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+4horos laurentio Lannes Clavius 8 participants | |
Auteur | Message |
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Clavius Soleil
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
| Sujet: Re: LHC Lun 2 Nov - 8:54 | |
| Salut
Le week-end dernier (du 23 au 25 octobre), les particules ont fait leur grand retour au LHC après l’arrêt d’une année imposé par l’incident de septembre 2008. Elles ont circulé dans le sens des aiguilles d’une montre dans un secteur, et dans le sens inverse dans un autre secteur. ALICE et LHCb, les deux expériences qui se situent sur les portions concernées des lignes de faisceaux, ont pu observer les premiers effets de la circulation des faisceaux dans la machine.
Vendredi 23 octobre, un premier faisceau d’ions a été injecté dans le tube de faisceau en sens horaire du LHC. Les tests réalisés les 25 et 26 septembre avaient consisté à faire circuler des faisceaux d’ions dans toute la chaîne d’injection jusqu’aux portes du LHC. Cette fois, les ions plomb ont été injectés dans le LHC juste avant le point 2, où se trouve l’expérience ALICE, et ont été absorbés avant le point 3. Grâce à cette opération, les spécialistes de la machine ont pu tester avec succès le fonctionnement de toute la chaîne d’injection et un secteur entier (1-2) du LHC.
Plusieurs sous-détecteurs de l’expérience ALICE, mis en marche pour l’occasion, ont observé leur premier faisceau. Ainsi, ils ont pu être synchronisés avec l’horloge du LHC, qui détecte l’entrée des paquets de particules dans la machine. La capacité des sous-détecteurs de mesurer une grande multiplicité de particules (jusqu’à 400 000 impacts avec le détecteur à pixels au silicium) ainsi que les variations de multiplicité en fonction des paramètres d’orientation du faisceau a également été testée.
Samedi après-midi, un premier faisceau de protons a lui aussi parcouru la ligne de transfert TI8 jusqu’au tube du LHC où le faisceau circulera dans le sens antihoraire. Les protons ont traversé l’expérience LHCb et ont été absorbés juste avant d’atteindre le point 7.
La plupart des sous-détecteurs de LHCb sont restés éteints pour protéger l’expérience de tout risque pendant ces opérations délicates. Seuls les systèmes de surveillance des faisceaux et du bruit de fond étaient en marche. Les opérateurs ont donc pu analyser leurs performances, étudier les différents types et niveaux de bruit de fond susceptibles d’être rencontrés en fonctionnement normal, et les mettre en corrélation. Ce type d’exercice permet notamment la mise en service du logiciel de surveillance du faisceau (et pas uniquement l’instrumentation proprement dite), qui sera utilisé pour contrôler les conditions d’acquisition des données et permettre aux opérateurs d’exécuter les bons gestes, en toute sécurité. Ce week-end a été marqué par la mise en marche de l’aimant de LHCb, ce qui a permis aux opérateurs de mesurer ses effets sur le faisceau du LHC afin d’ajuster les compensateurs magnétiques situés autour de LHCb et de conserver la trajectoire du faisceau. Là aussi, l’opération s’est avérée très concluante.
Parallèlement aux tests d’injection, des essais de mise sous tension des aimants ont lieu dans sept des huit secteurs du LHC. Cinq secteurs en sont déjà à la phase 2, où les opérateurs augmentent progressivement l’intensité jusqu’à 2 kA, valeur qui permettra de faire passer et d’orienter les faisceaux avec une énergie d’environ 1,2 TeV. Les essais d’alimentation des aimants du dernier secteur (3-4), commenceront la première semaine de novembre. D’autre part, la qualification du nouveau système de protection contre les transitions résistives se déroule bien et la vérification des interconnexions dans les trois secteurs est terminée. Toutes les valeurs mesurées correspondent à des normes strictes.
Après un week-end bien chargé, les opérateurs de la machine et les équipes d’ALICE et de LHCb ont salué l’excellent fonctionnement de leurs équipements.
source http://cdsweb.cern.ch/journal/article?issue=45/2009&name=CERNBulletin&category=News%20Articles&number=1&ln=fr | |
| | | Clavius Soleil
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
| Sujet: Re: LHC Dim 22 Nov - 10:00 | |
| Salut
Genève, le 20 novembre 2009. Les faisceaux de particules circulent à nouveau dans l’accélérateur de particules le plus puissant du monde, le Grand collisionneur de hadrons du CERN1 (LHC). Cette nouvelle arrive après un passage de relais confiant la machine aux équipes d'exploitation mercredi matin. Un faisceau circulant dans le sens des aiguilles d’une montre a été établi à 22 h 00 cette nuit. C’est là une étape importante dans la perspective des premiers résultats de physique au LHC, attendus en 2010.
« C’est formidable de voir à nouveau circuler des faisceaux dans le LHC, a déclaré Rolf Heuer, directeur général du CERN. Nous avons encore du chemin à parcourir pour pouvoir commencer à faire de la physique, mais ce démarrage est un grand pas en avant. »
Le LHC a fait circuler ses premiers faisceaux le 10 septembre 2008, mais a subi un dysfonctionnement grave neuf jours plus tard. La défaillance d’une connexion électrique a entraîné des dommages majeurs, et le CERN a passé plus d’un an à réparer et à consolider la machine afin qu’un tel incident ne puisse se reproduire.
« On comprend beaucoup mieux le LHC à présent qu’il y a un an, a expliqué Steve Myers, directeur des accélérateurs. Nous avons tiré les leçons de l’expérience, et nous avons mis au point une technologie qui nous permet d’aller de l’avant. C’est comme cela qu’on progresse. »
La nouvelle mise en service du LHC a commencé pendant l’été, et des étapes successives ont régulièrement été franchies depuis lors. Le LHC a atteint sa température de fonctionnement de 1,9 Kelvin, soit environ -271 degrés Celsius, le 8 octobre. Des particules ont été injectées le 23 octobre, mais elles n’ont pas circulé. Un faisceau a été amené dans trois octants de la machine le 7 novembre, et, à présent, des faisceaux circulent à nouveau dans l’anneau. La prochaine étape importante sera les collisions à basse énergie, attendues dans environ une semaine. Ces collisions donneront aux collaborations des expériences leurs premières données de collision, ce qui permettra de mener à bien un travail d'étalonnage important. Cette étape sera marquante, car, jusqu'à présent, toutes les données enregistrées par les détecteurs viennent des rayons cosmiques. Il s’agira ensuite de faire monter en énergie les faisceaux, en préparation de collisions à 7 TeV (3,5 TeV par faisceau) l’année prochaine.
La physique des particules est une entreprise mondiale, et le CERN a bénéficié de l'appui d’instituts du monde entier pour pouvoir remettre l'accélérateur sur pied.
« Pour parvenir là où nous sommes aujourd’hui, il nous a fallu un effort herculéen, a déclaré Steve Myers. Je voudrais remercier tous ceux qui ont participé, qu’il s’agisse du personnel du CERN ou de celui des institutions partenaires du monde entier. »
Une conférence de presse aura lieu au Globe de la Science et de l'Innovation du CERN à 14h00 le lundi 23 novembre, et sera retransmise sur le web à l’adresse suivante : http://webcast.cern.ch/.
source http://press.web.cern.ch/press/PressReleases/Releases2009/PR16.09F.html | |
| | | Clavius Soleil
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
| Sujet: Re: LHC Mar 1 Déc - 9:41 | |
| Salut
Le Grand collisionneur de hadrons (LHC) du CERN est désormais l’accélérateur de particules ayant l’énergie la plus élevée au monde : son double faisceau de protons à été porté à une énergie de 1,18 TeV lundi matin. Le précédent record mondial, 0,98 TeV, était détenu depuis 2001 par le collisionneur Tévatron, du Laboratoire national de l'accélérateur Fermi, aux États-Unis. Il s'agit là d'une étape importante vers les premiers résultats de physique du LHC, attendus en 2010.
