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 ExoMars

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MessageSujet: ExoMars   ExoMars Icon_minitimeMar 26 Mai - 8:31

Salut

La mission ExoMars de l'Agence spatiale européenne a été revue complètement pour des questions de financement. L'Europe étant dans l'incapacité à financer ce programme phare de l'exploration robotique de Mars, les responsables de la mission ont été contraints à réduire la voilure.

Un budget multiplié par 2

Initialement, le programme ExoMars bénéficiait d'un financement de 650 millions d'euros (2003). Le coût du projet a été évalué à 1 milliard en 2007 avant d'être revu à la hausse en 2008 quand Thales Alenia Space, responsable industriel du projet, l'a finalement estimé à 1,2 milliards d'euros. A la sortie de la ministérielle de l'ESA en novembre 2008, seuls 850 millions d'euros avaient été trouvés. Aucun Etat membre de l'ESA ayant souhaité augmenter sa participation ou financer ce déficit, l'Agence avait alors été contrainte de reporter le lancement de la mission à la fenêtre de tir suivante (de 2013 à 2016). Début 2009, le directeur général de l'ESA, Jean-Jacques Dordain, se voulait rassurant devant la presse, estimant possible une solution à ce problème de financement à travers un partenariat technique et/ou scientifique avec la NASA et/ou Roscosmos.

L'augmentation par 2 du coût de la mission contraint donc les responsables de la mission a débarquer le paquet géophysique, d'abandonner le bras robotisé, de restreindre l'utilisation du foret de 2 m et de confier le lancement du rover à une Atlas-5 de Lockheed Martin (United Launch Alliance) et non plus à Ariane 5 comme prévu.

Les grands objectifs de la mission n'ont pas changé. Il s'agit toujours de chercher des traces de vie éteinte ou active et de mieux comprendre les dangers auxquels s'exposera l'homme lorsqu'il débarquera sur Mars. Le paquet géophysique débarqué

Dénommée station Humboltd, le paquet géophysique est une suite de 11 instruments (30 kg) qui devaient étudier l'intérieur de Mars, caractériser son environnement et mesurer l'orientation et la rotation de la planète pour comprendre son évolution et son habitabilité. Cette station devait embarquer le sismomètre conçu par Ph. Lognonné pour la mission Net lander du CNES, abandonnée en 2003 qui ne désespère pas de le voir poser sur …la Lune. A suivre donc.

Utilisation restreinte du foret

Concernant la foreuse, ingénieurs et scientifiques ont convenu de restreindre son utilisation. Cet instrument est conçu pour forer la surface martienne sur 2 m de profondeur. Il est équipé pour cela de 4 sections de 50 centimètres chacune. Il a été décidé qu'une seule section sera utilisée pour forer le sol martien, soit 50 centimètres. C'est seulement à la fin de la mission que l'on tentera d'utiliser 2 sections pour forer à 1 mètre de profondeur.

Cette décision s'explique par notre incapacité à déterminer le taux de résistance de la surface qui sera forée et un risque élevé de dysfonctionnement du foret qui pourrait casser ou ne pas réussir à remontrer à la surface les échantillons pour analyse.

Seule bonne nouvelle, l'intérêt de la NASA pour la mission n'est pas remis en cause comme le montre la fourniture du lanceur et le fait que l'étage de croisière (le carrier) utilisé pour transporter le rover de la Terre à la Mars sera équipé d'un relais de données et d'une petite suite d'instruments.

source http://www.flashespace.com/html/mai09/26_05_09.htm
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MessageSujet: Re: ExoMars   ExoMars Icon_minitimeVen 20 Nov - 11:15

Salut



L’Agence spatiale Allemande (DLR) prépare la mission ExoMars en étudiant en détail les effets que pourraient avoir l’atmosphère martienne sur un atterrisseur pendant la traversée. Cette phase est une des plus délicates de toutes les missions vers Mars nécessitant un atterrissage car avant de se poser, le véhicule qui transporte le rover ou le lander doit ralentir très fortement dans l’atmosphère et passer de près de plusieurs kilomètres par seconde à quelques mètres seconde.

Pour l’Europe qui n’a pas encore réussi à se poser sur Mars (personne ne sait de ce qu’il est advenu de Beagle-2) mais prépare la mission ExoMars, la tâche n’est pas insurmontable. Elle nécessite néanmoins des études exploratoires pour appréhender les effets que pourraient avoir l’atmosphère sur la capsule de rentrée et sur son comportement aérodynamique. Il s’agit également déterminer la taille du bouclier pour avoir la meilleure portance.

L’atmosphère martienne est complètement différente de celle de la Terre. Composée à 95% de dioxyde de carbone, 2,7% d'azote, 1,6% d'argon, des traces d'oxygène (0,13%) et de vapeur d'eau (0,03%), elle est très oxydante ce qui contraint les ingénieurs à fabriquer des boucliers en c-sic (carbone + carbure de silicium). Ces matériaux ont la particularité de ne pas s’oxyder à la différence des alliages en carbone / carbone qui bruleraient dans ces conditions.

Pour s’assurer que les choix technologiques, la forme et la surface du bouclier sont les bons, ingénieurs et scientifiques de la DLR et de l’ESA réalisent donc des essais en soufflerie. Ils utilisent la soufflerie à haute enthalpie de la DLR à Göttingen qui simule l’atmosphère martienne et permet l'étude de la phase de rentrée dans l'atmosphère de véhicules spatiaux.

ExoMars

Le scénario de la mission ExoMars a récemment été redéfini de façon à internationaliser le projet en raison de la décision récente de l’ESA et de la NASA de collaborer ensemble à l’exploration robotique de la planète Mars.

La mission est maintenant prévue en 2 parties. En 2016, les 2 agences devraient un orbiter (NASA) et un lander (ESA) puis de lancer en 2018 un atterrisseur américain qui déposera le rover ExoMars (avec Pasteur mais sans le paquet géophysique Humboldt).

source http://www.flashespace.com/html/nov09/20_11_09.htm
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MessageSujet: Re: ExoMars   ExoMars Icon_minitimeMar 5 Jan - 16:00

Salut

Mission en deux étapes à deux ans d'intervalle, atterrissage à l'aide d'une fusée, pas de panneaux solaires pour le premier atterrisseur : la Nasa et l'Esa viennent d'arrêter les principaux choix pour leurs prochaines missions conjointes vers Mars.

L'accord conclu entre l’Esa et la Nasa pour mettre en œuvre une coopération sur l’exploration robotique de Mars donne ses premiers effets avec le nouveau scénario de la mission ExoMars. Défini en octobre 2009, il a été approuvé en fin d’année par le Conseil de l’Agence spatiale européenne qui autorise l’Esa à ouvrir la souscription auprès des Etats membres pour le financer.

Après une révision du projet Exomars en mai 2009, le nouveau scénario prévoit deux lancements en 2016 et 2018. La mission de 2016, réalisée sous la maîtrise d’œuvre de l’Esa, consiste en un orbiteur et un atterrisseur de 600 kg lancés par une fusée Atlas-5. Quant à la mission de 2018, elle sera bien plus ambitieuse et dirigée par la Nasa. Les deux partenaires prévoient de déposer sur la surface de Mars deux rovers, l’un américain et l’autre européen (ExoMars), à l’aide du même atterrisseur.

Ce scénario conserve les grands objectifs initiaux d’ExoMars mais la façon de les atteindre sera différente. Le paquet géophysique Humboldt et plusieurs instruments de Pasteur ont été débarqués. La recherche de la vie et le forage restent donc des priorités fortes auxquelles on ajoute la traque du méthane martien, une priorité pour la Nasa depuis que MRO a confirmée sa découverte par l’instrument PFS de Mars Express.

