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Herman Boerhaave, de son vrai nom Boerhaaven, (31 décembre 1668, Voorhout près de Leyde – 23 septembre 1738, Leyde) est un botaniste, médecin et humaniste hollandais.
À quatorze ans, il se rendit à Leyde pour compléter ses études, et la générosité de van Alphen, bourgmestre de Leyde, lui procura les ressources qui lui faisaient défaut. Il étudia avec ardeur l'hébreu, le chaldéen, l'histoire, la philosophie, les mathématiques, etc., et ne se livra exclusivement à la médecine qu'à l'âge de vingt-deux ans. Boerhaave obtient en 1689 un titre de docteur en philosophie à l'université de Leyde. Dans sa thèse, intitulée De distinctione mentis a corpore, il critique les doctrines d'Épicure, de Thomas Hobbes et de Spinoza.
Hermann Boerhaave lut tous les livres de médecine, suivit les dissections de Frederik Ruysch (1638-1731), et apprit en botanique et en chimie tout ce qu'on pouvait savoir de son temps. Reçu docteur à Harderwijk dans le Gueldre en 1693, il revint à Leyde, et au bout de quelques années, fut appelé à suppléer le professeur de médecine Charles Drelincourt (1595-1669), son ancien maître. C'est alors qu'il commença ces célèbres leçons qui lui attirèrent des auditeurs venus de tous les pays.
En 1701, il entre à l'Institut de médecine de Leyde. Dans son discours inaugural, De commendando Hippocratis studio, il affirme prendre le médecin grec comme modèle. En 1709, il devient professeur titulaire de médecine, et peu après chargé de la botanique à l'université de Leyde. Il augmente considérablement les collections du jardin botanique de sa ville (plus de 2 000 espèces en l'espace de dix ans) et publie de nombreux travaux sur la description de nouvelles espèces de plantes, dont le genre Pavia qu’il nomma ainsi afin d’honorer Pieter Pauw, un autre botaniste hollandais. Grâce à l'expansion coloniale de son pays, Boerhaave peut demander à des expatriés, notamment parmi les employés des compagnies hollandaises des Indes, de lui envoyer des végétaux exotiques.
En 1714, il succède à Govard Bidloo (1649-1713) à la chaire de médecine clinique, ce qui lui permet de mettre en œuvre ses idées sur un nouveau système d'enseignement de la clinique, plus moderne. Plus tard, en 1718, il obtient également à la chaire de chimie, qu'il occupait du reste comme suppléant depuis quinze ans. Dès cette année, Boerhaave enseigne les idées de Rudolf Jakob Camerarius sur la sexualité des végétaux. Enfin, continuant la tradition du célèbre François de Le Boë (1614-1672), il fit ouvrir aux étudiants un hôpital où, deux fois par semaine, il leur fit une véritable clinique.
Malgré le régime hygiénique qu'il s'était imposé, Boerhaave fut atteint d'un accès de goutte compliqué de paralysie en 1712; sa rentrée dans l'enseignement fut saluée comme un bonheur public, et le soir, toute la ville fut spontanément illuminée. De nouvelles attaques, en 1727 et en 1729, l'obligèrent en 1730 de se démettre de ses fonctions. En 1728, il est élu à l'Académie des sciences de Paris et deux ans plus tard à la Royal Society de Londres.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Herman_Boerhaave