« Nous devons encore nous habituer à l’idée que cette mise en service se passe de façon si harmonieuse, a déclaré Rolf Heuer, directeur général du CERN. C’est fantastique. Toutefois, nous avançons étape par étape, et beaucoup doit être encore fait avant de pouvoir obtenir des résultats de physique, en 2010. En attendant, je vais garder le champagne au frais. »
Ces événements surviennent dix jours seulement après le redémarrage du LHC, ce qui montre l’excellente performance de la machine. Les premiers faisceaux ont été injectés dans le LHC le vendredi 20 novembre. Pendant les jours qui ont suivi, les opérateurs ont fait tourner des faisceaux dans l’anneau alternativement dans les deux sens de circulation, à une énergie d’injection de 450 GeV, en portant progressivement la durée de vie du faisceau à 10 heures environ. Le lundi 23 novembre, deux faisceaux ont circulé ensemble pour la première fois et les quatre grands détecteurs du LHC ont enregistré leurs premières données de collision.
La prouesse confirme une fois de plus que le LHC se rapproche pas à pas de l’objectif des premiers résultats de physique début 2010. Le record mondial d’énergie a été battu pour la première fois lorsque le faisceau 1, injecté à 450 GeV, a atteint 1050 GeV (1,05 TeV) à 21 h 48, ce dimanche 29 novembre. Trois heures plus tard, les deux faisceaux du LHC ont atteint l’énergie de 1,18 TeV, à 0 h 44, le 30 novembre.
« J’étais là il y a 20 ans, pour le démarrage du précédent accélérateur phare du CERN, le LEP, a déclaré Steve Myers, directeur des accélérateurs et de la technologie. Je trouvais cette machine formidable, mais le LHC, c’est bien autre chose. Ce qui demandait des jours ou des semaines avec le LEP ne prend que quelques heures avec le LHC. Jusqu’à présent, tout nous permet d'espérer que ce programme de recherche va être exceptionnel. »
La prochaine étape sera une courte phase de mise en service portant sur l’accroissement de l'intensité du faisceau, après quoi la machine fournira aux expériences une bonne quantité de données de collision, avant Noël. Jusqu'à maintenant, le travail de mise en service du LHC s’est fait avec un faisceau pilote de faible intensité. Une plus forte intensité est requise pour obtenir des taux de collisions proton-proton significatifs. La phase de mise en service en cours vise à vérifier que des intensités plus élevées peuvent être obtenues en toute sécurité et que des conditions de stabilité peuvent être garanties pour les expériences. Cette phase devrait durer environ une semaine, après quoi les équipes du LHC procéderont à des collisions de faisceaux à des fins d’étalonnage jusqu’à la fin de l’année.
Les premiers résultats de physique du LHC sont prévus pour le premier trimestre 2010, à une énergie de collision de 7 TeV (3,5 TeV par faisceau).
source http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=7264 | |
| | | Clavius Soleil
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
| Sujet: Re: LHC Lun 14 Déc - 9:13 | |
| Salut
Après avoir battu le record mondial des énergies atteintes dans un accélérateur de particules, le LHC poursuit ses avancées en produisant des faisceaux stables et en obtenant toujours plus de collisions aux quatre points, pendant plusieurs heures d’affilée. Pour la première fois, des faisceaux ont circulé avec plus d’un paquet de protons, ce qui a permis d’augmenter l’intensité.
La mise en marche d’un prototype est tout sauf une opération banale: il peut toujours y avoir des hauts et des bas; des ajustements sont forcément nécessaires et il faut suffisamment de temps pour comprendre le comportement du système. Le LHC n’échappe pas à la règle. Depuis sa remise en route il y a quelques semaines, ses prouesses ont à plusieurs reprises fait les gros titres de la presse internationale. Les premiers faisceaux ont circulé dans de bonnes conditions, les premières collisions à basse énergie se sont produites très rapidement, et la première montée en énergie s’est avérée exceptionnelle, pulvérisant les records.
Depuis, les équipes se sont attachées à augmenter le nombre de protons dans les faisceaux en circulation. Lors des premiers tests, les opérateurs ont utilisé un faisceau «pilote» contenant un seul paquet de protons. Le vendredi 4 décembre au soir, un faisceau a circulé pour la première fois avec plus d’un paquet de protons. Dimanche, aux aurores, les opérateurs ont réussi à faire circuler quatre paquets dans les deux sens du LHC, et ont annoncé des faisceaux stables à 450 GeV par faisceau.
Dans les jours qui ont suivi, l’objectif était de pouvoir franchir en toute sécurité chacune des étapes permettant d’atteindre des intensités plus élevées et de garantir des conditions stables pendant les collisions, tout d’abord à 450 GeV puis à 1,18 TeV par faisceau. Jeudi 8 décembre au soir, deux paquets par faisceau ont circulé pour la première fois à 1,18 TeV et pendant un court moment ATLAS a enregistré ses premières collisions à l'énergie record de 2,36 TeV dans le centre de masse.
Parallèlement, les spécialistes de la cryogénie sont intervenus plusieurs fois pour corriger certains paramètres; les experts du vide ont remédié rapidement à quelques imperfections dans la chaîne de pré-injection et les opérateurs ont injecté et absorbé les faisceaux afin de tester le comportement de divers éléments de la machine et de mesurer ses performances, lesquelles se sont avérées excellentes.
Avec quatre paquets par faisceau et davantage de protons par paquet, le LHC produit de plus en plus de collisions et les six expériences enregistrent le maximum de données possibles. Pendant les périodes où le faisceau est stable, elles peuvent recueillir un très grand nombre d’informations intéressantes sur leurs sous-détecteurs ainsi que sur toute la chaîne: des collisions à la distribution et à l’analyse des données. Le 28 novembre, la collaboration ALICE a sorti son premier article sur la reconstruction et l’analyse des 284 collisions enregistrées à 450 GeV par faisceau. Les résultats de cette étude sont cohérents avec les mesures réalisées par de précédentes expériences, en particulier avec le SPS lorsque celui-ci fonctionnait comme collisionneur proton-antiproton avec la même énergie de faisceau que le LHC lors de cette première phase de mise en service.
Dans les jours qui précéderont l’arrêt du LHC, prévu le 16 décembre, les opérateurs continueront d’augmenter l’intensité du faisceau, ce qui permettra de livrer aux expériences avant Noël des quantités intéressantes de données sur les collisions.
Lorsque le LHC redémarrera à nouveau en 2010, l’objectif des opérateurs sera d’augmenter progressivement l’intensité et l’énergie des faisceaux jusqu’à atteindre le niveau prévu de 3,5 TeV pour chaque faisceau, ce qui donnera le coup d’envoi au programme de physique.
source http://cdsweb.cern.ch/journal/CERNBulletin/2009/51/News%20Articles/1227580?ln=fr | |
| | | Clavius Soleil
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
| Sujet: Re: LHC Sam 19 Déc - 10:17 | |
| Salut
Le LHC termine l’année 2009 en beauté
Genève, le 18 décembre 2009. Lors de sa 153e session, tenue ce jour, le Conseil du CERN1 a été informé que le Grand collisionneur de hadrons a terminé en beauté, le mercredi 16 décembre, sa première campagne d’exploitation complète. Les collisions à 2,36 TeV enregistrées depuis le week-end dernier ont établi un nouveau record mondial et ont constitué un succès pour l’accélérateur de particules le plus puissant du monde. Le LHC a maintenant été mis au repos. Il redémarrera en février 2010 après un court arrêt technique en vue de collisions à plus haute énergie et du lancement du programme de recherche principal.
Le LHC a fait circuler ses premiers faisceaux de l’année 2009 le 20 novembre, donnant ainsi le coup d’envoi à une phase de mise en service avec faisceaux remarquablement rapide. Les premières collisions ont été enregistrées le 23 novembre, et un record mondial d’énergie de faisceau a été établi le 30 novembre. Après ces moments marquants, les équipes ont procédé à une phase de mise en service systématique de l’accélérateur ; puis, une période prolongée de prise de données a permis d’alimenter les expériences. Au cours des deux dernières semaines, les six expériences LHC ont enregistré plus d’un million de collisions de particules, dont les données ont été réparties dans le monde entier, via la grille de calcul LHC, en vue de leur analyse.
