communiquer avec un patient en état végétatif

Salut

Grâce à l’imagerie par résonance magnétique, des chercheurs ont réussi à communiquer avec un patient en état végétatif depuis cinq ans. Le jeune homme a pu répondre par oui ou par non à des questions simples, expliquent des chercheurs dans la revue scientifique New England Journal of Medicine.

Ces résultats troublants obtenus par l’équipe d’Adrian Owen (University of Cambridge, GB) et de Steven Laureys (Université de Liège, Belgique) consolident leurs travaux précédents. En 2006 ils montraient qu’une femme en état végétatif avait une activité cérébrale similaire à une personne consciente et en bonne santé lorsqu’on lui demandait de s’imaginer jouant au tennis ou se promenant dans sa maison.

Cinq bonnes réponses

Reprenant les bases de cette expérience menée sous IRM fonctionnelle, Owen et Laureys ont testé 54 patients diagnostiqués en état végétatif ou en état de conscience minimale (dans ce cas-là le patient peut répondre à des commandes mais est incapable de communiquer). Cinq ont répondu aux demandes –jouer au tennis ou déambuler dans une maison. Deux aires cérébrales différentes sont activées: l’une liée aux mouvements moteurs pour le tennis, l’autre à la spatialisation.

Allant plus loin, les chercheurs ont sélectionné l’un de ces cinq patients, un jeune homme de 22 ans diagnostiqué dans un état végétatif depuis cinq ans suite à un accident de la circulation. Pour voir ses réponses sous IRM, les chercheurs lui ont demandé de s’imaginer jouer au tennis pour dire oui, marcher dans une maison pour dire non. Sur les six questions simples qui lui ont été posées (votre père s’appelle-t-il Alexandre, avez-vous une sœur…), le patient à répondu à cinq questions, avec cinq bonnes réponses. La sixième n’a pas provoqué d’activité cérébrale.

J’ai une activité cérébrale donc je suis?

Communiquer de cette façon, en utilisant un code, suggère que le patient est conscient, du moins qu’il possède une certaine forme de conscience. La définition de ce terme est complexe et très débattue. L’observation d’une activité cérébrale ne suffit pas à conclure à un état de conscience.

Cependant, plus les recherches sur les états de conscience avancent, plus le registre binaire conscient/inconscient parait limité. «Un nouveau vocabulaire décrivant la perte de la conscience sera nécessaire pour remplacer le registre simpliste aujourd’hui utilisé» commente le Dr Allan Ropper, neurologue (Boston, E-U), dans un éditorial publié par le NEJM.

Adrian Owen et Steven Laureys soulignent que leurs travaux ne permettent pas encore une utilisation pour le diagnostic clinique. Ils vont poursuivre leurs investigations et tenter de concevoir un outil plus simple, l’IRM n’étant pas à disposition partout et demandant un long travail d’interprétation.

Pouvoir communiquer avec des patients en état de conscience altérée poserait à terme des questions éthiques complexes. La technique pourrait être utilisée pour leur demander de dire s’ils ressentent la douleur, ou même s’ils veulent continuer à vivre. Pour l’instant rien ne dit que la capacité de répondre d’un patient en état de conscience minimale lui permet de résoudre un problème aussi difficile.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/sante/20100204.OBS5889/communication_en_etat_de_conscience_minimale.html

Intéressant , moi j'ai toujours compris que ces gens pensaient, j'ai souvent l'impression que la pensée est plus forte que toutes les aire motrice ou encore celui donnant la capacité de s'exprimer. Il ne s'expriment pas, mais ils réfléchissent, et tentent de nous faire comprendre ce qu'ils ressentent.