Le volet technologique de cette coopération entre la Nasa et l’Esa est important pour l’Europe. En effet, ce programme doit valider un certain nombre de technologies, navigation ou relais de données par exemple, qui seront nécessaires pour les futures missions d’exploration, comme celles qui ramèneront des échantillons martiens. L’atterrisseur de 2016 embarquera une série de capteurs pour mesurer ses performances et son comportement pendant sa descente et d’autres qui seront utilisés pour étudier l’environnement du site d’atterrissage.

Seulement huit jours martiens de fonctionnement au sol en 2016

Cet atterrisseur se posera grâce à un système propulsif. L’Europe abandonne donc l’idée d’utiliser des airbags. Pour restreindre les coûts de développement, il a également été décidé de ne pas utiliser de panneaux solaires, de sorte qu’il fonctionnera uniquement sur batterie, ce qui réduit considérablement sa durée de vie sur Mars. L'activité de cet atterrisseur s'en trouve limitée à huit sols (jours martiens), ce qui nécessite de développer des batteries suffisamment puissantes et résistantes pour faire fonctionner une charge utile (qui n’a pas encore clairement été définie) et maintenir le lander en veille et en hors gel pendant la nuit.

La conception de l’atterrisseur ne sera pas simple. L’Europe ne s’est jamais posée sur Mars. L’échec de Beagle-2 est là pour nous le rappeler, même si ce projet n’était pas sous la responsabilité de l’Esa. Avant de se poser sur Mars, la traversée de l’atmosphère martienne nécessite un bouclier et un dispositif de ralentissement. Pour le bouclier, il faut une surface très grande générant suffisamment de portance pendant la descente. Il doit être en C-SiC (carbone-carbure de silicium) car l’atmosphère martienne est très oxydante. Ces matériaux ont la particularité de ne pas s’oxyder à la différence des alliages en carbone-carbone qui brûleraient.

Atterrissage propulsé

L’intérêt de l’atterrissage propulsé est double par rapport à des parachutes ou des airbags. Les scientifiques maîtrisent le point d’impact jusqu’à l’entrée dans l’atmosphère et la vitesse d’arrivée ne dépend pas des conditions atmosphériques. Autrement dit, on pose la charge utile où l’on veut, d'autant que le propulseur peut lutter contre les vents, qui soufflent parfois très fort sur Mars. A l'inverse, l’utilisation de parachutes interdit de se poser exactement où on le souhaite et dans tous les cas jamais à plus de 1.000 mètres d’altitude. En effet, à cette hauteur, l’atmosphère est si fine que le parachute ne peut pas freiner suffisamment pour poser un rover en sécurité.

L’atterrissage propulsé envisagé dans le nouveau scénario de la mission ExoMars s’inspire de celui utilisé par la Nasa pour poser sur la Lune les capsules Apollo. On utilise le combustible nécessaire pour amener l’engin à la vitesse voulue. Dans le cas de Mars, l’atterrissage devrait se faire à environ 1 mètre par seconde.

source http://www.flashespace.com/
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MessageSujet: Re: ExoMars   ExoMars Icon_minitimeMar 5 Jan - 16:03

Salut

Citation :
L'activité de cet atterrisseur s'en trouve limitée à huit sols (jours martiens)

Mettre autant d'argent et de technologie pour huit jours, je trouve ça particulièrement court. C'est un peu n'importe quoi. On rogne sur le coût de panneaux solaire alors que ceux ci pourraient donner une durée de vie beaucoup plus longue à cet engin.
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MessageSujet: Re: ExoMars   ExoMars Icon_minitimeMer 11 Aoû - 16:24

Salut

Mais d'où vient donc le méthane de l'atmosphère martienne ? Instable, il disparaît en 300 ans. Les quantités retrouvées doivent provenir d'une production récente, sans doute d'origine géologique, voire biologique osent certains, comme nous le rappelle Francis Rocard. La mission ExoMars devra le déterminer et les instruments adéquats viennent d'être choisis.

L’Agence spatiale et la Nasa ont sélectionné les instruments qui seront embarqués sur l’orbiteur d’ExoMars en 2016. Trace Gas Orbiter, c'est son nom, étudiera l'atmosphère de Mars et larguera un démonstrateur pour l'entrée, la descente et l'atterrissage. En parallèle, l’Esa a prolongé le contrat qui la lie à Thales Alenia Space, ce qui permettra à l’industriel de finaliser l’architecture préliminaire des deux engins d’ExoMars.

Au nombre de cinq, ces instruments ont été choisis pour leur capacité à étudier la composition chimique de l'atmosphère martienne, y compris son mystérieux méthane. Découverte en 2003 par la sonde Mars Express et confirmée depuis par les orbiteurs de la Nasa, sa présence laisse penser que ce gaz pourrait être d’origine biologique. Mais ce n’est pas certain. Les scientifiques ont émis plusieurs hypothèses que nous explique Francis Rocard, responsable Système solaire au Cnes. Rencontré lors du Salon du Bourget de 2009, ce spécialiste de Mars précise que la présence de méthane « peut s'expliquer par une activité volcanique, hydrothermique voire à la présence d'une forme de vie » !

Sur Terre, le méthane est un sous-produit du métabolisme des organismes vivants. Ce marqueur biologique « peut être produit par des bactéries méthanogènes du type de celles présentes dans l’œsophage des vaches », voire par « des bactéries productrices de ce gaz ». Autre hypothèse, mais très improbable, ce méthane proviendrait d'une comète qui se serait écrasée il y a quelques centaines d'années. Cependant, les scientifiques n’y croient pas. « On n’a pas vu de traces dans l’atmosphère qui feraient penser que des comètes se seraient crashées récemment ».

Dernière hypothèse, celle d’une équipe de scientifiques qui se base sur des mesures d'échantillons d'eau souterraine prélevés en Afrique du Sud, dans le bassin de Witwatersrand, qui abrite des roches sédimentaires vieilles de plus de 2,9 milliards d'années. Ils proposent qu'un processus non biologique soit responsable des émissions de méthane détectées dans l'atmosphère martienne. Une source radiolytique d'hydrogène (donc due à un effet des rayonnements), réagissant biologiquement ou abiologiquement avec du CO2 dissous dans de l'eau interstitielle, pourrait former le méthane à fleur de terre et expliquer les traces de ce gaz dans l'atmosphère actuelle de Mars.

ExoMars, qui s’articule en deux missions séparées, l’orbiteur en 2016 et le rover en 2018, qui doit forer le sol jusqu’à deux mètres, devrait résoudre cette énigme. En tout cas, au vu de la sélection des instruments, l’Esa et la Nasa se sont donné les moyens d’y parvenir. La seule certitude est qu’à l’échelle de la planète, la production de ce gaz est récente car il se dissipe en seulement 300 ans !

Une mission pour récupérer les échantillons ?

ExoMars est la première mission martienne qui se fait en collaboration entre l’Esa et la Nasa. Les deux agences ont décidé d’utiliser conjointement toutes les opportunités de lancement vers Mars, dans le cadre d’un accord élaboré en juin 2009. Connue sous le nom de Meji (Mars Exploration Joint Initiative), cette initiative se traduit par un programme d’exploration à long terme cohérent dans ses objectifs. L'effort scientifique se focalisera sur les questions liées l’habitabilité, la géologie et la géophysique de la Planète rouge façon à déterminer une fois pour toute s’il s’agit d’une planète vivante. Et si tel n'est pas le cas, peut-elle le devenir ou le deviendra-t-elle ? Quant à l’effort technologique, il devra déboucher sur une mission de retour d’échantillons à l’horizon 2020.