« Le Conseil est très heureux et impressionné de la manière dont se sont déroulées cette année les activités du LHC, des expériences et de la Grille de calcul, a déclaré Torsten Åkesson, président du Conseil. Le Laboratoire s’est fixé un programme ambitieux mais réaliste lors de sa réunion de planification de février. Le fait que tous les objectifs fixés à ce moment-là aient été atteints montre que l’approche graduelle adoptée par la Direction du CERN était entièrement justifiée. »
Un arrêt technique est nécessaire pour préparer le LHC à un fonctionnement à plus haute énergie en 2010. Avant le début de la période d’exploitation de 2009, toutes les mesures nécessaires avaient été prises pour faire fonctionner la machine jusqu’à une énergie de collision de 2,36 TeV. Pour pouvoir exploiter le LHC à plus haute énergie, il faut des intensités plus élevées dans les circuits des aimants du LHC, ce qui impose des contraintes plus rigoureuses pour les nouveaux systèmes de protection de la machine, qui doivent être prêts pour cette étape. On procédera en janvier aux travaux de mise en service en vue d’énergies plus élevées, ainsi qu’aux adaptations du matériel et des logiciels des systèmes de protection qui se sont révélées nécessaires durant la période d’exploitation de 2009. L’expérience CMS profitera de cet arrêt pour améliorer une partie de son système de refroidissement par eau.
« Tout est fin prêt pour le LHC, a déclaré Rolf Heuer, directeur général du CERN. Cette première période d’exploitation a pleinement atteint son but : tester tous les systèmes du LHC, livrer des données d'étalonnage aux expériences et montrer ce qu’il reste à faire pour préparer la machine à une période prolongée d’exploitation à plus haute énergie. Nous ne pouvions espérer mieux pour terminer l'année 2009. »
Parmi les autres points à l’ordre du jour de la session figurait également la question de l’élargissement géographique du CERN. Le Conseil a pris connaissance du rapport présenté par le groupe de travail créé en 2008 sur cette question, et a approuvé une série de principes directeurs relatifs à l’élargissement géographique du CERN, en proposant, pour le statut d’Associé, un meilleur équilibre entre avantages et obligations. Parallèlement, le CERN a reçu cinq demandes d'adhésion au cours des douze derniers mois. À cet égard, le Conseil a décidé de créer un groupe de travail chargé d’effectuer la vérification technique et de mener la mission d’enquête concernant ces demandes.
Cette session du Conseil était la dernière à se dérouler sous la présidence du professeur Åkesson, auquel succédera le professeur Michel Spiro, directeur de l’Institut national français de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3) du CNRS.
« Cela a été un privilège pour moi de présider le Conseil du CERN durant cette période cruciale de l’histoire du CERN et de la physique des particules, a déclaré le professeur Åkesson, et je suis très heureux de passer la main à mon collègue et ami, le professeur Michel Spiro, à un moment aussi fort. »
« Je me sens très honoré d'avoir été élu à la présidence du Conseil du CERN, a déclaré le professeur Spiro. Je serai le vingtième président du Conseil de l’Organisation, avec la lourde tâche d'être à la hauteur de mes illustres prédécesseurs et particulièrement de succéder au professeur Åkesson, qui a fait progresser l'Organisation d'une manière très significative. Avec les premiers résultats du LHC, la période qui vient s'annonce exaltante. Ce sont les découvertes qui seront faites auprès du LHC qui façonneront le futur de la physique des particules dans le monde et donc du CERN et de son Organisation. »
Pour en savoir plus sur la 153e session du Conseil du CERN consulter : cern.ch/council
source http://press.web.cern.ch/press/PressReleases/Releases2009/PR20.09F.html | |
| | | Clavius Soleil
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
| Sujet: Re: LHC Mar 22 Déc - 9:34 | |
| Salut
Un mois après son redémarrage, le LHC a été mis au repos jusqu’en février 2010. Bilan de cette première campagne d’exploitation : un record mondial d’énergie battu et plus d’un million de collisions enregistrées.
Au repos avant de repartir encore plus fort ! Le grand collisionneur de hadrons a terminé en beauté, le mercredi 16 décembre, sa première campagne d’exploitation complète. Il redémarrera en février 2010 après un court arrêt technique pour le préparer à réaliser des collisions à plus haute énergie qui permettront enfin d’exploiter pleinement les différentes expériences.
Après l’accident de septembre 2008 qui a stoppé le LHC dix jours après son démarrage, après une année de travaux de réparations et d’amélioration de la sécurité de l’accélérateur ; les premiers faisceaux de particules ont été injectés le 20 novembre dernier. Les premières collisions ont été enregistrées le 23 novembre et un record mondial d’énergie a été établi le 30 novembre.
Le soir du dimanche 29 novembre le record mondial de 0,98TeV (1 TeV=1.000 GeV) a en effet été atteint au LHC, puis dépassé, le lundi à 0h44. Les faisceaux de particules ont alors été accélérés jusqu’à 1,18 TeV, concrétisant pour le LHC le titre d’accélérateur le plus puissant du monde.
Au cours des deux semaines suivantes, les expériences ont enregistré plus d’un million de collisions de particules, dont les données ont été réparties dans le monde entier, elles seront traitées par petits paquets sur plusieurs centaines d’ordinateurs différents selon la méthode du calcul distribué.
Un arrêt technique est maintenant nécessaire pour préparer le LHC à un fonctionnement à plus haute énergie en 2010. Les premiers résultats de physique du LHC sont prévus pour le premier trimestre 2010, à une énergie de collision de 7 TeV (3,5 TeV par faisceau).
source http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/fondamental/20091220.OBS1247/laccelerateur_a_tenu_ses_promesses.html | |
| | | Clavius Soleil
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
| Sujet: Re: LHC Sam 9 Jan - 15:07 | |
| Salut
À l’heure où il monte en puissance et où il bat des records mondiaux, le Grand collisionneur de hadrons fait vivre à toute la communauté du CERN une période passionnante. Pour savoir ce que cela signifie pour l’informatique, le Bulletin a rencontré cette semaine Ian Bird, le responsable de la Grille de calcul mondiale pour le LHC (WLCG), qui est convaincu que tout est prêt pour l’enregistrement des premières données.
La collaboration de la Grille de calcul mondiale pour le LHC (WLCG), qui existe depuis 2001, n’a cessé ces dernières années de traiter les opérations des expériences afin d’être prête à recueillir les données du LHC. Jusqu’à présent, les nombreuses simulations de grande envergure de toute la chaîne des logiciels de restitution et d’analyse ne pouvaient être réalisées qu’au moyen de simulations de Monte Carlo. Aujourd’hui, pour la première fois, le système commence à fonctionner avec des données réelles, auxquelles peuvent accéder simultanément de nombreux utilisateurs du monde entier.
«Au cours de la grande campagne d’essais de 2009 (STEP’09), plusieurs étapes importantes ont été franchies: premièrement, les débits de transfert de données assurés ont largement dépassé les spécifications – nous avons atteint des débits cumulés proches de 4 Go/s – soit plus de deux fois supérieurs aux débits requis – à titre d’exemple, cela revient à transférer les informations d’un DVD chaque seconde. Deuxièmement, les sites de niveau 1 ont montré qu’ils pouvaient accepter ce flux de données, l’archiver sur des bandes et restituer simultanément les données en vue de leur traitement, au débit requis pour l’exploitation à pleine échelle du LHC, et, dans de nombreux cas, bien au-dessus de ce débit. Enfin, encore plus important peut-être, les expériences ont pu démontrer que le système pouvait prendre en charge un grand nombre d’utilisateurs effectuant des analyses de données de physique «réelles», explique Ian Bird.
Bien entendu, les expériences recueillent depuis plusieurs années des données réelles issues des rayons cosmiques (sans parler des données sur les collisions réelles obtenues ces dernières semaines!) et utilisent déjà bel et bien l’ensemble du système de la grille pour aligner et étalonner leurs détecteurs en préparation de la saisie de données à grande échelle. «Nous sommes convaincus que le système est prêt, d’autant plus qu’il est déjà utilisé tous les jours!», confirme Ian Bird.
Malgré toutes les simulations et les tests qu’il est possible de réaliser, aucun système ne peut entièrement être compris tant qu’il n’a pas été utilisé en conditions réelles. «Nous aurons sans doute des surprises lorsque nous commencerons à traiter les données réelles, et nous devons être prêts à réagir et à nous adapter rapidement. Même si en 2009 nous avons fait de gros progrès pour prendre en charge de nombreux autres utilisateurs en plus des spécialistes, nous avons encore beaucoup à faire. Il s’agit sans doute de l’un des domaines où nous devons être prêts à nous adapter et à améliorer les choses. Nous avons pour cela plusieurs solutions, que nous mettrons en œuvre cette année», poursuit Ian Bird.
