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La bipédie permet aux humains de consommer moins de calories que les chimpanzés pour se déplacer. Un avantage qui a peut-être été décisif au cours de l’évolution.
Si la bipédie l’a emporté chez les ancêtres de l’homme sur la marche à quatre pattes, c’est peut-être tout simplement parce qu’elle leur a permis de faire des économies d’énergie, suggère une étude publiée aujourd’hui. L’anthropologue Herman Pontzer (Washington University, St. Louis, USA) et ses collègues ont comparé les dépenses énergétiques de quatre adultes humains et de cinq chimpanzés entraînés à se déplacer sur un tapis roulant.
Les humains qui marchent debout ne consomment qu’un quart de l’énergie dépensée par les chimpanzés qui se déplacent à quatre pattes en s’appuyant sur les phalanges. Les chercheurs ont équipé les volontaires d’un masque afin de mesurer leur consommation d’énergie et d’en déduire la quantité de calories brûlée. Ainsi, un adulte humain de 50 kilos utilise en moyenne 13 Kcal (kilocalories) pour parcourir un kilomètre en marchant. Un chimpanzé de même poids consomme 46 Kcal pour la même distance à quatre pattes.
Les cinq chimpanzés ayant été entraînés à marcher sur deux jambes, l’équipe de Pontzer a pu constater qu’ils avaient en moyenne la même dépense énergétique en version bipède ou quadrupède. Cependant, si certains avaient plus de mal à se déplacer debout, l’un des cinq chimpanzés était finalement plus à l’aise sur deux pattes. Sa consommation énergétique était en tout cas plus faible sur deux que sur quatre pattes.
Ses genoux et ses hanches étaient davantage en extension que chez les autres singes, soulignent les chercheurs, qui ont calculé que plus la foulée des singes était grande moins ils consommaient de calories. Le dos droit et les longues jambes des humains leur permettent de réduire l’effort musculaire lorsqu’ils marchent.
Le développement de la bipédie chez nos ancêtres fait l’objet de plusieurs théories. Avec cette étude biomécanique, les chercheurs entendent regarder d’un autre œil les fossiles des hominidés, en quête d’indices sur leur évolution vers d’éventuelles économies d’énergie…
source http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/