D’ici là, les fenêtres de tir sont prises. En 2011 et 2013, la Nasa lancera Curiosity et Maven. Suivront en 2016 et 2018 l’orbiteur et le rover d’ExoMars. Les fenêtres de tir suivantes, celles de 2020 et 2022, n’ont pas encore été attribuées, de sorte que si le financement suit, l’Esa et la Nasa pourraient envoyer sur Mars une mission récupérer les échantillons stockés par le rover de 2018.

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MessageSujet: Re: ExoMars   ExoMars Icon_minitimeMar 9 Nov - 14:00

Salut

Le Centre spatial allemand (DLR) a reproduit une surface martienne aussi proche que possible de la réalité pour tester le fonctionnement des roues du rover ExoMars, ainsi que ses capacités de déplacement et de franchissement.

Dans l’objectif d’explorer en laboratoire toutes les situations qui pourraient se présenter lorsque le rover ExoMars sera opérationnel sur Mars, le Centre spatial allemand a reproduit la surface martienne. Cette simulation permettra d'être en mesure d’apporter une réponse au cas où l’engin rencontrerait des difficultés sur place.

Pour l’Europe, qui ne s’est jamais posée sur Mars, le défi est à la hauteur des ambitions de l’Agence spatiale européenne. Celle-ci s’est engagée, avec la Nasa, à utiliser chaque fenêtre de tir pour envoyer une mission (développée conjointement ou en solo mais toujours dans une stratégie cohérente de façon à maximiser le retour scientifique et éviter les doublons).

Fort de cet accord, le programme ExoMars, décidé en décembre 2009 par le conseil de l’Agence spatiale européenne, comprend deux missions d’exploration de Mars en collaboration avec la Nasa. Un orbiteur accompagné d’un atterrisseur de démonstration, lancé début 2016 et un ensemble de deux rovers lancés en 2018, un européen (ExoMars rover) et un américain plus léger (Nasa Rover).

Mars au labo

En attendant, la mission se prépare en laboratoire. Le sol martien, reconstitué par les équipes de l'Institute of Robotics and Mechatronics de la DLR, a pour but de mettre une maquette quasi identique du rover dans des situations de déplacement devant démontrer sa capacité à répondre aux exigences de l’Esa. En effet, ExoMars devra être capable de franchir des obstacles de 25 centimètres de haut, des pentes de quelque 26 degrés et parcourir jusqu’à 100 mètres par jour. Une distance qui ne sera atteinte qu'à de très rares occasions afin de ménager la mécanique et l’électronique de bord.

Ces essais n’ont pas seulement pour but de démontrer le bon fonctionnement de cette mécanique quels que soient les obstacles à franchir. Pour les ingénieurs, il s’agit également de vérifier que le comportement des roues est en ligne avec ce que prévoient les simulations informatiques. Pour le vérifier, capteurs et caméra infrarouge enregistrent et observent chaque roue, au millimètre près, de façon à comprendre comment le rover se déplace. Si les trajectoires observées et différents paramètres ne correspondent pas à ce que prévoient les modèles informatiques, ces derniers sont aussitôt mis à jour.

Les données accumulées et l’analyse fonctionnelle du déplacement du rover s’avéreront déterminantes pour planifier l’activité opérationnelle d'ExoMars rover lorsqu’il sera posé sur la Planète rouge. En effet, comprendre la façon de déplacement du rover à partir de son système de guidage (comme les caméras stéréo qu’il embarquera) sera déterminant pour extraire le rover de situation délicate, si par mégarde il venait à s’ensabler, se bloquer devant un obstacle ou perdre la motricité d’une de ses roues. Cette connaissance est une des clés pour garder le rover en activité le plus longtemps possible. Le JPL et la Nasa l’ont démontré en réussissant à dégager à plusieurs reprises les deux rovers de la mission Mer de situations inextricables.

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MessageSujet: Re: ExoMars   ExoMars Icon_minitimeMer 5 Jan - 14:13

Salut

Dans l’usine turinoise de Thales Alenia Space, on prépare le rover de la mission ExoMars 2018. Encore loin de la construction, les ingénieurs finalisent l’architecture de l’engin avant les phases de développement et de définition prévues en avril 2011.

ExoMars est une mission conjointe entre l’Esa et la Nasa qui se fera en deux étapes, en 2018 et 2016. La mission de 2016, réalisée sous la maîtrise d’œuvre de l’Esa, consiste en un orbiteur et un atterrisseur de 600 kg lancés par une fusée Atlas-5. Quant à la mission de 2018, elle sera bien plus ambitieuse et dirigée par la Nasa. Les deux partenaires prévoient de déposer sur la surface de Mars deux rovers, l’un américain et l’autre européen (ExoMars), à l’aide du même atterrisseur.

Le rover européen de 2018 sondera le sol à l'aide d'un radar et réalisera des forages pour prélever des échantillons jusqu’à 2 mètres de profondeur. Protégés de l’oxydation de surface et des rayonnements spatiaux et solaires, ces échantillons seront analysés pour chercher des traces de molécules organiques et, pourquoi pas, de vie. Il sera doté d’une très grande autonomie et capable de franchir des obstacles de 25 centimètres de haut, des pentes de quelque 26 degrés et parcourir jusqu’à 100 mètres par jour. Une distance qui ne sera atteinte qu'en de très rares occasions afin de ménager la mécanique et l’électronique de bord.

Pour s’assurer que ces performances seront réellement atteintes lorsqu’il gambadera sur Mars, Thales Alenia Space, le maître-d’œuvre du programme, et Altec (co-entreprise entre Thales Alenia Space et l’Agence spatiale italienne) testent une maquette représentative du squelette de l’engin sur un terrain simulant une surface martienne, le logiciel de navigation et l’architecture du système de locomotion.

La maquette n’est pas à l’échelle mais les charges sur la locomotion de l’engin sont représentatives de celles que l’on peut observer sur Mars que ce soit pour le couple moteur ou les interactions roues-sol. Doté de six roues montées par paires, qui peuvent être indépendamment directrices et motrices, le tout suspendu sur trois bogies articulés et également indépendants, l’engin pourra également se déplacer en crabe. Cela facilitera grandement l’évitement de certains obstacles qui seraient trop hauts à franchir en ligne droite ou nécessiteraient de tracer des courbes trop amples pour le contourner. Altec s’assure que les capacités de déplacement et de franchissement sont en ligne avec le cahier des charges de l’Agence spatiale européenne.

Autre défi, le logiciel de navigation qui doit donner au rover la capacité de tracer de manière autonome une route sûre et optimale vers une cible prédéfinie. Ce logiciel fonctionnera à partir d’images stéréo acquises par deux caméras installées sur un mat d’environ deux mètres, qui créeront des cartes numériques d’élévations, d’obstacles et d’évitement. L’idée est de créer des algorithmes de navigation autonome qui permettront au rover, à l’aide de ces cartes, de déterminer si le terrain qui l’entoure est montagneux, en pente ou pas, de façon à tracer une route vers sa cible, sans que l’on ait besoin de le guider depuis la Terre. Une fois sur zone, il fera un état des lieux et enverra les données sur Terre pour que les scientifiques lui disent quoi faire.

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MessageSujet: Re: ExoMars   ExoMars Icon_minitimeMar 19 Avr - 8:55

Salut

Nouvel amaigrissement pour le projet ExoMars qui prévoyait deux lancements en 2016 et 2018. Afin de réduire le coût de la seconde mission, l’Agence spatiale européenne et la Nasa concevront un unique rover commun. L’orbiteur et l’atterrisseur de 2016, eux, sont toujours planifiés.

