Salut
La détection d’une douzaine de planètes de faible masse autour d’étoiles relativement semblables au Soleil et la découverte de la seconde exoplanète de type super Terre, au cœur de glace et à l’atmosphère inhospitalière, laissent penser que les astronomes ne devraient plus tarder à découvrir des planètes similaires à la Terre, les exoterres.
Il n’y a pas si longtemps, les seules planètes extrasolaires découvertes étaient ce que l’on nomme des Jupiter chauds. Ce sont de grosses planètes gazeuses tournant sur des orbites très serrées autour de leurs étoiles respectives avec des périodes de seulement quelques jours. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Ainsi, parmi la douzaine de planètes récemment découvertes, certaines ont peut-être une surface solide, leur conférant une certaine ressemblance avec la Terre. Quant à la deuxième super Terre découverte, après Corot 7b, les scientifiques ont réussi à déterminer sa masse, son rayon et des indications essentielles sur sa structure.
En orbite autour d’une petite étoile située à seulement 40 années-lumière de la Terre, cette exoplanète elle ouvre de nouvelles perspectives dans la quête de mondes habitables. En effet, elle tourne autour d’une étoile beaucoup plus petite et moins lumineuse que notre Soleil (Gliese 1214). Or, les astronomes ont pensé pendant des années qu'on ne pouvait pas trouver des planètes autour d'étoiles aussi petites.
La plupart des scientifiques le reconnaissent, la découverte d’exoterres sera bientôt à portée d'instruments d’ici à 2020. Une hypothèse d’autant plus crédible qu’une étude réalisée par des astronomes du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics et du National Optical Astronomy Observatory confirme que la formation des planètes est un sous-produit naturel de la formation d'étoiles.
Le bel avenir de la méthode des vitesses radiales
Les méthodes les plus prometteuses pour y parvenir sont celles des vitesses radiales, dont la mesure ne cesse de s'améliorer et celles des transits avec spectroscopie. Cependant d’autres méthodes ne sont pas à négliger pour les renseignements complémentaires qu'elles apportent. On citera l’astrométrie pour obtenir les masses des planètes et pour les systèmes à multiples planètes, l’interférométrie, l’imagerie coronographique ou encore l’utilisation de microlentilles gravitationnelles.
Comme nous l’a expliqué Jean Schneider, le scientifique qui tient à jour l'Encyclopédie des Planètes Extrasolaires et spécialiste de la question, « la méthode des vitesses radiales à un bel avenir ». Cette méthode consiste à détecter des objets par l'analyse de la courbe de vitesse radiale de l'étoile qui montre des variations de quelques dizaines ou centaines de mètres par seconde dues au mouvement de l'étoile autour du barycentre étoile-planète. « Nous lui devons les découvertes les plus intéressantes. »
Aujourd’hui, les astronomes accumulent des données sur des durées de plus en plus longues avec une instrumentation de plus en plus précise. « Indéniablement, ils vont finir par trouver des planètes de plus en plus légères et de plus en plus dans la zone habitable de leur étoile » conclut Jean Schneider.
Sur la question de la vie sur les exoplanètes, il va de soi que les avis divergent mais si la plupart des scientifiques sont convaincus que la vie existe ailleurs que dans le Système solaire, sa détection n’est pas possible avant les années 2025.
source http://www.flashespace.com/