Salut
Une étude de l’Institut national de veille sanitaire (Invs) révèle l’existence d’un lien direct entre pollution atmosphérique et surmortalité le jour ou le lendemain de l’épisode polluant.
Ce sont les particules fines, inférieures à 2,5 micromètres (PM 2,5) et les grossières, entre 2.5 et 10 micromètres (PM 2.5-10) qui engendrent la mortalité la plus importante en cas de pollution atmosphérique. Le risque relatif, mesuré par l’Invs dans neuf villes françaises, est augmenté de 2,2% pour une augmentation de 10 microgrammes/m3 des niveaux de particules PM2,5 et PM10, contre « seulement » 0,9% pour l’ozone, le jour même ou le lendemain du pic de pollution.
Ces particules, selon leur taille, pénètrent plus ou moins profondément dans le système respiratoire. Des particules de type PM 2,5 par exemple arrivent jusqu'au niveau des alvéoles pulmonaires. Elles proviennent principalement des réactions chimiques dans l’atmosphère et de la combustion de carburant (gaz d’échappement des véhicules, production énergétique, installations industrielles, foyers domestiques, brûlage agricole). Leur production peut-être locale ou plus éloignée, en raison de leur capacité à rester en suspension dans l’air, elles peuvent en effet se déplacer sur de grandes distances.
L'étude de l'INVS s'est concentrée sur la mortalité liée aux particules à tous âges et sur la population de plus de 65 ans. Globalement le risque est identique pour toutes les classes d’âges avec néanmoins des effets plus marqués chez les plus de 65 ans pour la mortalité cardio-vasculaire. Ces résultats apportent pour la première fois des données concernant les différentes fractions granulométriques et suggèrent que les PM 10 peuvent au même titre que les PM 2,5 avoir un effet sur la mortalité.
En Europe, de 2005 à 2008, seules les particules grossières étaient soumises à réglementation (les PM10 ne doivent pas dépasser 50 mg/m3 plus de 35 jours par an). Depuis quelques semaines, Les Etats européens se sont aussi engagés à réduire les particules fines. La nouvelle norme impose que les teneurs en PM 2,5 soient inférieures à 20 microgrammes/m3 avant 2015, avec une étape intermédiaire en 2010 à 25 microgrammes/m3.
source http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/