David Southwood, le directeur du programme scientifique et de l'exploration robotique de l’Agence spatiale européenne (qui s’apprête à passer la main à Alvaro Giménez Cañete), confirme à Futura-Sciences qu'ExoMars 2018 reste une « mission audacieuse » malgré la nouvelle révision de son concept. Dans ce nouveau scénario, les États-Unis fourniront le lanceur Delta IV, le système d’atterrissage tandis que les Européens auront en charge la construction de l’engin. L'Esa, qui joue gros dans cette mission, a reçu l'assurance des Américains que « quoi qu'il arrive dans l'avenir, la mission sera bel et bien lancée ».

Confronté à une nouvelle donne politique, l’administration Obama doit composer avec les républicains, majoritaires à la Chambre des représentants et bien moins enclins à laisser filer les déficits que les démocrates. Au terme d’un affrontement de plusieurs semaines, un compromis a été trouvé, de sorte que le budget 2011 de l’État prévoit une réduction de 38,5 milliards de dollars et le gel jusqu'en 2018 de celui de la Nasa. Ce scénario rend impossible la participation américaine dans la mission ExoMars 2018 et sa réalisation telle qu’elle était prévue initialement avec le dépôt sur Mars, à l’aide du même atterrisseur de deux rovers, l’un américain et l’autre européen. En conséquence, la Nasa et l’Esa ont « décidé de remanier la mission ». Le nouveau plan ne prévoit plus qu’un seul rover. Il s’agit en quelque sorte de « fusionner les objectifs et les fonctions des deux rovers dans un seul engin plus grand ».

Des échantillons destinés à revenir sur Terre

Cette nouvelle monture du scénario ne « remet pas en cause les objectifs scientifiques de la mission ». À savoir, rechercher des signes de vie éteinte et présente sur Mars, étudier l'exobiologie martienne et comprendre comment l'environnement géochimique varie. Mais en prévoyant un seul rover, certes plus grand qu’ExoMars, les places vont être chères pour embarquer des instruments scientifiques des deux agences. La foreuse, pierre angulaire de la mission, est « évidemment conservée ». « On va ajouter un mécanisme » qui aura pour fonction de conditionner des échantillons, « récupérés dans le sous-sol » et de les stocker, « sans qu’ils soient altérés par les conditions de surface ». L'idée est en effet de récupérer ces échantillons lors d’une prochaine mission (2020 ?) et les ramener sur Terre. Le fait qu'il n'y ait qu'un seul rover constitue une difficulté de plus pour intégrer ce mécanisme.

Quant à la construction de l’engin, elle sera du « ressort de l’Europe, sous la maîtrise d’œuvre de Thales Alenia Space, en charge de la première version d’ExoMars 2018 ». Alors que les Américains n'avaient pas beaucoup avancé dans la conception du Max-C, les industriels et scientifiques européens engagés dans ExoMars sont à un stade bien plus avancé, ce qui justifie leur reconduite.

Report de James Webb

Concernant l’atterrissage, la masse de l’engin interdit l’utilisation d’airbags ou de ballons comme cela a été le cas pour les missions précédentes. Pour le faire descendre en douceur, l’Esa et la Nasa font appel « au système qui sera utilisé pour la première fois lors de l’atterrissage de Curiosity en août 2012 ». La descente de l’engin sera ralentie par un bouclier thermique, des parachutes et des rétrofusées avant qu’une grue aéroportée le dépose au sol, ce qui n’a jamais été fait auparavant.

On signalera également le report de plusieurs années du lancement du télescope spatial James Webb. Initialement prévu en 2014, son lancement par une Ariane 5 est maintenant évalué à 2018. Une situation qui va contraindre l’Esa à financer le stockage des deux instruments scientifiques qu’elle s’apprêtait à livrer aux États-Unis au titre de sa participation. Quant à la commande du lanceur à Arianespace, elle va également poser problème étant donné qu'elle doit d'être passée trois ans avant le lancement. Or 2018 est donné à titre indicatif.

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MessageSujet: Re: ExoMars   ExoMars Icon_minitimeMar 19 Avr - 8:57

Salut

Et dire qu'il y a encore des gens qui croient qu'il existe toujours une volonté d'aller poser le pied sur Mars ...
Quand on voit que même ce genre de mission voit son budget revue à la baisse, ça laisse songeur quant à l'avenir de la conquête spatiale.
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MessageSujet: Re: ExoMars   ExoMars Icon_minitimeVen 17 Juin - 6:59

Salut

Première mission commune d’exploration de Mars pour l’Esa et la Nasa, la mission ExoMars 2016 est constituée d’un orbiteur (Trace Gas Orbiteur) et du démonstrateur EDM d’entrée, de descente et d’atterrissage. Après avoir sélectionné en août 2010 les instruments de l’orbiteur, les deux agences spatiales ont choisi ceux qui seront embarqués sur l’atterrisseur.

ExoMars est une mission en deux étapes (2016 et 2018) que développent conjointement l’Esa et la Nasa. Si la mission de 2018 n’est pas complètement figée, celle de 2016 est sur les rails. Réalisée sous la maîtrise d’œuvre de l’Esa, elle comprend l’orbiteur Trace Gas et un atterrisseur de 600 kilos qui doit permettre à l'Europe d'apprendre à se poser sur Mars avec une orientation et une vitesse d'atterrissage contrôlées et validées par un certain nombre de technologies, navigation ou relais de données par exemple, qui seront nécessaires pour les futures missions d’exploration, comme celles qui ramèneront des échantillons martiens.

L’EDM (Entry, Descent and Landing Module) atterrira pendant la saison des tempêtes de poussière, « une opportunité unique pour caractériser l’atmosphère poussiéreuse pendant la descente du démonstrateur et de procéder à des mesures de surface intéressantes associées à un environnement de poussières riches », explique Jorge Vago, responsable scientifique du projet ExoMars. L'EDM doit survivre pendant une petite semaine en utilisant l'énergie restante dans ses batteries. Malgré sa faible durée, il offre une réelle opportunité scientifique.

Une petite semaine d'activité

Bien que ses capacités scientifiques soient limitées par l'absence d'énergie à long terme et l'espace réduit, les deux agences ont trouvé de la place pour installer trois instruments peu gourmands en énergie et une caméra couleur. Activés pendant la descente, deux instruments devront mesurer les performances et le comportement de l'engin et déterminer les conditions atmosphériques qu'il traverse (ce sont l'EDL pour Entry, Descent and Landing, et le Ideas, pour Investigations During Entry and Atmospheric Science).

Une fois sur la surface de Mars, c’est la suite d’instruments Dreams (Dust characterisation, Risk assessment, and Environment Analyser on the Martian Surface) qui se mettra en route pour étudier l’environnement du site d’atterrissage. Elle fonctionnera comme une station météo et recueillera des informations sur les vents (vitesse et direction), l’humidité, la pression et les températures de surface. Elle fournira également les premières mesures de champs électriques qui peuvent apparaître lorsque des grains de poussières en suspension dans l’atmosphère se frottent entre eux.

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MessageSujet: Re: ExoMars   ExoMars Icon_minitimeVen 21 Oct - 13:37

Salut

Une nouvelle fois la mission ExoMars est sur la sellette. La participation américaine à la mission de 2016 pourrait être réduite à la portion congrue, ce qui signifie qu’ExoMars 2016 se retrouve sans lanceur ! La Russie est appelée à la rescousse.

En raison de grande incertitude sur ses budgets futurs, la Nasa a indiqué à l’Agence spatiale européenne (l'Esa) qu’elle ne pouvait pas maintenir son engagement dans la mission ExoMars 2016. Une décision qui plonge l’Esa dans l'expectative, la Nasa devant fournir le lanceur Atlas 5 pour envoyer cette mission sur Mars.

