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Des structures artificielles de la taille de planètes, placées en orbite autour d'étoiles par des civilisations extra-terrestres plus avancées technologiquement que la nôtre, seraient détectables par la méthode des transits, selon un chercheur de l'Observatoire de Haute Provence. Cette idée pourra être testée avec les missions spatiales COROT (CNES) et KEPLER (NASA).
Le 8 juin 2004, le passage de Vénus entre la Terre et le Soleil, provoquant un transit de la planète devant le disque solaire, a pu être observé à l'œil nu. La recherche de ce même phénomène, mais pour d'autres étoiles que la nôtre, est déjà très largement utilisée pour détecter des planètes extrasolaires, en surveillant les variations des intensités lumineuses des étoiles. C'est une des missions du satellite COROT (CNES), programmé pour une mise en orbite en 2006, et du satellite KEPLER (NASA) prévu pour 2007. Mais les transits étudiés permettraient également de détecter d'éventuelles structures artificielles géantes, d'après les travaux d'un chercheur de l'Observatoire de Haute Provence.
En effet, la courbe photométrique qui décrit l'atténuation de l'éclat de l'étoile pendant la durée du transit d'une planète a une forme bien connue. Des simulations récentes ont montré que cette courbe est légèrement différente pour une planète aplatie, pour une planète accompagnée de lunes assez grosses ou pour une planète entourée d'anneaux. Un objet artificiel polygonal ou de forme plus complexe modifierait aussi la forme de la courbe de lumière du transit, montre le chercheur. Si un objet simple, tel un triangle, reste difficilement différentiable d'un transit d'« exo-Saturne », un objet constitué d'une série d'écrans produit une signature spécifique. Le chercheur estime que le transit de plusieurs objets volant en formation lèverait definitivement toute ambiguité et provoqueraient une courbe de transit de nature clairement artificielle et plus facilement détectable.
Une civilisation extraterrestre dotée des moyens technologiques nécessaires pourrait donc signaler sa présence de cette manière.
Cette méthode des transits est complémentaire aux recherches actuelles de signaux extraterrestres radio et laser, mises en œuvre dans le programme SETI (Search for Extra-Terrestrial Technology) lancé en 1959 aux Etats-Unis.
source : http://www.insu.cnrs.fr/web/article/art.php?art=1406