Friedrich Hermann Loew est un entomologiste allemand, né le 19 juillet 1807 à Weissenfels, près de Halle en Saxe et mort le 21 avril 1878 (à 70 ans) à Guben.
Sa famille n’est pas très aisée mais de la bonne société. Son père est un fonctionnaire au ministère de la justice du duché de Saxe et devient plus tard un Geheimer Regierungsrath de Prusse. De 1817 à 1829, Loew étudie à l’école du couvent de Rossleben puis à l’université de Halle où il est diplôme de mathématiques, de philologie et d’histoire naturelle.
Reconnaissant ses capacités en mathématiques, l’université l’emploie, après l’avoir diplômé, comme conférencier sur les mêmes sujets. En 1830, il se rend à Berlin où il donne des leçons dans différentes écoles supérieures comme l’école militaire des Cadets. Il est notamment le précepteur du prince Biron et du jeune Friedrich Wilhelm Ernst Albrecht von Graefe (1828-1870), qui deviendra plus tard l’un des plus grands oculistes. En 1834, Loew est employé comme enseignant supérieur (Oberlehrer) au Gymnasium Friedrich Wilhelm de Posen (aujourd’hui Poznan en Pologne) et où il enseigne les mathématiques et l’histoire naturelle.
La même année, il se marie avec la fille d’un prédicateur fameux Ehricht. Plusieurs de ses élèves de Posen deviendront de grands scientifiques dont le philosophe Kuno Fischer (1824-1907), les mathématiciens Leo Königsberger (1837-1921) et Lazarus Immanuel Fuchs (1835-1902).
En 1841-1842, Loew accompagne Heinrich Kiepert (1818-1899), un célèbre géographe, et August Schoenborn en Extrême-Orient. Les collections constituées lors de ce voyage sont envoyées à Hermann Burmeister (1807-1892) et à Alexander von Humboldt (1769-1859). La plus grande partie est néanmoins conservée par Loew qui les étudie. August Schoenborn est un philologue et un géographe qui enseigne également au gymnasium de Posen et est l’auteur de plusieurs manuels scolaires de latin. Il deviendra le beau-frère de Loew.
En 1848, Loew est élu au parlement de Francfort-sur-le-Main. Il appartient au parti impérial et libéral de Heinrich von Gagern (1799-1880) qui vise la fusion des États allemands.
Désillusionné par l’échec de l’unité allemande et la mort de sa fille de 21 ans de la peste, Loew quitte la politique en 1850. Il devient alors directeur de l’école royale de Mesritz (qui comporte une forte spécialisation technique et scientifique). Grâce aux efforts de Loew, l’école royale de Mesritz devient un gymnasium. Afin de ne pas gêner ses efforts, il refuse un siège au parlement de la Prusse pour le district de Mesritz-Bornst.
Sa santé se dégrade de 1851 à 1854, ce qui le conduit à se retirer en 1868. Il reçoit alors une pension qui lui permet de se consacrer à l’étude des diptères et s’installe à Guben en Prusse. En 1870, il est élu au conseil municipal et est élu vice-président du conseil. De 1873 à 1876, il occupe un siège à Berlin pour le district de Sorau-Guben.
Lors d’un séjour à Blankenburg en Thuringe durant les vacances d’été, il est atteint d’une attaque et meurt au Diaconissen-Haus de Halle. Seuls trois de ses sept enfants lui survivent. Sa nécrologie qui paraît au Vassisches Zeitung le décrit comme un pédagogue distingué, un naturaliste pionnier de l’unité allemande. Protestant luthérien dont la devise était Gott Helfe (Dieu vous aide), il était un travailleur infatigable.
Loew est le plus important spécialiste des diptères du milieu du XIXe siècle et décrit plus de 4 000 espèces principalement des régions paléarctiques et d’Amérique du Nord mais aussi de l’Afrique tropicale et d’Extrême-Orient. Ses travaux sur les diptères prisonniers de l’ambre de la Baltique sont fondateurs.
Les collections d’ambres sont actuellement conservées au Natural History Museum de Londres. Il a étudié la collection de R.H.E. Klebs (1850-1911) qui est conservée au Muséum de paléontologie de l’université Humboldt de Berlin qui abrite également ses collections de diptères (à l’exception de la faune nord-américaine conservée au Museum of Comparative Zoology de Cambridge, de la faune d’Afrique du Sud conservée au muséum de l’université d’Halle, les espèces de l’Alaska conservées au musée de zoologie d’Helsingfors). D’autres spécimens sont conservés au muséum de Stockholm, de Dublin et au département d’entomologie Hope de l’université d’Oxford.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Hermann_Loew