Pour éviter l’abandon de la mission, l’Esa n’a guère d’autre choix que de se tourner vers la Russie. L’idée de financer une Ariane 5 pour remplacer l’Atlas 5 n’est pas à l’ordre du jour. Et de toute façon irréaliste. En Europe, la crise de la dette n’incite guère les États membres qui participent à ExoMars 2016 à augmenter leur participation à ce programme, d'ailleurs considéré comme facultatif de l’Esa.

D’où l’initiative du directeur général de l'Esa, Jean-Jacques Dordain, d’inviter Roscosmos à rejoindre la mission et à y participer activement. En jeu, la fourniture d’un lanceur Proton et quelques expériences. Une proposition qui ravit évidemment la communauté des « martiens russes » et qui représente une véritable aubaine pour Vladimir Popovkine, le directeur de Roscosmos, qui a récemment indiqué vouloir renforcer ses programmes d’exploration du Système solaire.

Le Conseil de l’Esa, qui s’est tenu la semaine dernière, a entériné cette proposition et attend maintenant la réponse russe avant le Conseil de février 2012, date à laquelle sera prise la décision définitive sur l’avenir de ce programme.

Mission ExoMars : bref rappel historique

C’est en 2002 que l’Agence spatiale européenne choisit la mission ExoMars dans le cadre de son programme Aurora. Dotée d’une foreuse, cette mission a pour objectif de détecter des traces de vie éteintes, voire actives. En 2005 son choix est entériné lors du Conseil des ministres de l’Esa. Le scénario prévoit un lancement en 2011 et une arrivée sur Mars en 2013 mais l’Esa abandonne le module orbital de 2002 qui devait stationner en orbite autour de Mars pour relayer les communications entre le rover et la Terre. En 2007, le profil de la mission est de nouveau modifié avec un lancement en 2013 par une Ariane 5. Le relais de données sera assuré par la Nasa avec l'orbiter Mars Reconnaissance Orbiter. Quant au rover (205 kg), il embarque un foret capable de pénétrer le sous-sol jusqu'à 2 m et les 16,5 kg du Pasteur Payload Package. Quant à l'atterrisseur, il est doté d'une charge utile de 30 kg (Paquet Géophysique).

Mais, en 2009, l’accord signé entre l’Esa et la Nasa concernant une exploration commune et pragmatique de la planète Mars provoque un nouveau report du lancement et une nouvelle configuration de la mission qui est scindée en deux parties. ExoMars devient la première mission commune avec deux lancements distincts, en 2016 et 2018. La mission de 2016, réalisée sous maîtrise d’œuvre de l’Esa, comprend l’orbiteur Trace Gas et un atterrisseur de 600 kilos qui doit permettre à l'Europe d'apprendre à se poser sur Mars. Quant à la mission de 2018, dirigée par la Nasa, elle prévoit de déposer sur la surface de Mars deux rovers, l’un américain et l’autre européen (ExoMars), à l’aide du même atterrisseur.

En avril 2011, une énième réduction de budget contraint la Nasa à réduire sa participation dans ExoMars 2018. Dans ce nouveau contexte, Max-C qui devait être le second robot d'ExoMars est abandonné mais... reste une priorité pour les Américains. L’idée est d’étudier le développement d’un engin Nasa-Esa qui s’appellerait ExoMars-C, « C » pour catching dont l'objectif est de collecter des échantillons, de les mettre dans un conteneur et d'attendre qu'un engin vienne le récupérer pour l'expédier sur Terre.

Ce rover sera construit autour de la même plateforme que Curiosity à la différence qu'il sera alimenté par des panneaux solaires et non pas par un générateur à isotopes (RTG), comme c'est le cas pour l'américain qui sera lancé le 25 novembre 2011.

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MessageSujet: Re: ExoMars   ExoMars Icon_minitimeLun 12 Déc - 17:09

Salut

La Russie pourrait venir au secours d’ExoMars 2016, affirme l'Esa, en assurant le lancement de la sonde par une fusée Proton. En échange, l'agence spatiale russe participerait à la charge utile scientifique de cette mission martienne ambitieuse, dont la Nasa se désengage en partie.

Il y a quelques semaines, l’avenir de la mission ExoMars 2016, composée de l’orbiteur Trace Gas et d'un atterrisseur de 600 kilos, était fortement compromis après la décision de la Nasa de réduire la voilure. Pour éviter son abandon, l’Esa avait proposé à la Russie d’y participer et l'accord de principe a été donné.

Encore sous le choc de la perte de la mission Phobos-Grunt, l’Agence spatiale russe, Roscosmos, s’est dite prête à fournir un lanceur Proton en échange d’une participation à la charge utile scientifique (qui pourrait prendre la forme d’une fourniture d’un instrument), voire d’être associée de près au retour scientifique de la mission.

C’est évidemment une bonne nouvelle pour l’équipe européenne d’ExoMars 2016, plongée dans l'expectative depuis le retrait de la Nasa en raison de difficultés financières. L’arrivée de la Russie dans le projet est d’autant plus la bienvenue que le budget 2012 de la Nasa, récemment adopté, sauve le télescope spatial James Webb mais ne laisse guère de chance à la mission ExoMars 2016.

La participation de la Russie et l’engagement de la Nasa dans cette mission seront définitivement scellés en février 2012, date à laquelle on ne pourra plus tergiverser, au risque de rater la fenêtre de lancement de 2016 si on décide à construire ExoMars 2016.

http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronautique/d/en-bref-exomars-2016-en-passe-detre-sauvee-grace-a-la-russie_35175/#xtor=RSS-19
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MessageSujet: Re: ExoMars   ExoMars Icon_minitimeMar 13 Déc - 17:09

Salut

Au terme d'une réunion qui s'est tenue à Paris le 8 décembre, Roskosmos, l'ESA et la Nasa ont décidé d'explorer les possibilités d'une coopération tripartite dans la mission ExoMars. Les recommandations de deux groupes de travail chargés des aspects techniques sont attendues pour le début du mois de février.

« Les Russes pourraient fournir le lanceur pour la mission de 2016, mais aussi intégrer certains de leurs instruments scientifiques au programme ExoMars » explique Franco Bonacina, le porte-parole de l'ESA.

Le premier groupe de travail mis en place le 8 décembre est chargé de confirmer la faisabilité d'un lancement en 2016 par une fusée Proton.

Le second doit explorer les possibilités d'intégration d'instruments russes dans le programme ExoMars.

Celui-ci se décompose actuellement en deux missions : l'envoi en 2016 d'un orbiteur chargé d'étudier les gaz à l'état de traces dans l'atmosphère martienne, ainsi qu'un démonstrateur d'atterrissage, puis, en 2018, le lancement de rovers - l'un américain, l'autre européen.

En octobre, pour des raisons budgétaires, la Nasa avait annoncé qu'elle renonçait à assurer le lancement de 2016. Le directeur de l'ESA, Jean-Jacques Dordain, avait alors invité son homologue russe à rejoindre le programme.

http://www.cieletespace.fr/node/8247
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MessageSujet: Re: ExoMars   ExoMars Icon_minitimeJeu 16 Fév - 15:54

Salut

S’il est approuvé par le Congrès, le projet de budget de la Nasa présenté par le président américain condamne la participation américaine à ExoMars 2016 et 2018. Pour ne pas perdre ses deux missions, l’Esa parie sur la Russie et une augmentation de la contribution financière des États participant à ce projet.

Le président américain vient de dévoiler son budget 2013 (octobre à octobre) qui s'inscrit dans la continuité des accords sur la lutte contre les déficits, conclus avec les parlementaires en 2011 et qui prévoit une baisse des dépenses de 1.000 milliards de dollars sur dix ans. Le budget général de la Nasa baisse de seulement 59 millions de dollars à 17,7 milliards de dollars, mais celui du programme martien subit une coupe drastique de 38,5 % par rapport à 2012. L’administration Obama l’explique par le lancement de la mission MSL et la fin de la construction de la sonde Maven.

