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Jacques Ozanam 16 juin 1640 à Sainte Olive (Ain), France - 3 avril 1717 à Paris est un mathématicien français. Il est surtout connu pour ses différents écrits mathématiques, dont un portant sur des tables trigonométriques et logarithmiques.
Il naquit dans une riche famille catholique, dont la tradition familiale disait qu'elle était autrefois juive et avait été convertie au catholicisme en 607 par saint Didier. Quoiqu'il eût commencé l'étude de la théologie pour complaire à son père, il se sentait plus fortement attiré par les mathématiques, qu'il maîtrisa sans l'aide d'un précepteur. À l'âge de quinze ans il rédigea un traité de mathématiques. À la mort de son père, il renonça à la théologie qu’il avait étudiée pendant quatre ans et commença, à Lyon, à donner gratuitement des leçons privées de mathématiques. Plus tard, comme les biens de la famille étaient entièrement passés à son frère aîné, il dut à contrecœur accepter d’être payé.
En 1670, il publia des tables trigonométriques et logarithmiques plus précises que celles d'Adriaan Vlacq, de Pitiscus et de Henry Briggs qui existaient alors. Un acte de charité (il avait prêté de l’argent à deux étrangers) attira sur lui l’attention de Henri d'Aguesseau, père du chancelier, qui l’invita à s’établir à Paris. Là, il connut la prospérité et une vie heureuse pendant plusieurs années. Il se maria, eut une grande famille et tira des revenus suffisants des leçons privées de mathématiques qu’il donnait surtout à des élèves étrangers.
Jacques Ozanam confie au docteur Élie Richard, médecin à La Rochelle, le soin de réaliser un prototype d'un véhicule « dans lequel on pourrait se déplacer, sans chevaux ». Cet ancêtre de la voiture est décrite dans le 23e des cinquante problèmes « utiles et agréables » du tome II de ses Récréations Mathématiques et Physiques, publiées en 1696. Derrière le conducteur, qui tient dans ses mains les rênes, se tient debout un valet qui actionne avec les pieds deux planches montées sur ressort, donnant ainsi l'impulsion au charriot.
Ses publications mathématiques étaient nombreuses et bien accueillies. Le manuscrit intitulé Les six livres de l'Arithmétique de Diophante augmentés et réduits à la spécieuse mérita l'éloge de Leibniz. Récréations, traduit plus tard en anglais et bien connu aujourd'hui, fut publié en 1694. Ozanam fut élu à l'Académie royale des sciences en 1701. La mort de sa femme le plongea dans la douleur la plus profonde et la perte de ses élèves étrangers, due à la Guerre de Succession d'Espagne, le réduisit à la pauvreté. Il mourut à Paris le 3 avril 1717.
Il a été honoré plus à l'étranger que dans sa patrie. Il était dévot, charitable, courageux et de foi simple. Au temps où il était un jeune homme, il avait su vaincre sa passion pour le jeu. Il avait l'habitude de dire qu'il appartenait aux docteurs de la Sorbonne de discuter, au pape de décider, et à un mathématicien d'aller au ciel par une ligne perpendiculaire.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Ozanam