Salut
A 81 ans, Edgar Mitchell, qui a marché sur la Lune en février 1971, comparaitra devant un tribunal pour avoir volé une caméra au cours de la mission. En juin dernier, le 6ème homme à avoir posé le pied sur la Lune, avait tenté de vendre la dite caméra aux enchères, entre 60000 et 80000 dollars. Problème : selon les procédures de la Nasa, il n'aurait jamais dû la ramener de la Lune. L'appareil de prises de vues en 16 mm devait être abandonné dans le module lunaire Antarès et détruit lors de son écrasement à la surface de notre satellite.
La vente de trop
Depuis 40 ans, Edgar Mitchell avait la caméra en sa possession et n'avait pas été véritablement inquiété pour cela (même si la Nasa indique lui avoir demandé de restituer l'objet à plusieurs reprises). Mais lorsqu'en juin 2011, l'ancien astronaute a voulu la vendre, via la salle des ventes Bohnams, le gouvernement des Etats-Unis l'a tout simplement poursuivi en justice pour vol dès le mois de juillet. Motif : il n'a pas le droit de vendre un objet qui ne lui appartient pas.
http://www.cieletespace.fr/node/7949Liste d'objets personnels
Les astronautes des missions Apollo avaient le droit de ramener sur la Terre quelques petits objets qu'ils avaient utilisé sur la Lune. La Nasa avait à l'époque dressé une liste de ces objets, autorisés dans la limite où ils ne dépassaient pas un certain poids.
La caméra 16 mm ne figurait pas sur cette liste.
Recours rejeté
Suite à la procédure lancée à son encontre, Edgar Mitchell avait fait un recours devant le tribunal demandant l'arrêt des poursuites. Ses avocats invoquaient les 40 années passées pour renoncer à un procès. Le juge de district Daniel Hurley, chargé de l'examiné ne les a pas entendus en rejetant l'appel le 6 octobre 2011. Il y aura donc bien un procès, dont la date reste à déterminer au cours du mois d'octobre 2012.
Pièce de musée ?
Reste à savoir, à l'issue du procès, ce qu'il adviendra de la caméra. Si l'Etat américain (la Nasa) la récupère, sera-t-elle détruite, comme cela était programmé en 1971 ? Ou au contraire ira-t-elle orner quelque musée national de l'espace au titre d'une pièce historique ? Dans cette seconde éventualité, après avoir fait condamner son ex-héros, la Nasa ne se sentirait-elle pas, in fine, obligée de le remercier pour cet acte de sauvegarde du patrimoine technique... Une situation pour le moins embrouillée entre un "moonwalker" quelque peu cupide et une administration américaine toujours aussi à cheval sur les règlements.
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