S'il est voté en l'état, ce budget contraindra la Nasa à abandonner son partenariat avec l’Agence spatiale européenne pour les deux missions ExoMars prévues en 2016 et 2018. Une situation exaspérante pour bon nombre de chercheurs américains qui vivent très mal cet énième revirement qui laissera des traces. En effet, ce n’est pas la première fois que la Nasa fait faux bond à l’Esa. Elle a récemment annulé sa participation dans la mission EJSM (Europa Jupiter System Mission). Comme le souligne G. Scott Hubbard de l’université Stanford et ancien directeur du programme martien de la Nasa, « il s'agit d'une véritable tragédie scientifique et je crois personnellement que c'est une honte nationale ».

ExoMars devra certainement se faire sans les États-Unis

Cependant l’Esa s’était préparée à cette décision et rapprochée de la Russie depuis qu’il ne faisait guère de doute que les Américains ne tiendraient pas leurs engagements. Malgré l'apport de lanceurs russes pour 2016 et 2018, (si les discussions aboutissent), le financement d’ExoMars 2016 est mal engagé et l'avenir d’ExoMars 2018 qui vient de perdre son système d’atterrissage, tout aussi incertain.

Aujourd’hui, seuls 850 millions d’euros, sur le milliard nécessaire à la mission ExoMars 2016, sont trouvés. L’Esa va devoir solliciter financièrement, dans un contexte généralisé de réduction des dépenses, les États membres qui participent à ce projet, au premier rang desquels figure l’Italie. Quant à ExoMars 2018, la Nasa devait fournir le fameux Skycrane, qui sera utilisé par le rover Curiosity de MSL pour se poser dans le cratère martien Gale, en août 2012.

Interrogé par Le Figaro, peu après le lancement réussi du nouveau lanceur Vega, le directeur général de l'Esa, Jean-Jacques Dordain, a confirmé sa détermination à aller au bout de ce projet qui lui tient à cœur et de ne pas reporter une nouvelle fois le lancement des deux missions. « Nous pouvons faire ExoMars sans les États-Unis. Pour cela nous devons développer un atterrisseur avec les Russes avec qui nous sommes déjà en pourparlers pour la fourniture de deux services de lancements qui devaient être initialement assurés par la Nasa. »

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MessageSujet: Re: ExoMars   ExoMars Icon_minitimeJeu 15 Mar - 15:30

Salut

Si le Congrès des États-Unis ne restaure pas une partie du budget amputé par l'administration américaine, la Nasa n’aura pas d’autre choix que de se retirer des missions ExoMars 2016 et ExoMars-C (ExoMars 2018) de l’Agence spatiale européenne. Une décision qui rend peu probable le retour d’échantillons martiens avant 2030 et repousse encore plus loin la préparation de l'exploration humaine de Mars.

Comme on le craignait, la proposition de budget de la Nasa présentée par l’administration américaine impose à l'agence spatiale de renoncer à sa participation au projet européen Exomars et donne un coup d’arrêt au programme d’exploration de Mars. Sans la participation financière américaine aux missions ExoMars 2016 et ExoMars-C, la Nasa est donc contrainte d’abandonner le fameux « C » d’ExoMars 2018. Le « C » signifie catching : il s'agit donc de collecter des échantillons et de les placer dans un conteneur qui sera récupéré par un engin pour l'expédier sur Terre.

La décision de renoncer pour le moment à une mission de type MSR (Mars Sample Return) est d’autant plus surprenante que le dernier rapport du Conseil national américain de la recherche (NRC, National Research Council) recommandait à la Nasa d’accorder la priorité à la mission Max-C, devenue ExoMars-C. La deuxième priorité concernait l’exploration d’Europe, une des quatre lunes galiléennes de Jupiter, pour déterminer si elle serait susceptible d'accueillir la vie. Les observations les plus récentes laissent à penser qu’Europe abrite un océan à l’état liquide sous sa croûte de glace et donc potentiellement la vie.

Qu'en sera-t-il des missions martiennes ?

La Nasa ne peut évidemment pas abandonner l’exploration de Mars, qui occupe bon nombre de chercheurs aux États-Unis et représente un des moteurs de l'innovation américaine dans la technologie spatiale. La Planète rouge constitue un terrain d'exploration prioritaire car la surface martienne conserve la mémoire de l'histoire des débuts du Système solaire, sur une planète où les conditions ont peut-être été semblables à celles de la Terre quand la vie a émergé. Actuellement, deux missions sont certaines d'atteindre Mars. MSL (Mars Science Laboratory) et son rover Curiosity, lancé en novembre 2011 et la sonde Maven dont le lancement est toujours prévu en 2013.

Seule note optimiste si le budget est voté en l’état, la Nasa pourrait financer une petite mission de 700 millions de dollars pour la fenêtre de tir de 2018. À ce niveau de budget, il ne faut pas s'attendre à un atterrissage mais à une mission orbitale. Pour s’en tenir aux recommandations du NRC, la Nasa pourrait utiliser cette mission pour préparer le retour d’échantillons comme le recommande le Mepag, le Groupe d'analyse du programme d'exploration de Mars. L’idée serait de réaliser un test de rendez-vous orbital et de capture d’un conteneur qui pourrait se faire autour de la Terre. Dans le cas du retour d'échantillons, la faisabilité du rendez-vous et de la capture n'est pas aujourd'hui démontrée. L’autre scénario serait d’envoyer autour de Mars les instruments de l’ex-Trace Gas Orbiter d’ExoMars 2016, notamment ceux dédiés à l’étude du méthane.

Cela dit, l’avenir de la mission de retour d’échantillons martiens s’écrit en pointillés. Comme nous l’explique Francis Rocard, le monsieur Mars du Cnes, les informations du Congrès américain révèlent que compte tenu des tensions sur le budget fédéral, le Congrès « ne veut pas entendre parler de mission flagship [NDLR : d'exploration] après le télescope spatial James-Webb » qui a coûté la bagatelle de 8,7 milliards de dollars, au vu des tensions budgétaires sur le budget fédéral. Or, une mission MSR est estimée à plus de 8,5 milliards de dollars. Au plus tôt, elle pourrait avoir lieu « vers 2022-2024 en deux ou trois lancements si, bien évidemment, le Congrès l’approuve ».

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MessageSujet: Re: ExoMars   ExoMars Icon_minitimeJeu 15 Mar - 15:31

Salut

Citation :
La Nasa ne peut évidemment pas abandonner l’exploration de Mars

à peine ...

A lire ce qui se dit concernant un futur premier pas sur Mars, je pense que l'humanité est incapable de le faire et que nous ne connaitrons jamais cela.
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MessageSujet: Re: ExoMars   ExoMars Icon_minitimeSam 17 Mar - 9:30

Salut

L'Agence spatiale européenne a dressé les grandes lignes d'un plan de sauvetage du programme d'exploration martienne Exomars, en coopération avec la Russie, après l'abandon de la Nasa.
Le coup était rude. Dès le mois d'octobre 2011, la Nasa avait annoncé que, contrairement à ses engagements, elle ne fournirait pas les fusées nécessaires aux lancements des missions Exomars en 2016 et 2018. Et dans les premiers mois de 2012, pour des raisons budgétaires, l'agence américaine stoppait net toute participation à cet ambitieux programme d'exploration martienne. Ce qui signifiait qu'elle ne fournirait ni rover ni instruments scientifiques.