Ces dernières années, WLCG a participé à plusieurs projets d’infrastructure de grille, notamment EGEE, en Europe, et OSG, aux États-Unis. Aujourd’hui, le paysage des grilles européennes est en train de changer, car le projet EGEE arrivera à son terme en avril 2010 et une nouvelle structure, fondée sur des infrastructures de grille nationales et coordonnée au niveau européen, sera mise en place. «Cela pourrait beaucoup changer l’infrastructure de WLCG et, évidemment, il est regrettable que cela intervienne au moment du lancement du programme de physique du LHC», admet Ian Bird. «Mais il faut faire avec, et nous devons faire en sorte que cette transition soit aussi douce que possible».
Les initiateurs de ce grand projet doivent à ce stade être très impatients. «Toutes les grandes idées que nous avions explorées n’ont certes pas vu le jour, mais, d’un autre côté, les débits de données et les opérations que nous assurons sont déjà bien supérieures aux prévisions», précise Ian Bird. «La collaboration mondiale dans le domaine de l’informatique que nous avons créée dans le cadre de WLCG est vraiment une première et je pense que nous pouvons tous en être fiers – elle servira certainement de modèle à d’autres communautés scientifiques internationales en projet, dont le volume de données éclipsera à terme celui du LHC, mais nous aurons été les premiers! Le moment est venu maintenant de tester le système avec des données réelles…»
source http://cdsweb.cern.ch/journal/CERNBulletin/2010/02/News%20Articles/1231375?ln=fr | |
| | | Clavius Soleil
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
| Sujet: Re: LHC Lun 25 Jan - 10:15 | |
| Salut
Après avoir atteint l’énergie record de 1,18 TeV par faisceau en novembre dernier, le LHC se prépare à présent à atteindre une énergie et une luminosité plus élevées.
Le lancement de la période d’exploitation de 2009 avait été précédé de tous les préparatifs nécessaires pour faire fonctionner le LHC à l’énergie de collision de 1,18 TeV par faisceau. L’objectif de l’arrêt technique, qui s’achèvera mi-février, est de préparer la machine à une exploitation à 3,5 TeV par faisceau. Pour cela, les aimants du LHC devront recevoir un courant d’une intensité de 6 kA. La principale intervention a lieu au niveau du nouveau système de protection contre les transitions résistives (nQPS), où les équipes travaillent à améliorer la fiabilité électrique de la connexion entre les systèmes de traversées pour l’instrumentation (IFS) sur les aimants et l’équipement nQPS. Environ 500 de ces connecteurs pour chacun des huit secteurs du LHC ont besoin d’être réparés. Ces interventions sont nécessaires pour que des intensités plus élevées puissent être atteintes de façon sûre. Les interventions menées au niveau du nQPS suivent une procédure très stricte, permettant un contrôle de qualité très précis des réparations : après avoir réparé les connexions électriques, des équipes spécialisées effectuent un premier contrôle visuel pour vérifier que tous les éléments sont assemblés correctement ; ensuite, l’équipe d’assurance qualité électrique (ELQA) effectue les essais de haute tension ; enfin, les équipes de mise en service du matériel mettent sous tension les aimants, initialement à l’aide de courants peu intenses, puis à 6 kA. Plusieurs équipes profitent de l’arrêt technique pour mener à bien d’autres vérifications techniques et tests d’efficacité, par exemple sur certaines unités de pompage à vide, le système de déflexion, les détecteurs de manque d’oxygène, certains éléments de la ventilation, pour n’en citer que quelques-uns. À l’heure actuelle, toutes les équipes sont dans les temps : les essais de mise sous tension viennent de commencer dans les secteurs 8-1 et 1-2 ; ce sera bientôt le tour des secteurs 2-3, 3-4 et 4-5. D’après le planning, le secteur 1-2 sera le premier secteur prêt à recevoir un faisceau, fin janvier. Parallèlement aux interventions sur le LHC, des réparations sont effectuées au niveau du système de refroidissement d’eau de CMS. Tous les travaux, que ce soit au LHC ou à l’expérience CMS, devraient être achevés à la mi-février.
http://cdsweb.cern.ch/journal/CERNBulletin/2010/04/News%20Articles/1234564?ln=fr | |
| | | Phoenix Astéroïde
Nombre de messages : 228 Date d'inscription : 07/06/2008
| Sujet: Re: LHC Lun 25 Jan - 15:38 | |
| Une énergie de 7 Tev correspond à environ un microjoule (µJ), soit un millionième de joule, c'est proche de l'énergie de certains rayons cosmiques. L'énergie d'une cigarette en train de se consumer est beaucoup plus grande que celle d'une particule de 7 TeV accélérée dans le LHC. Cela signifie que c'est une quantité d'énergie bien trop ténue pour provoquer un trou noir qui détruirait la Terre. En effet, 7 tera-électron-volt, ça correspond à un sur 3600 milliardième de 1 kWh, et ça correspond aussi à une ampoule de 25 W que l'on alimente pendant un très court laps de temps de l'ordre de 40 milliardièmes de seconde. Cela peut être utile de le rappeler, parce qu'il y a encore des gens qui croient à la prochaine fin du monde à cause du LHC. | |
| | | Clavius Soleil
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
| Sujet: Re: LHC Lun 8 Fév - 8:39 | |
| Salut
Suite aux décisions prises lors de la réunion de Chamonix , les équipes préparent actuellement le LHC afin de pouvoir l’exploiter à une énergie de collision de 7 TeV sur une période de 18 à 24 mois. La consolidation des connecteurs du nouveau système de protection contre les transitions résistives (nQPS) s'est achevée avec succès et l'alimentation des aimants à une intensité élevée a pu commencer.
Depuis la dernière édition du Bulletin, les quelque 4000 connecteurs électriques haute tension du nQPS ont tous été remplacés en un temps record. Les équipes mettent à présent à niveau les logiciels sur certaines des cartes de circuits électriques, un travail déjà terminé sur la moitié de la machine.
Parallèlement, le groupe responsable de la mise en service du matériel a commencé à alimenter les aimants dans tous les secteurs. Il s’agit là d’un long processus qui consiste à augmenter progressivement l’intensité afin d’atteindre les 6 kA nécessaires pour guider les faisceaux à une énergie de 3,5 TeV/faisceau. À présent, tous les secteurs ont réussi les tests à faible intensité, et le secteur 1-2 a été testé avec succès à l’intensité de 5 kA.
Au cours des prochains jours, les équipes vont alimenter à forte intensité tous les secteurs afin qu’ils soient prêts pour le « check out » de la machine, la phase de vérification ultime qui prépare la machine à l’exploitation avec faisceaux. D’après le calendrier actuel, les faisceaux devraient pouvoir circuler à nouveau dans le LHC vers la fin du mois de février.
http://cdsweb.cern.ch/journal/CERNBulletin/2010/06/News%20Articles/1237567?ln=fr | |
| | | Clavius Soleil
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
| Sujet: Re: LHC Dim 21 Fév - 10:23 | |
| Salut
Après plusieurs semaines de travail intense, le court arrêt technique du LHC touche à sa fin. À l’issue d’une campagne très intense de réparations et de nouveaux tests sur plusieurs milliers de connecteurs haute tension, le système de protection amélioré des aimants est à présent mis en service. Durant cette période, l’intensité du courant dans les dipôles et les quadripôles principaux sera progressivement portée à 6 kA, le niveau requis pour des collisions de protons à une énergie de 7 TeV dans le centre de masse. Cette étape a d’ores et déjà été franchie pour la plupart des secteurs.
Les paramètres du système de protection amélioré des aimants sont étalonnés avec précision, opération indispensable pour que le système de protection des aimants ne se déclenche qu’en cas de problème réel. Le système est désormais à même de détecter le passage d’une interconnexion de câbles supraconducteurs entre deux aimants de l'état supraconducteur à l'état résistif, ce qui est indispensable pour pouvoir exploiter le système magnétique à plus de 2 kA. Les résistances des interconnexions ont fait l’objet de mesures ultra-précises en portant l’intensité à 5 kA.
Les aimants et le système de protection ont bien répondu aux tests réalisés jusqu'à ce jour, ce qui permet aux équipes de prévoir l'exploitation avec faisceau pour la semaine prochaine. Avant cela, la dernière étape consistera à mettre sous tension l'ensemble des aimants de tous les secteurs, pendant plusieurs heures. L’injection du faisceau dans le LHC aura lieu peu après la fin de ces tests.
http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=7533 | |
| | | Clavius Soleil
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
| Sujet: Re: LHC Mar 23 Fév - 8:49 | |
| Salut
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le boson de Higgs sans jamais oser le demander...
