Maurice Halbwachs est un sociologue français de l'école durkheimienne né à Reims le 11 mars 1877 et mort en déportation à Buchenwald le 16 mars 1945. Il est l'auteur d'une thèse sur La classe ouvrière et les niveaux de vie, et son œuvre la plus célèbre étudie le concept de mémoire collective, qu'il a créé.
Halbwachs est le fils d’un professeur d’allemand au Lycée de Reims. Élève d'abord à l'Ecole normale supérieure, il est agrégé de philosophie, docteur en droit et lettres.
Il séjourne en 1904 à Göttingen, où il s'occupe des papiers de Leibniz. En 1909 il va à Berlin, où il est en même temps correspondant de l'Humanité. Après un article relatant la répression d'une grève par la police, il est expulsé.
Il est nommé maître de conférences de philosophie à la faculté de lettres de Caen puis, en 1919, professeur de sociologie à la faculté de Strasbourg. Il participe en 1930 au troisième cours universitaire de Davos, avec de nombreux autres intellectuels français et allemands. En 1935, il obtient une chaire à la Sorbonne. Halbwachs voyage beaucoup et est nommé président de l’Institut français de sociologie en 1938. Le 10 mai 1944, il est élu à la chaire de psychologie collective au Collège de France mais le 23 juillet, il est arrêté par la Gestapo, quelques jours après son fils Pierre, quelques mois après l’assassinat de ses beaux-parents M. et Mme Basch. Il est interné à Fresnes puis déporté à Buchenwald, où il meurt de la dysentrie. Jorge Semprún, déporté avec lui, a raconté ses conversations avec le sociologue mourant[1]. Auteur de nombreux ouvrages de sociologie, son œuvre, tout entière dans le sillage de Durkheim, a été aussi marquée par l’influence de Bergson dont il fut l’élève.
Son œuvre connaît un nouvel intérêt depuis une trentaine d'années ce qui s'est entre autres traduit par la réédition critique des Cadres sociaux par Gérard Namer en 1994.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Halbwachs