Négociations Europe-Russie dès l'automne 2011
Dès l'automne, l'ESA, par la voix de son directeur général, Jean-Jacques Dordain, annonçait qu'elle cherchait une solution pour sauver la mission. Des pourparlers avec l'agence russe Roskosmos étaient entrepris, notamment pour la fourniture de lanceurs Proton.

Ces négociations, déjà en bonnes voie, se sont intensifiées avec l'abandon total de la Nasa.

Une solution européenne
Réunis à nouveau cette semaine à Paris, les membres de l'ESA sont tombés d'accord sur un plan qui permet à Franco Bonnacina, porte-parole de l'ESA, de déclarer : « La mission Exomars continue, en coopération avec la Russie ».

En 2016, une fusée russe Proton devrait donc emporter la sonde européenne Trace Gaz Orbiter ainsi qu'un démonstrateur d'atterrisseur. Ce module sera chargé de tester la phase d'entrée dans l'atmosphère martienne et la délicate manœuvre d'atterrissage. La Russie fournira en outre des expériences scientifiques sur les différents éléments lancées à cette date.

2018 : un robot européen roulera sur Mars
En 2018, une autre fusée Proton emportera vers Mars un vaisseau de croisière européen comportant un module d'atterrissage construit à 80% par la Russie. Ce module déposera sur le sol de la planète rouge un rover fabriqué par l'ESA. Celui-ci déploiera ses expériences d'exobiologie (dont certaines russes) et notamment une foreuse capable d'aller chercher des échantillons à deux mètres de profondeur.

Décision officielle en novembre 2012
Le programme Exomars, qui était estimé à 850 millions d'euros pour l'ESA devra néanmoins bénéficier d'une rallonge budgétaire pour se dérouler selon ce montage, sans la Nasa. L'enveloppe devrait ainsi s'élever à plus d'un milliard d'euros. Ce qui sous-entend de demander chaque pays membre de l'ESA de payer le surplus.
Ce redécoupage, acté par les agences devra donc encore être validé par une décision politique qui sera prise lors du prochain conseil interministériel des pays membres de l'ESA, en novembre 2012.

L'Europe, leader sur Mars ?
Par cette position, l'Europe entend sauver un programme dont la mise au point a été longue et difficile mais pour lequel les scientifiques ont beaucoup investi. En se décidant de se doter de toutes les technologies nécessaires aux atterrissages sur Mars sans avoir besoin de la Nasa, l'ESA se donne une occasion de prendre la première place dans l'exploration de Mars. Jean-Jacques Dordain, son directeur a d'ailleurs laissé « la porte ouverte à la Nasa » si elle souhaite revenir dans l'aventure en 2018.

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MessageSujet: Re: ExoMars   ExoMars Icon_minitimeMer 21 Mar - 14:52

Salut

Pour ExoMars, les clignotants repassent au vert. En trouvant un terrain d’entente avec la Russie, l’Agence spatiale européenne sauve sa mission emblématique bien mal engagée après le retrait de la Nasa dans le projet.

Le programme ExoMars, qui comprend deux missions en 2016 et 2018, était mal engagé après le retrait de la Nasa qui devait fournir notamment les deux lanceurs et s’occuper de l’atterrissage du rover d’ExoMars 2018. Les membres de l’Agence spatiale européenne se sont réunis en conseil la semaine dernière pour tenter de sauver le programme malgré ce retrait. Après avoir trouvé un accord avec Roscosmos (l’Agence spatiale russe), ils sont tombés d’accord sur un plan qui sauve les deux missions. Elles se feront en coopération avec la Russie. Jean-Jacques Dordain, le directeur général de l’Esa, a tout de même laissé « la porte ouverte à la Nasa » si elle souhaitait revenir dans la mission de 2018.

Concrètement, la Russie fournira deux lanceurs Proton pour les missions de 2016 et 2018. Le scénario de la mission de 2016 est le même, avec l'orbiteur TGO (Trace Gas Orbiteur), que l'on a cru perdu avec le retrait de la Nasa, et le démonstrateur EDM (Entry, Descent and Landing Module) d’entrée, de descente et d’atterrissage. Seule nouveauté, les Russes fourniront « au moins deux instruments sur l’orbiteur », de sorte que la mission sera « enrichie », explique le porte-parole de l’Esa, Franco Bonacina.

L'occasion d'apprendre à se poser sur Mars

Quant à ExoMars 2018, les modifications sont plus significatives. Initialement, le rover devait se poser à l’aide du SkyCrane de la Nasa, l'innovant système d’atterrissage qui sera utilisé pour la première fois avec le rover Curiosity de la mission MSL. C’est un réel coup dur pour le projet et un gros challenge car l’Europe ne s’est jamais posée sur Mars, n'ayant à son actif que le crash de l'atterrisseur britannique Beagle 2. Ce retrait de la Nasa a imposé une solution de remplacement, matérialisée par un système russe qui reprendra les technologies de l’EDM d’ExoMars 2016.

Quant au rover, on sait juste qu’il sera dérivé d’un prototype qu’Astrium teste actuellement sur son site de Stevenage en Grande-Bretagne. La foreuse, capable de creuser jusqu’à 2 mètres sous terre, sera bien présente (car c’est la raison d’être de cette mission). En revanche, le mécanisme, cher aux Américains, pour mettre les échantillons dans un conteneur et attendre qu'un engin vienne le récupérer pour l'expédier sur Terre, pourrait disparaître.

La Russie fournira également certains éléments du carrier (l’étage de transfert entre la Terre et Mars) ainsi que des instruments scientifiques à placer sur le rover.

Cette péripétie a néanmoins un coût sur le programme, initialement évalué à 1 milliard d’euros. Le retrait de la Nasa, l’arrivée de la Russie et le nouveau plan qui en découle « entraînent un surcoût de quelque 100 millions d’euros » que l’Esa se fait fort de trouver en interne. À ce jour les États membres de l’Agence se sont engagés à hauteur de 850 millions d’euros. La rallonge nécessaire pour boucler le budget fera l'objet de négociations lors de la session du Conseil de l'Esa au niveau ministériel, qui se déroulera en fin d’année, en Italie.

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MessageSujet: Re: ExoMars   ExoMars Icon_minitimeVen 9 Nov - 9:49

Salut

La mise au point de l’atterrisseur de la mission ExoMars 2016 a débuté avec la construction par Thales Alenia Space des différents éléments de la mission, dont le bouclier thermique. Cette mission, qui sera lancée en janvier 2016, arrivera autour de Mars 9 mois plus tard pour étudier son atmosphère et larguer le démonstrateur EDM, un atterrisseur de 600 kg qui doit permettre à l'Europe d'apprendre à se poser sur la Planète rouge.

Entre incertitudes sur son financement et retrait de la Nasa, le programme ExoMars a longtemps été incertain au point que son abandon a été évoqué à plusieurs reprises. Depuis le mois de mars 2012 et l’arrivée de Roscosmos dans le programme, on peut dire qu’ExoMars est sauvé. Le programme a été remodelé pour tenir compte des apports russes, qui fourniront notamment les deux lanceurs en échange d’un accès aux résultats et de la présence de matériel scientifique russe à bord.

Les dernières incertitudes sur son financement seront levées lors de la session du Conseil au niveau ministériel de l'Esa qui se tiendra à Naples les 20 et 21 novembre, date à laquelle l’Esa et Roscosmos finaliseront leur partenariat.

Les deux missions ExoMars

Tel qu’il est planifié aujourd’hui, le programme ExoMars prévoit deux missions, une en 2016 et une autre en 2018. La mission de 2016 comportera l'orbiteur TGO (Trace Gaz Orbiter), construit par l’établissement cannois de Thales Alenia Space, avec une charge utile de télécommunication et un analyseur des gaz atmosphériques ainsi que le démonstrateur EDM (Entry, Descent and Landing Module) d’entrée, de descente et d’atterrissage. Quant à la mission de 2018, elle prévoit un rover européen, dérivé d’un prototype qu’Astrium teste actuellement sur son site de Stevenage au Royaume-Uni et un module de rentrée et d’atterrissage, développé à 80 % par les Russes et à 20 % par les Européens.