Particule de Dieu, origine de la masse de toutes les autres particules, principale raison d’être du LHC, pièce manquante du modèle standard... Ces qualificatifs suffisent à alimenter nombre d’articles de presse de gros titres et d’articles de presse du monde entier. Pourtant, ils n'expliquent pas ce qu'est véritablement cette célèbre particule. Le CERN dans son Bulletin part à la découverte théorique du boson de Higgs avant que le LHC ne le fasse en pratique (s’il existe !).
Soyons clairs : si l’on part du principe que les théories de la physique les plus consensuelles sont correctes, l’Univers baigne dans une sorte d’« éther » (un « champ » dans le vocabulaire de la physique) qui n’a pas encore été découvert ; le vide n’est pas vide et les particules acquièrent une masse grâce à l’interaction avec ce champ. Peut-être l’avez-vous déjà deviné : le champ en question est produit par la star des particules, le boson de Higgs.
Le boson de Higgs doit son appellation à l’un des chercheurs à l’origine de la théorie du même nom. On pense qu’il n'aurait ni charge électrique, ni spin. Quant à sa masse, selon des recherches infructueuses menées au LEP et des mesures précises des interactions faibles, elle se situerait entre 114 GeV et environ 200 GeV. Cette estimation est correcte si nous restons strictement dans le cadre du modèle standard, qui regroupe les théories qui forment notre compréhension actuelle du comportement des particules. Cependant dans le cadre de théories allant au-delà du modèle standard, sa masse pourrait atteindre 1 000 GeV au maximum, cette limite étant fixée par les lois fondamentales de la nature. Les estimations de la masse du boson de Higgs ont servi à définir les paramètres techniques du LHC, notamment l'énergie de collision et la luminosité. « Les paramètres du LHC et la performance des détecteurs sont optimisés pour découvrir le boson de Higgs du modèle standard, ou toute autre chose qui pourrait attribuer une masse aux particules », explique Michelangelo Mangano, du groupe Théorie. En d'autres termes, il existe forcément une particule à découvrir et le LHC va y parvenir. Reste à savoir s’il s’agit bel et bien du boson de Higgs, doté des mêmes propriétés que celles prédites par la théorie du même nom.
Pourquoi la nature semble-t-elle avoir autant besoin de cette particule ? Dans la nature, il existe deux états d’hélicité pour les particules, qui peuvent être « gauches » ou « droites ». « Les particules gauches sont sensibles à l’interaction faible, dont la radioactivité est la manifestation, contrairement aux particules droites. L’hélicité agit comme une sorte de charge pour la force faible, 1 pour une particule gauche, 0 pour une droite », explique M. Mangano. Les particules possédant une masse pourront néanmoins être considérées comme gauches ou droites, selon le cadre de référence choisi par l’observateur. Toutefois, un phénomène naturel ne peut dépendre d’un système de référence spécifique utilisé par les chercheurs dans leurs calculs, et la sensibilité des particules à la force faible ne saurait être une propriété définie de manière si peu exacte. Vous cernez le problème à présent : où peut bien disparaître la charge faible d’une particule gauche (1) lorsqu’elle apparaît comme droite (0) ? D’autre part, comment la nature décide-t-elle de donner ou non une masse à une particule (entraînant le problème de l’hélicité de la particule) ?
Selon le mécanisme de Higgs, la propriété que l’on mesure à l'échelle macroscopique comme étant la « masse » est le résultat, en termes microscopiques, d’un échange dynamique de quanta entre une particule dépourvue de masse et le champ présent dans l’Univers. « Une particule massive bascule constamment de l’état de particule gauche à celui de particule droite, en échangeant un quantum du champ de Higgs de charge faible avec l’« éther ». L’« éther » retient la charge faible de la particule gauche lorsque celle-ci devient droite. De cette manière, la charge faible est toujours conservée et aucune contradiction n’apparaît », conclut M. Mangano.
Que le boson de Higgs soit une particule élémentaire, comme le veut le modèle standard, ou qu’il s’agisse d’un objet plus complexe, que cette particule soit unique, ou qu'il en existe plusieurs, l’existence d’un phénomène nouveau est nécessaire pour comprendre la présence de particules massives dans un monde où l’hélicité gauche domine. Les expériences du LHC devraient résoudre cette énigme et connaître le fin mot de l’histoire. Toutefois, il faudra être patient... Étant donné la complexité du problème et la rareté des phénomènes qui pourraient prouver expérimentalement l’existence du boson, plusieurs années de collecte de données et d’analyses seront nécessaires pour reconstituer le puzzle.
Les particules droites et gauches
En physique des particules, le spin est une propriété fondamentale des particules, qui est représentée par un nombre quantique. Les valeurs permises de S sont : 0,1/2, 1, 3/2, 2, etc. Les particules de spin demi-entier sont des fermions. Parmi les fermions, on trouve les électrons, les positrons, les quarks (qui forment les protons et les neutrons) et les neutrinos. Les particules de spin entier sont des bosons. Parmi les bosons, on trouve le boson de Higgs, le gluon, le photon, etc. La plupart des bosons élémentaires connus ont un spin égal à 1. Les exceptions sont le boson de Higgs (dont le S devrait être égal à 0) et le graviton (dont le S devrait être égal à 2).
Le spin d’une particule sert à définir son hélicité, c’est-à-dire s’il s’agit d’une particule droite ou gauche : une particule est droite si la direction de son spin est la même que celle de son mouvement. Une particule est gauche si la direction de son spin est opposée à celle de son mouvement.
Cependant, parce que la direction du mouvement dépend du système de référence, lorsque l’on choisit un système de référence qui se déplace plus rapidement que la particule (ce qui est toujours possible pour les particules massives qui ne peuvent pas se déplacer à la vitesse de la lumière), la particule apparaîtra comme gauche dans ce cadre de référence, même si elle a auparavant été considérée comme droite dans un autre système.
http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=7538 | |
| | | Clavius Soleil
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
| Sujet: Re: LHC Dim 21 Mar - 9:09 | |
| Salut Le 19 mars 2010, peu après 5 h 20, deux faisceaux de protons ont circulé pour la première fois avec succès à l’énergie de 3,5 TeV. Il s’agit de l’énergie la plus élevée jamais atteinte dans un accélérateur de particules, ce qui constitue une étape importante en vue du lancement du programme de recherche du LHC. Prochaine étape : un essai de collision à 7 TeV (3,5 TeV par faisceau), dont la date sera annoncée prochainement. « Le fait d’avoir pu porter les faisceaux à une énergie de 3,5 TeV prouve la validité de la conception globale du LHC, et reflète les améliorations que nous avons apportées depuis la panne de septembre 2008, explique Steve Myers, directeur des accélérateurs et de la technologie. Et c’est tout à l’honneur de l’équipe chargée de l’exploitation du LHC, dont la patience et le dévouement ont été récompensés. » La période d’exploitation actuelle du LHC a commencé le 20 novembre 2009, avec un premier faisceau en circulation à 0,45 TeV. Les événements se sont ensuite enchaînés rapidement : le 23 novembre, on a fait circuler les deux faisceaux, et le 30 novembre, on a atteint un record mondial d’énergie de faisceau, avec 1,18 Tev. Avant l’arrêt de 2009 du LHC, le 16 décembre, un autre record a été atteint, avec des collisions enregistrées à 2,36 TeV, produisant une quantité importante de données. Au cours de l’exploitation de 2009, chacune des quatre grandes expériences du LHC, à savoir ALICE, ATLAS, CMS et LHCb, a enregistré plus d’un million de collisions de particules, dont les données ont été réparties sans encombre dans le monde entier, via la grille de calcul du LHC, en vue de leur analyse. Les premiers articles de physique ne se sont pas fait attendre. Après les collisions à 2,36 TeV, un arrêt technique a eu lieu au début de 2010, au cours duquel on a préparé la machine en vue d’une exploitation à plus haute énergie. Pour pouvoir exploiter le LHC à plus haute énergie, il faut des intensités plus élevées dans les circuits des aimants de la machine, ce qui impose des contraintes plus rigoureuses pour les nouveaux systèmes de protection de la machine, lesquels sont maintenant prêts pour cette étape. Une fois que les collisions à 7 TeV auront été effectuées, il est prévu d’exploiter le LHC en continu pendant une période allant de 18 à 24 mois, avec un court arrêt technique à la fin de 2010. On disposera alors de suffisamment de données dans tous les domaines où des découvertes sont susceptibles d’être faites, ce qui confirmera la prééminence du LHC au plan mondial dans le domaine de la physique des hautes énergies. | |
| | | Clavius Soleil
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
| Sujet: Re: LHC Jeu 25 Mar - 8:54 | |
| Salut
Le premier essai de collisions à 7 TeV est prévu pour le 30 mars.
