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Les conditions pour le développement de la vie sur des planètes extra-solaires sont peut-être plus étendues que l'on ne croit. Une équipe d'astronomes vient de montrer que dans sa dernière phase de géante rouge, une étoile d'une masse solaire peut réchauffer la surface de planètes auparavant gelées. Cette période de réchauffement est compatible avec ce que nous connaissons aujourd'hui par rapport au temps d'apparition de la vie sur Terre. Nous pourrions ainsi avoir des conditions favorables au développement de la vie dans des systèmes jusque-là exclus.
Les géantes rouges, qui constituent un stade d'évolution très avancée d'étoiles semblables au Soleil, peuvent réchauffer des planètes à la surface desquelles l'eau était initialement gelée. Une équipe internationale d'astrophysiciens composée de Bruno Lopez (Observatoire de la Côte d'Azur), de Jean Schneider (Observatoire de Paris-Meudon) et de William Danchi (NASA (National Aeronautics and Space Administration)) a étudié le comportement de tels astres.
Une étoile comme le Soleil connaîtra une phase d'expansion avec la combustion brutale de l'hélium, son enveloppe s'étendant au-delà de la Terre. Elle aura ensuite une période de stabilité d'environ 1 milliard d'années. Durant cette période, elle réchauffera les planètes se situant à des distances au-delà de 7 unités astronomiques(1). A ces distances, les planètes gravitant autour d'une étoile du type du Soleil peuvent posséder des surfaces gelées comprenant de la glace d'eau, qui une fois réchauffée peut se transformer en océan(2). En fonction du temps d'apparition de la vie sur Terre, qui a probablement été inférieur au milliard d'années, les chercheurs pensent qu'un tel réchauffement permet à ces planètes éloignées de devenir des sites favorables au développement de la vie.
Source : http://www.insu.cnrs.fr/web/article/art.php?art=1388