Longtemps incertain, le projet ExoMars est, semble-t-il, cette fois-ci bien parti. Cette mission ambitieuse de l’Agence spatiale européenne, initiée au début des années 2000 dans le cadre du programme Aurora, a souffert de ne pas être un programme « obligatoire ». Dans le jargon de l’Esa, on distingue en effet deux types de missions scientifiques du programme des sciences spatiales. Celles dites obligatoires,sont financées par des contributions que versent tous les États membres et calculées en fonction du produit national brut de chacun. Les autres sont des programmes facultatifs, mais soutenus par l’Esa, qui sont financés par un certain nombre d’États membres, par un montant de leur choix. Le dernier exemple en date est celui de l’atterrisseur lunaire de 2019 à l’initiative de l’Allemagne.

La construction des engins d'ExoMars est en cours

Pour Thales Alenia Space, maître d’œuvre d’ExoMars, la construction des différents engins d’ExoMars 2016 a d’ores et déjà commencé et le développement de la mission de 2018 se poursuit. Lors d’une visite de l’usine cannoise de Thales Alenia Space, Futura-Sciences a eu un aperçu du cône arrière du bouclier thermique du module de rentrée atmosphérique de la mission de 2016, préfigurant le système d’atterrissage qui sera utilisé pour poser le rover d’ExoMars 2018.

Bien que l’Europe ne se soit jamais posée sur Mars – personne ne sait ce qu’il est advenu de Beagle-2, l’atterrisseur de la mission Mars Express vraisemblablement fracassé contre la planète alors que la sonde se mettait correctement en orbite en décembre 2003 –, Thales Alenia Space ne part pas de zéro. Le bouclier thermique, de type ablatif, s’inspirera de celui de la sonde Huygens qui s’est posée sur Titan en janvier 2005. Outre ce bouclier thermique, le système d’atterrissage se composera d’un seul parachute, fourni par la firme américaine Zodiac et utilisera neuf rétrofusées pour freiner sa chute libre. Quant au contact avec le sol, il sera amorti par un dispositif similaire, dans sa fonction, aux parechocs des voitures.

La seule difficulté notable pour sa mise au point concerne la technologie, partiellement maîtrisée, qui combine un altimètre radar avec le contrôle de la propulsion.

Cet atterrisseur (qui n'est qu'un démonstrateur de la technique utilisée pour le rover de la mission suivante) aura une durée de vie très courte, de seulement quelques jours, car il fonctionnera sur batterie. L’idée de l’équiper d’un générateur thermoélectrique à radio-isotopes, fourni par les Russes (qui lui aurait permis de fonctionner pendant au moins une année martienne) a été abandonnée.

En effet, cette option exige d'obtenir une foultitude d'autorisations complexes et aurait de plus nécessité que l’assemblage final du démonstrateur se fasse en Russie. Une situation qui n’enchantait guère les responsables de la mission en raison des problèmes de qualité auxquels est confrontée l’industrie spatiale russe depuis quelque temps déjà.

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MessageSujet: Re: ExoMars   ExoMars Icon_minitimeVen 15 Mar - 18:32

Salut

Avec une seule mission lancée à destination de Mars (Mars Express en juin 2003), l’Agence spatiale européenne faisait figure de parent pauvre de l’exploration robotique de la Planète rouge. Avec son programme ExoMars, auquel participe Roscosmos, l’Europe passe à la vitesse supérieure. Mais ce fut dur : en raison de difficultés à le financer, ce programme a failli être abandonné à plusieurs reprises.

L’Agence spatiale européenne et celle de Russie, Roscosmos, ont officialisé les décisions précédemment prises sur le programme ExoMars, qui comprend deux missions, en 2016 et 2018. L’accord a été signé entre Jean-Jacques Dordain et Vladimir Popovkin au siège parisien de l’Esa.

Cette signature intervient dans un contexte porteur pour l’exploration martienne. La récente découverte du rover Curiosity de la Nasa que la vie a pu exister sur la Planète rouge renforce l’attrait du programme ExoMars. À la différence de Curiosity, dont l’objectif principal est de déterminer au fil de ces pérégrinations dans le cratère Gale si la vie a pu être possible, le rover ExoMars 2018 recherchera des traces de vie, passée ou présente. Il s’agira du premier véhicule martien capable de forer jusqu’à une profondeur de deux mètres, afin de recueillir des échantillons préservés des conditions difficiles qui règnent à la surface, où le rayonnement et les composés oxydants peuvent détruire les matières organiques.

Concrètement, les deux agences spatiales se sont mises d’accord sur un partage équilibré des responsabilités pour les différents éléments des missions. L’Esa fournira l’orbiteur d’étude des gaz à l’état de traces (TGO) et le démonstrateur d’entrée, de descente et d’atterrissage (EDM) de la mission de 2016, ainsi que le module de transport et le robot mobile de celle de 2018. Roscosmos sera chargée du module de descente et de la plate-forme de surface de la mission de 2018. Les Russes fourniront également les lanceurs destinés aux deux missions. À noter que malgré le retrait de la Nasa du programme début 2012 (qui avait failli enterrer le projet), l’agence spatiale américaine fournira l’ensemble radio UHF Electra du TGO, le système martien de télécommunications pour les liaisons de proximité et un soutien technique à l’EDM.

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MessageSujet: Re: ExoMars   ExoMars Icon_minitimeJeu 10 Oct - 17:03

Salut

Le rover européen ExoMars ne se posera pas sur la planète rouge avant 2018, mais d'ores et déjà, des tests sont menés dans le désert d'Atacama, avec un prototype.

Bridget, le robot de SAFER (Sample Acquisition Field Experiment With a Rover), a fait ses premiers tours de roue dans l'Atacama (Chili), près de l'observatoire du Mont Paranal, le 7 octobre (voir séquence vidéo ci-dessous). L'engin permet de tester en grandeur nature une mission de type ExoMars, dans laquelle l'Agence spatiale européenne (ESA) s'est engagée en collaboration avec la Russie.

Pour ces essais, les concepteurs de Bridget ont choisi l'un des déserts les plus secs de la planète. De plus, le désert d'Atacama est considéré comme un terrain proche de ceux que l'on rencontre sur Mars, avec du sable et des roches éparses.

Une caméra 3D, une « loupe » et un radar

Trois prototypes d'instruments ont été embarqués sur Bridget : une caméra panoramique qui doit permettre au robot de réaliser des vues stéréo et ainsi d'apprécier le relief pour pouvoir mieux le gérer, une caméra « macro » permettant d'acquérir des images haute résolution de très fines structures géologiques et enfin un radar capable de sonder le sous-sol à faible profondeur.

Gérer les obstacles

Avec la mission SAFER, les ingénieurs doivent tester le mode autonome du robot, notamment sa capacité à contourner les roches, mais aussi à sélectionner quels types de sites Exomars pourrait facilement forer, une fois sur Mars. La série de tests, entamée le 7, doit durer jusqu'au 13 octobre.

ExoMars, mission d'exobiologie

ExoMars se décompose en deux missions. L'orbiteur ExoMars Trace Gaz Orbiter et l'atterrisseur ExoMars EDM devraient s'envoler en 2016. Le rover lui, qui doit déterminer si Mars a un jour abrité la vie, ne sera envoyé sur Mars qu'en 2018.

http://www.cieletespace.fr/node/10997
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