Salut

Cela pourrait aussi remettre en cause certains cas de morts cérébrales. Avec les moyens plus précis que la médecine possède aujourd'hui, il n'est pas impossible qu'on détecte une activité cérébrale là où on en détectait pas avant.
Ce qui revient à dire que des personnes ont peut être été considérées mortes cérébralement par le passé alors qu'elle avait peut être toujours une petite partie de vie en eux.
A noter que se nombreux cas de gens réputés cliniquement morts se sont "miraculeusement" réveillés. Donc, je ne comprend pas pourquoi la science ne s'est pas penché un peu plus attentivement sur ce sujet.
C'est limite terrifiant de penser cela ... et reviendrait à dire qu'on a déclarer mort des gens toujours en vie.

ce serait fort possible, d'ailleurs mon père travaillant dans une maison de personne agées, que l'on se demande beaucoup à savoir lorsqu'il y a mort cardiaque, s'il y a réellement une mort cérébrale, j'ai entendu à quelque part que le cerveau vivait encore 30 minutes... à ce demander s'il n'y a pas une âme au fond de nous, si l'on vient à démonter que l'on vit encore tout court cérébralement... à suivre

Salut

Citation :

si l'on vient à démonter que l'on vit encore tout court cérébralement

Le cerveau, comme tout organe, a besoin d'être alimenté en oxygène (entre autres). Si les fonctions vitales s'arrêtent, alors le cerveau n'est plus oxygéné. De ce fait, il se détériore rapidement. Au bout de 3 minutes sans oxygénation il y a déjà de graves lésions cérébrales. Toutefois, il est tout de même étrange d'encore enregistrer des fonctions cérébrales sur un cerveau prétendu cliniquement mort. J'avoue que je me l'explique pas. Tu parles de l'âme. C'est un autre débat, même s'il nous est séduisant de penser que finalement nous en posséderions peut être une Déjà faudrait il donner une définition de ce que nous entendons par
"âme". Est ce la conscience ? Est ce le fait d'avoir encore quelques
réactions cérébrales ? Est ce autre chose ? Sur ce sujet, je suis incapable de te répondre et je pense que la science n'en est pas capable non plus.
Ceci dit, pour en revenir aux fonctions cérébrales, je pense que des chercheurs devraient se pencher un peu plus sur la question, car il est possible que nous les sous estimions et qu'au final nous déclarions mort cliniquement des gens qui ne le sont pas. ça me fait peur ce truc, car imagine qu'il nous arrive un accident, qu'on soit encore conscient de tout et qu'autour de nous on croit que nous ne le sommes plus. N'étant plus capable de maitriser quoi que ce soit physique, tu te retrouverais incapable de leur crier "hé mais je suis encore là !". Ce sentiment d'impuissance qui fait qu'on ne maitrise plus rien me tarifie (ça et l'idée du néant, ce sont les 2 choses qui me font le plus peur). Ceci dit, il est aussi probable que nous ne réalisions plus rien, une fois dans un tel état.

oui, mais ce que je tentais de dire, c'est que si nous détectons un signe cérébral de plus en plus loin , où sera la limite, imagine que tu es dans ton tombeau à tes funérailles et que tu entends tout, un peu comme si tu aurais une âme. Je sais et comprends que le cerveau est a proprement dit une organe , et que le simple fait de lui enlever son oxygène produit le même effet qu'une lumière éteinte et ouverte. Mais au delé de cela si l'on détectait toujours une faible activité cérébrale, je me demande si l'on ne prouverait pas en fait l'existance d'une âme.

