apollo 11, Luna 15 s’envole depuis la base soviétique de Baïkonour, au Kazakhstan. Trois jours plus tard, Apollo 11 décolle à son tour de Cap Canaveral, en Floride. Le 17 juillet, Luna 15 s’installe en orbite autour de la Lune, suivie deux jours plus tard par Apollo 11. Le 19, Luna 15 entame sa descente. Le 20 juillet, Apollo 11 se pose sur la Lune. Le 21 juillet, tandis que Neil Armstrong et Buzz Aldrin remontent définitivement dans le module lunaire, Luna 15 s’écrase. La course est finie.
"Tranquillity base"
Le vol d’Apollo 11, lui-même, a connu son lot de surprises et de frayeurs, notamment lors de la descente. Quelques 10 minutes avant l’alunissage, à 12.000 mètres d’altitude, l’ordinateur déclenche cinq alarmes. Il y a trop de tâches à exécuter et il cesse les opérations de guidage. Neil Armstrong prend alors les commandes et réalise une descente manuelle. Occupé à assurer la sécurité des opérations, il oublie de repérer le site d’alunissage que la mission Apollo 10 avait pourtant photographié sous toutes les coutures. Lorsqu’il regarde enfin par le hublot, ils ne sont plus qu’à 900 mètres d’altitude et plus aucun repère n’est reconnaissable... Il faut pourtant se poser. Mais où?
«Dès que nous sommes passés au-dessous de la barre des 500 mètres, il fut évident que le système tentait l’alunissage sur une aire inadéquate, dans un site rocheux entourant le cratère. Je fus surpris de la taille de ces rochers. Certains d’entre eux étaient aussi gros que de petites automobiles», raconta plus tard Neil Armstrong (1).
La descente s’accélère, et Neil Armstrong décide de choisir lui-même le lieu d’alunissage. Pour cela, il faut ralentir la descente. Mais le niveau de carburant est préoccupant, la jauge est au plus bas: «Nous devions alunir très vite ou bien allumer le moteur de décollage et renoncer», se souvient Neil Armstrong (1). Les pieds du module touchent bientôt le sol. Tous moteurs éteints, Neil Armstrong peut enfin annoncer: «Houston… Ici Tranquillity base». C’est la surprise à Houston, car personne n’avait prévu que Neil Armstrong la baptise ainsi. De fait s’ils ne savent pas exactement où ils se trouvent, les deux hommes éprouvent une sensation de soulagement et se serrent avec émotion la main.
382 kilos d’échantillons
Le reste de la mission est un succès. Les astronautes ne s’enfoncent pas dans des mètres de poussières, comme l’avaient prédit certains. Ils vont sautiller un peu gauchement sur ce sol extraterrestre, photographier le ciel noir qui brille comme en plein jour, s’étonner des reliefs et de toutes les nuances de gris qui font chatoyer ce lointain monde du silence. Les deux hommes vont aussi rapporter 22 kilos de sol et de roches lunaires – essentiellement des basaltes contenant de fortes proportions de titane et âgés de 3,7 milliards d’années.
Pourtant, et même si le retour sain et sauf des trois hommes sur Terre est un véritable événement international, le nouveau président américain considère que la partie est maintenant terminée. L’avenir lui donnera presque raison. Les missions Apollo 12, 14, 15, 16 et 17 se feront dans l’indifférence générale. Seul l’échec d’Apollo 13 et son difficile sauvetage médiatisé permettra de tenir le public en haleine. Au final, 12 hommes (dont un géologue à bord d’Apollo 17) auront marché sur la Lune, rapportant deux mille échantillons ramassés sur neuf sites, soit 382 kilos de minéraux lunaires qui ont permis de répondre à des questions sur la formation lunaire et ont soulevé de nouveaux mystères.
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
Sujet: Re: Apollo Mer 29 Juil - 13:39
Salut
Quelques photos moins connues d'Apollo 11
Clavius Soleil
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
Sujet: Re: Apollo Jeu 30 Juil - 8:52
Salut
Une photo où on voit l'ensemble des astronautes du projet Apollo. Ce cliché est particulièrement émouvant, car on y voit les astronaute d'Apollo 1 qui mourront brulés dans un essaie au sol de la capsule de retour. Il y a aussi un côté comique à cette photo. On voit M. Collins qui est caché derrière un autre astronaute. Décidément, passer derrière les faces cachées est sa spécialité