Genève, le 23 mars 2010. Le Grand collisionneur de hadrons étant à présent exploité couramment avec des faisceaux en circulation à 3,5 TeV, l’énergie la plus élevée jamais atteinte dans un accélérateur de particules, le CERN a pu fixer la date du lancement du programme de recherche du LHC : le premier essai de collisions à 7 TeV (3,5 TeV par faisceau) est prévu pour le 30 mars.
http://public.web.cern.ch/public/Welcome-fr.html | |
| | | Clavius Soleil
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
| Sujet: Re: LHC Ven 26 Mar - 10:44 | |
| Salut
Mardi 30 mars 2010, le Grand collisionneur de hadrons (LHC, Large Hadron Collider) au Cern à Genève, devrait produire ses premières collisions de protons à haute énergie. Les premières collisions engageront la recherche dans des domaines encore inexplorés des lois fondamentales qui régissent l'Univers. L'événement fera l'objet d'une retransmission télévisée en français par Eurovision de 9h à 11h. Le CNRS/IN2P3(1) et le CEA/Irfu(2) sont impliqués dans l'ensemble des expériences : leurs chercheurs sont à votre disposition pour commenter l'événement. Le LHC, dont la construction et la mise en œuvre mobilise depuis 25 ans des milliers de chercheurs, d'ingénieurs et de techniciens dans plus de 50 pays, va apporter des éléments de réponses à certaines questions essentielles de la physique des particules. L'énergie sans précédent qu'il atteindra pourrait même révéler des résultats tout à fait inattendus. Au cours des dernières décennies, les physiciens ont décrit de plus en plus précisément les particules fondamentales qui constituent l'Univers, ainsi que leurs interactions. Cette compréhension de l'Univers, qui constitue le modèle standard de la physique des particules, présente cependant des failles et ne répond pas à toutes les questions. Pour combler ces lacunes, les scientifiques ont besoin de données expérimentales que le LHC va leur permettre d'obtenir.
Des faisceaux de protons circulent depuis le 19 mars 2010 à une énergie de 3,5 TeV(3) dans le tunnel du LHC, une énergie jamais atteinte auparavant par aucun accélérateur de particules. Mardi 30 mars, les opérateurs du LHC tenteront pour la première fois de réaliser des collisions au niveau d'énergie record de 7 TeV (3,5 TeV par faisceau). La procédure pour amener les faisceaux à entrer en collision est complexe. Par comparaison, aligner les deux faisceaux revient à lancer deux aiguilles de part et d'autre de l'Atlantique et à les faire se rencontrer au milieu de l'océan. Il est donc possible que plusieurs jours soient nécessaires avant de produire de telles collisions. Le jour de la première tentative, l'événement sera transmis en direct depuis le Cern.
En France, plus de 400 physiciens et ingénieurs du CEA/Irfu et du CNRS/IN2P3 ont contribué à la genèse et au développement des quatre détecteurs du LHC. Leur forte participation à l'effort de R&D en matière d'instrumentation a permis aux équipes françaises de jouer un rôle majeur dans le choix des technologies retenues, dans la conception et la réalisation des détecteurs. La France tient également une place importante dans la grille de calcul qui permet de mutualiser les ressources de centaines de milliers d'ordinateurs pour traiter les données fournies par les détecteurs du LHC.
Les quatre détecteurs du LHC ont des buts et des conceptions complémentaires. Atlas et CMS sont notamment destinés à déterminer l'existence d'un ou de plusieurs bosons de Higgs(4) et à «traquer » de nouvelles particules appelées « supersymétriques ». Ils seront capables de traiter le même volume d'informations que tout le réseau de télécommunications européen actuel. Deux autres détecteurs sont destinés à des études particulières : Alice et LHCb. L'expérience Alice doit pouvoir mettre en évidence et étudier un état particulier de la matière aux origines de l'Univers, le plasma quark‐gluon, un état où quarks et gluons ne sont pas “ emprisonnés ” sous forme de protons et de neutrons. En étudiant spécifiquement les mésons B (particules composées d'un quark b et d'un antiquark), l'expérience LHCb s'intéressera à l'antimatière, l'objectif étant de mieux comprendre pourquoi l'Univers est constitué de matière plutôt que d'antimatière.
Le 30 mars prochain est un événement très attendu par les physiciens du monde entier travaillant auprès des détecteurs, pour lesquels de nouveaux horizons scientifiques s'ouvriront. À ce niveau d'énergie, les scientifiques vont pouvoir vérifier les données et prédictions des expériences précédentes. En particulier, les nouvelles particules, prédites ou non, qui pourront être découvertes les aideront à comprendre comment fonctionne notre Univers.
Une fois les collisions à 7 TeV effectuées, il est prévu de faire fonctionner le LHC en continu pendant une période de 18 à 24 mois, avec un court arrêt technique à la fin de 2010. On disposera alors de suffisamment de données pour confirmer la prééminence du LHC au plan mondial dans le domaine de la physique des hautes énergies. Au terme de cette première phase d'exploitation, un arrêt plus long permettra de préparer le LHC à une énergie encore plus élevée : l'énergie de collision nominale de 14 TeV.
http://www2.cnrs.fr/presse/communique/1841.htm | |
| | | Clavius Soleil
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
| Sujet: Re: LHC Jeu 1 Avr - 7:18 | |
| Salut
Hier mardi 30 mars, des collisions d’un niveau d’énergie jamais atteint ont eu lieu dans le LHC. Un moment historique pour la physique. Yves Sirois, directeur de recherche à l’Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3) et responsable de l’expérience CMS pour la France nous explique ce qui s’est passé hier et raconte les espoirs des physiciens autour du plus grand collisionneur du monde.
S&A : Comment le LHC s’est-il comporté hier ? Yves Sirois : Tout s’est très bien passé. Dès la troisième injection de faisceaux de protons, la machine a parfaitement fonctionné et le niveau d’énergie au sein de l’accélérateur a pu atteindre 7TeV. C’est un événement important, parce que ce niveau d’énergie n’avait jamais été atteint et nous espérons rapidement pouvoir faire des découvertes capitales.
S&A : Le LHC fonctionne-t-il déjà à plein régime ?
Non, car pour le moment, la luminosité de l’engin, c'est-à-dire le taux de collision qui a lieu dans l’anneau, est relativement faible. Cette luminosité est aussi importante que le niveau d’énergie, car plus le taux de collisions est grand, plus il y a de chances que des processus nouveaux soient observés. Dès 2011, les capacités du LHC seront supérieures à celles du tevatron, l’accélérateur de particules aux capacités les plus grandes à ce jour, situé près de Chicago. Puis en 2012, nous augmenterons le niveau d’énergie à l’intérieure du LHC qui devrait atteindre 14 TeV.
S&A : Quelles découvertes attendez-vous du LHC et quand celles-ci auront-elles lieu ?
Nous recherchons des particules inconnues. Le graal reste la découverte du boson de Higgs, mais il est peu probable que nous le trouvions à court terme. En revanche, nous espérons rapidement observer de nouvelles particules qui pourraient par exemple infirmer ou confirmer le modèle standard (ndlr : théorie qui décrit les règles régissant la vie des particules élémentaires).
S&A : Quelles sont les autres applications du LHC ?
Ce projet gigantesque a des retombées dans tout le monde de la physique. Près de 185 laboratoires dans 38 pays participent à l’expérience CMS et plus de 800 thèses ont un rapport direct avec. Le LHC a en plus un effet d’entraînement sur le développement technologique car nous utilisons les dernières révolutions électroniques ou informatiques pour construire ses instruments. Le meilleur exemple reste la grille de calcul du collisionneur : pour traiter les nombreuses données fournies par le LHC, des "supercalculateurs" du monde entier, formés de milliers de machines individuelles, sont mis à contribution.". La puissance de traitement est ainsi nettement améliorée. Ce système a déjà un impact dans le monde scientifique, puisqu’il permet de s’affranchir de calculateurs locaux, et un laboratoire qui n’est pas équipé de supercalculateur ne sera pas biaisé.