Un grand questionnement philosophique est née en moi dans mon cour de philo l'an dernier, en lisant un texte dasn le futur où tous les humains avaient des coeurs, des organe et même un cerveau artificiel mécanique. Dans le texte les objets sont futuristes, ils parlent, bougent, même qu'ils pleurent ou rient lorsque le maitre est joyeux ou triste. Le maitre en question est un jeune homme d'environ 25 ans, il en a marre d'entendre toujours parler ces objets, alors ils leur ordonnent de se taire, les objets sont tristes, mais se taisent. Une voleuse au visage cachée sou un passemontagne arrive chez lui l'attache à sa chaise, et vole tous les objets, ils parlent tous bien entendu, alors elle s'écrie objet inanimés avez-vous donc une âme? Puis elle se découvre le visage, il voit alors le visage de sa fréquentation, de cette femme qu'il désirait demander comme future épouse. Il lui declare qu'il l'estimait et voulait finir avec elle, alors elle le regarde lui ouvre la cage toracique mécanique, puis lui enlève le coeur, et lui demande crois-tu ête capable de m'aimer avec cela? elle continue: ne pleurt pas et ne fait pas cette tête j'en ai un pareil au tien au fond de moi, mécanique. Et le texte finit en disant, humain animé avez-vous donc une âme?

Voilà au risque de me faire chicaner par l'administrateur de ce forum car je sors un peu du sujet.
Nous sommes matériel comme tout ce qui existe, un ensemble de filage neurologique, mais si nous étions mécanique nous serions de la même manière capable de bouger nos membres de s'activer. Si tu veux en quelque sorte, nous sommes un peu programmé par un codage d'adn, d'adénine-thymine, guanine-cytosine, pourtant nous sommes des êtres se mouvant, car cela donne lieu à des neuronnes des nerfs et ect. Mais pourtant dans l'extrait les objets, sont programmés de la même façon qu'un humain, à bouger, ou et bien à exprimer des émotions, alors ont-ils une âme ils sont pour autant programmés comme vous et moi.

Cela vient aussi à se demander quelle place l'homme à dans cette univers, si nous avons une âme pourquoi un objet en aurait pas une, c'est de la matière comme nous et on peut le programmer comme nous le sommes? Non. À se demander aussi si l'utilisation d'organe artificielle ne mettait pas en cause notre véridité humaine.

Voilà je conclus en disant que cela est une réfléxion très complexe.

Salut

Citation :

imagine que tu es dans ton tombeau à tes funérailles et que tu entends tout

Quand on fait un simple malaise vagal, on perd connaissance et on ne rend compte de pas rien ou pas grand chose. Donc, si le cerveau cesse d'être irrigué, alors je pense que nous nous rendons compte de rien. Ceci dit, personne n'est jamais revenu pour nous le dire.
Pour ce qui est des fonctions du cerveau, s'il en reste ne serais ce qu'un peu, il est peut être possible qu'on soit enfermé en nous même, dans un genre de monde intérieur qui ressemblerait plus à un rêve qu'à la réalité (ou cauchemar ...).

Pour ce qui est de ton point de vue philosophique sur l'âme, encore faudrait il être sur qu'elle existe. Or, je ne connais personne qui soit parvenu à le prouver (ni à l'infirmer).
Quoi qu'il en soit, il y a bien un moment où le cerveau n'a plus aucune activité, et c'est là que ça devient effrayant car il est possible que nous sombrions dans le néant et que nous n'existions plus. Certes nous nous en rendons pas compte, car ça serait un peu comme chercher des souvenirs avant d'être né. Quand on existe pas, il ne se passe rien, donc il n'y a plus ni peur, ni inquiétude. C'est de notre vivant que nous avons peur de cela. Nous avons la chance d'être et de penser, et imaginer qu'un jour tout cela s'arrête, c'est terrifiant. Ce n'est pas la mort en soit qui fait peur, mais le fait de ne plus exister. Comme dirais notre cher président Sarkozi : "mourir, c'est pas facile". mdr ... sacré lui !

et si en fait nous étions dans un état de paix, un peu comme la matière autour de nous, elle est possiblement pépourvue de mépris, sans malice, sans complexe de devoir constemment survivre, si c'était cela le paradis.....

Salut

On peut tout imaginer sur ce sujet. Cela restera un mystère.

oui et très captivant. mais bon je sens que je m'éloigne et que je fais ma spécialité la plus grande: du hors-sujet. LOL

Salut

Ce n'est pas si hors sujet que ça