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Une simulation indique qu’une importante réduction des émissions de gaz à effet de serre pourrait avoir des effets positifs pour les animaux.
L’ours polaire, Ursus maritimus, fait partie de la liste rouge des espèces menacées de l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). L'habitat des ours blancs est naturellement limité par l'étendue de la banquise et des plaques de glace dérivantes dont ils se servent comme plate-forme pour la chasse au phoque.
La survie de l'ours polaire est donc menacée par le réchauffement climatique qui restreint leur habitat en faisant fondre la banquise. Certains scientifiques ont même prédit l’existence d’un point de basculement au-delà duquel la diminution de la banquise aurait des conséquences irréversibles pour la survie de l’ours.
Pourtant dans une étude parue dans la revue Nature, Steven Amstrup de l’US Geological Survey estime qu’il n’y a pas de point de bascule. Selon lui, la relation linéaire entre la température et la couverture des glaces de mer indique que la réduction des émissions de gaz à effet de serre pourrait contribuer à limiter la fonte de la glace. L’ours polaire pourrait alors reconquérir des zones qu’il a aujourd’hui abandonnées.
Dans la même revue, une autre étude avance que même si le réchauffement climatique demeure inchangé, ce qui semble se réaliser au moins sur le court terme, un mince oasis de glace devrait subsister pour les ours entre le Groenland et le Canada.
Les ours polaires sont considérés par beaucoup comme des sentinelles de l'écosystème de l'Arctique. Toute modification de leur milieu préfigure des changements environnementaux plus globaux. Rétablir, par la réduction des émissions de gaz à effet de serre, une partie de leur habitat serait donc un signal positif pour l’ensemble de la planète.
http://www.sciencesetavenir.fr/actualite/nature-environnement/20101215.OBS4753/peut-on-encore-sauver-les-ours-polaires.html