S&A : Hormis l’expérience CMS à laquelle vous participez, quels autres projets sont mis en place sur le LHC ?
Il y a deux expériences qui ont pour but de vérifier les données fondamentales : la notre et Atlas. Notre objectif est le même, nous réalisons des expériences similaires, mais nos instruments de mesure sont différents. Deux autres expériences, LHCb et Alice sont beaucoup plus spécifiques. Alice n’étudiera pas la collision des protons, mais celle d’ions lourds.
http://www.sciencesetavenir.fr/actualite/fondamental/20100331.OBS1701/un-niveau-d-energie-jamais-atteint.html | |
| | | Clavius Soleil
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
| Sujet: Re: LHC Dim 2 Mai - 7:41 | |
| Salut
Depuis de nombreuses années, l’absence d’antimatière dans l’Univers intrigue les physiciens des particules et les cosmologistes : le Big Bang aurait dû créer en quantités égales de la matière et de l’antimatière, or, on ne trouve aucune trace d’antimatière primordiale. Où est donc passée l’antimatière ? Les expériences du LHC pourraient dévoiler des processus naturels qui permettraient d’expliquer ce mystère.
Chaque fois que de l’énergie est transformée en matière, une quantité égale de particules et d’antiparticules apparaissent. Inversement, lorsque la matière rencontre l’antimatière, les deux s’annihilent en produisant de la lumière. De l’antimatière est produite en permanence lorsque les rayons cosmiques viennent frapper l’atmosphère terrestre, et l’annihilation de la matière et de l’antimatière est observée pendant les expériences de physique dans les accélérateurs de particules.
Si l’Univers contenait des régions d’antimatière, nous devrions observer des flux intenses de photons aux frontières des régions de matière et des régions d’antimatière. « Les expériences qui mesurent le fonds diffus de gamma dans l’Univers repèreraient ces émissions de lumière, explique Antonio Riotto, du groupe Théorie du CERN. Si rien n’est détecté, on peut en conclure que les domaines de matière ont au moins la taille de la totalité de l’Univers visible. »
Quelle est la cause de la disparition de l’antimatière au profit de la matière ? « En 1967, le physicien russe Andreï Sakharov a suggéré que des forces opérant de façon différenciée entre matière et antimatière, ce qu’on appelle des effets de ‛violation de CP’, pourraient avoir modifié la symétrie initiale matière-antimatière lorsque des déviations par rapport à l’équilibre thermique de l’Univers se sont produites », déclare Antonio Riotto. Dans l’Univers froid d’aujourd’hui, nous observons seulement à de rares occasions des effets de violation de CP, dans lesquels la Nature préfère la création de matière à la création d’antimatière. De tels effets ont d’abord été découverts dans les désintégrations de mésons K contenant des quarks étranges ; ils ont ensuite été observés dans les désintégrations de mésons B contenant des quarks b.
Aujourd’hui, les scientifiques pensent que l’Univers primordial pourrait avoir connu une phase de transition au cours de laquelle l’équilibre thermodynamique a été rompu, alors que la densité de l’Univers était très forte et que la température moyenne était un milliard de fois (ou plus) la température du centre du Soleil. « Certains physiciens pensent que ce processus pourrait s’expliquer par la création de sortes de bulles qui se sont progressivement étendues, imposant ainsi leur nouvel équilibre sur la totalité de l’Univers préexistant », explique Antonio Riotto. Quelle qu’ait été la dynamique réelle de cette phase, l’important est qu’une particule de matière sur 10 milliards aurait survécu, alors que toutes les autres se sont annihilées avec les antiparticules correspondantes.
Comment le LHC peut-il aider à résoudre le mystère ? En étudiant les désintégrations rares, les expériences peuvent nous apporter des informations plus précises sur les phénomènes liés à la violation de CP impliquant les particules connues et de nouvelles particules, telles que les mésons contenant à la fois des quarks b et des quarks étranges. De plus, si de nouvelles particules supersymétriques sont découvertes au LHC, certains des scénarios possibles intégrant une phase de non-équilibre pourraient trouver une confirmation expérimentale. « Si l’on découvre au LHC un boson de Higgs ayant une masse inférieure à 130 GeV, et si cette découverte est associée à la détection d’une particule supersymétrique légère appelée ‛stop′, on pourrait avoir la preuve expérimentale que la phase de non-équilibre s’est produite par la formation de bulles », conclut Antonio Riotto.
Quoi qu’il en soit, comme la disparition de l’antimatière primordiale ne peut être expliquée par la théorie du modèle standard actuel, il est clair que nous devons chercher une nouvelle théorie. Les physiciens explorent plusieurs pistes, mais, étant donné que ce que nous observons ne représente qu’environ 4% de l’énergie et de la matière dont l’Univers est constitué, il est à supposer que l’explication du mystère de l’antimatière est à chercher notamment dans la partie de l’Univers encore inconnue. Avec son très fort potentiel de découverte, le LHC permettra certainement d’apporter quelques réponses.
http://cdsweb.cern.ch/journal/CERNBulletin/2010/16/News%20Articles/1255394?ln=fr | |
| | | Clavius Soleil
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
| Sujet: Re: LHC Dim 2 Mai - 7:53 | |
| Salut
Environ 96 % de l’Univers se présente sous forme de matière et d'énergie inconnues. Les 4 % restant constituent la matière ordinaire, celle dont nous sommes faits et qui compose toutes les planètes, étoiles et galaxies que nous observons. Les expériences LHC sont en mesure de découvrir des particules nouvelles qui pourraient constituer une grande partie de l'Univers.
Ces dernières années, les scientifiques ont recueilli de nombreux indices de l’existence dans l’Univers d’un nouveau type de matière. Ils lui ont donné le nom de « matière noire », car celle-ci n’émet ni n’absorbe aucun rayonnement électromagnétique. « La mesure de la vitesse de rotation des corps astronomiques dans les galaxies spirales nous apporte l’une des principales preuves de son existence », explique Gian Giudice, membre du groupe Théorie du CERN et auteur du récent ouvrage intitulé A Zeptospace Odyssey, traitant de la physique au LHC et destiné au grand public. Selon les lois du mouvement de Newton, cette vitesse varie selon la distance depuis le centre de la galaxie : plus un objet en est éloigné, moins sa vitesse de rotation serait élevée. Cependant, dans les années 70, des astronomes ont découvert que la vitesse de rotation des étoiles lointaines était plus rapide que ce que l’on prévoyait. « À une telle vitesse, la force gravitationnelle attractive exercée par la masse visible ne serait pas suffisante pour maintenir les étoiles à l'intérieur de la galaxie ; celles-ci s’échapperaient tout simplement », poursuit Gian. Par conséquent, il doit exister quelque chose qui exerce une attraction gravitationnelle capable de maintenir la galaxie en place.
« La deuxième preuve solide laissant penser que la matière noire existe est l'effet de « lentille gravitationnelle », qui s’observe lorsqu'un amas galactique courbe la lumière provenant d’objets lointains. La manière dont cette lumière est déviée montre que la masse totale contenue dans l’amas galactique doit être bien plus importante que ce que l’on peut observer », explique Gian. De plus, des études sur la manière dont les premiers atomes et les premières molécules ont formé l’Univers montrent que la matière ordinaire ne peut pas constituer plus de 4 % de celui-ci. De ce constat, les scientifiques excluent la possibilité que la matière invisible se compose d'objets massifs, tels que des planètes de la taille de Jupiter. Pour autant, la théorie et les observations n'excluent pas que la matière noire soit faite de trous noirs primordiaux, dans lesquels pourraient être retenues de grandes quantités de matière. Cette dernière possibilité semble toutefois très peu probable, et les scientifiques inclineraient à penser que la matière noire est formée de particules d’un genre nouveau.
Comment le LHC pourrait-il éclairer les physiciens ?
« La matière noire, qui reste à découvrir, devra répondre à certains critères établis à partir des observations et de la théorie, précise Gian. Elle doit être stable, ne transporter aucune charge et être relativement lourde. »
En s’appuyant sur les études réalisées sur l’évolution de l’Univers, les scientifiques ont pu déduire la masse des constituants de la matière noire et l’ont située entre 100 GeV et 1 TeV (pour référence, la masse du proton est d’environ 1 GeV). Ce qui est intéressant, c'est qu'il s'agit exactement du même ordre de masse dans lequel les théories au-delà du modèle standard prévoient l’existence de nouvelles particules.
