Salut
Maurice Lévy, né à Ribeauvillé le 28 février 1838 et mort à Paris le 30 septembre 1910, est un ingénieur français qui se distingua par de nombreuses contributions en mécanique des milieux continus.
Fils d'industriels alsaciens, Lévy fréquente d'abord l'École professionnelle de chimie de Mulhouse puis, après deux années préparatoires, il réussit le concours de l' École polytechnique en 1854. Il entre en 1856 à l'École d'application des Ponts et Chaussées, dont il est diplômé en 1858. Cette dernière année, il met au point une méthode pour calculer les efforts dans une poutre continue sur plusieurs appuis.
Parallèlement à ses activités professionnelles, Lévy passe en 1867 une thèse de doctorat en mathématiques, sur la question des coordonnées curvilignes orthogonales.
En 1870, il prolonge la théorie de Saint-Venant élaborée à partir des expériences de Tresca, et qui tendent à montrer que la rupture des solides (métaux) s'effectue, non pas lorsque la déformation passe un certain seuil, mais lorsque les contraintes de cisaillements dépassent une valeur limite de résistance. Maurice Lévy propose notamment le premier critère de plasticité tridimensionnel, qui sera repris trente ans plus tard par les Allemands Otto Mohr et von Mises (critère de Lévy-Mises).
En 1873, il analyse mathématiquement la théorie du coin de Coulomb dans l'équilibre limite de butée et montre que la surface de rupture d'un massif pulvérulent n'est pas, en général plane, contrairement à ce qu'avait supposé Coulomb, et contrairement à ce qu'on enseigne alors (Poncelet, Navier). Ces idées seront reprises quelques années plus tard par Joseph Boussinesq et Alfred-Aimé Flamant.
Nommé professeur suppléant par Joseph Bertrand au Collège de France en 1874, il devient professeur titulaire de la chaire de mécanique en 1883. Depuis 1875, il enseignait également la mécanique à l'École centrale Paris. En 1880, il contribue à la création de la revue professionnelle Le Génie Civil qui n'interrompra sa parution qu'avec la Seconde Guerre mondiale.
Il est élu à l'Académie des sciences en 1883, en remplacement de Bresse.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_L%C3%A9vy_%28math%C3%A9maticien%29