« Le LHC explorera précisément cette gamme d’énergies. Par conséquent, si des particules nouvelles existent, le LHC a de grandes chances de les découvrir, confirme Gian. Selon la théorie du modèle supersymétrique, trois particules sont possibles pour la matière noire : le neutralino, le gravitino et le sneutrino. Il importe toutefois de noter que la supersymétrie n’est pas l’unique scénario possible. »
Il y a donc pléthore de scénarios possibles, et même si les expériences LHC trouvent des preuves de l’existence de particules nouvelles, on ne pourra pas affirmer qu’il s’agit des véritables constituants de la matière noire ; d'autres expériences spécifiques devront le confirmer. Celles-ci traquent les insaisissables particules de la matière noire. Certaines d’entre elles, comme CDMS du laboratoire Soudan, dans le Minnesota, ou XENON et DAMA, du laboratoire Gran Sasso, en Italie, sont installées sous terre. D’autres, notamment Pamela et Fermi (également à Gran Sasso), sont en orbite autour de notre planète.
http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=7764 | |
| | | Clavius Soleil
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
| Sujet: Re: LHC Lun 24 Mai - 7:49 | |
| Salut
MoEDAL est la plus récente des expériences qui exploreront les collisions de particules dans le Grand collisionneur de hadrons. Approuvée par la Commission de la Recherche en décembre 2009, l’expérience MoEDAL recherchera des particules exotiques très spécifiques.
Le dispositif est relativement petit, peu coûteux et d’une installation rapide, mais son potentiel de découverte pour la physique est énorme. Le détecteur MoEDAL sera constitué de couches de plastique fixées aux parois et au plafond de la caverne abritant le détecteur VELO de l’expérience LHCb. Les physiciens se mettront en quête de piqûres coniques colinéaires, la trace caractéristique qu’y laisseront les particules stables fortement ionisantes telles que les monopôles magnétiques et les particules supersymétriques stables et massives lorsqu’elles traverseront le plastique du détecteur.
MoEDAL est une collaboration internationale constituée de physiciens d’Allemagne, du Canada, du CERN, des États-Unis, d’Italie, de la République tchèque et de Roumanie. Ses membres ont déjà déployé le premier mètre carré de plastique dans la caverne de LHCb et s’apprêtent à installer le reste du détecteur pendant la prochaine période d’arrêt prolongé du LHC, laquelle commencera à la fin de l’année 2011.
http://public.web.cern.ch/public/Welcome-fr.html | |
| | | bongo1981 Mars
Nombre de messages : 161 Localisation : Paris Date d'inscription : 29/06/2010
| Sujet: Re: LHC Mer 30 Juin - 18:21 | |
| Un dossier qui vulgarise pas mal : http://www.techno-science.net/?onglet=articles&article=36 | |
| | | Clavius Soleil
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
| Sujet: Re: LHC Sam 3 Juil - 10:06 | |
| Salut
Les deux semaines consacrées au développement de la machine ont porté leurs fruits. Le week-end dernier, le LHC a fonctionné pour la physique avec trois paquets d’intensité nominale (?10^11 protons) dans chaque faisceau.
Un nouveau record d'environ 8x10^29 /cm²/s a ainsi été atteint pour la luminosité de crête et la luminosité intégrée reçue par les expériences depuis le 30 mars a pu être doublée, passant à 32 nb^-1 au cours du week-end.
Après quelques remplissages dans cette configuration, le nombre de paquets sera porté à six par faisceau, ce qui permettra à la luminosité de crête de franchir pour la première fois la barre des 10^30 /cm²/s, une bonne avancée en vue d’atteindre l’objectif de 10^32 /cm²/s pour 2010. Pour cela, il faut que 800 paquets nominaux soient comprimés de façon à obtenir un bêta de 3,5 m. Il est prévu en 2011 de faire tourner le LHC dans cette configuration pendant environ 10 mois, ce qui permettra d’arriver à enregistrer au total 1 fb^-1 de données.
La période de développement de la machine a également permis aux détecteurs TOTEM d’être configurés avec des faisceaux à 450 GeV, une étape importante en vue du démarrage de l'expérience.
Tout au long du mois de juillet, il est prévu d'augmenter le nombre de paquets jusqu’à un maximum de 24 par faisceau ; cette période sera suivie d'environ quatre semaines d'exploitation en continu pour la physique dans cette configuration, en août.
http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=7979 | |
| | | Clavius Soleil
Nombre de messages : 85339 Localisation : Melmac Date d'inscription : 17/10/2004
| Sujet: Re: LHC Mar 27 Juil - 12:29 | |
| Salut
Les premiers résultats annoncés officiellement après trois mois de fonctionnement du Grand Collisionneur de Hadrons (LHC) ouvrent la porte à des découvertes fondamentales dans les mois à venir.
Les premiers résultats du LHC au CERN ont été dévoilés, lundi, lors de la Conférence internationale sur la Physique des Hautes Energies (ICHEP), la plus grande Conférence du monde sur la physique des particules, qui a attiré plus de 1000 participants à Paris. Les porte-paroles des quatre grandes expériences du LHC - ALICE, ATLAS, CMS et LHCb – ont présenté des données issues des trois premier mois de fonctionnement du LHC avec des faisceaux de particules accélérés à 3,5 TeV, une énergie trois fois et demie supérieure à celle déjà obtenue dans un accélérateur de particules.
Car c’est là tout le but de cet immense anneau de 27 KM : accélérer et projeter des protons les uns contre les autres pour les faire éclater et donner naissance à des particules plus fugaces. Certaines sont déjà bien connues tandis que d’autres comme le fameux boson de Higgs restent encore hors d’atteinte des scientifiques. En effet, ces derniers n’ont pas annoncé de nouvelles découvertes lors de la conférence mais exposés des résultats qui confortent la théorie du modèle standard : « il semble que le modèle standard fonctionne comme prévu. Maintenant c’est à la Nature de nous montrer ce qui est nouveau » raconte Rolf Heuer, Directeur général du CERN.
Au vu de ces premiers résultats, les chercheurs semblent optimistes et annoncent des découvertes importantes dans les mois ou années prochains. Premier objectif, confirmer la présence d’un quark top parmi les milliards de particules produites lors des collisions, ce serait une première pour un laboratoire européen. Et d’autres avancées sont également à venir. Depuis la première collision à 3,5 TeV, la luminosité (une mesure du taux de collision) du LHC a augmenté d’un facteur 1000, multipliant d’autant le nombre de données récoltées à chaque expérience. Ces progrès rapides ont été compensés par l’efficacité de leur traitement à l’aide de la Grille mondiale de calcul, qui permet de dispatcher les informations à des centres d’analyse dans le monde entier.
Le LHC devrait fonctionner pendant un an et demi à deux ans, à ce rythme précise le laboratoire européen de physique nucléaire. Le grand collisionneur sera ensuite de nouveau stoppé pour améliorer encore ses possibilités. L’objectif est d’atteindre des collisions à 14 TeV en 2013.
http://www.sciencesetavenir.fr/actualite/fondamental/20100727.OBS7692/le-lhc-sur-la-bonne-voie.html | |
| | | grande ourse Amas ouvert
Nombre de messages : 1422 Age : 34 Localisation : Namur Date d'inscription : 26/05/2010
| Sujet: Re: LHC Mar 27 Juil - 13:06 | |
| J'ai lu un article sur Internet qui dit que ce sont des malades mentaux qui ne savent absolument pas ce qu'ils font et qui jouent avec des énergies colossales qui pourraient provoquer un phénomène physique inconnu et détruire toute la Terre. | |
| | | grande ourse Amas ouvert
Nombre de messages : 1422 Age : 34 Localisation : Namur Date d'inscription : 26/05/2010
| Sujet: Re: LHC Mar 27 Juil - 13:16 | |
| Voila un risque en image : https://www.youtube.com/watch?gl=FR&hl=fr&v=BXzugu39pKM | |
| | | grande ourse Amas ouvert
Nombre de messages : 1422 Age : 34 Localisation : Namur Date d'inscription : 26/05/2010
| Sujet: Re: LHC Mar 27 Juil - 13:18 | |
| Voila un article : http://www.bladi.net/forum/162174-lhc-danger-lhumanite/
Même des scientifiques ont porté plainte ! | |
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| Sujet: Re: LHC | |
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