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Jacques Herbrand, né à Paris le 12 février 1908 et mort dans un accident de montagne à La Bérarde en Oisans (Isère), le 27 juillet 1931, est un mathématicien et logicien français.
Reçu premier au concours de l'École normale supérieure en 1925, premier à l'agrégation en 1928, docteur avec la mention très honorable en 1929, il rejoint l’armée en octobre 1929 pour faire son service militaire, puis soutient sa thèse, sous la direction d’Ernest Vessiot, à la Sorbonne en 1930. En 1931, la Fondation Rockefeller lui permet de se rendre en Allemagne pour étudier d’abord à Berlin avec John von Neumann, puis à Hambourg avec Emil Artin, et enfin à Göttingen avec Emmy Noether. Un mois plus tard, sa mort prématurée en redescendant des Bans (3 669 m) au-dessus de La Bérarde, avec 3 camarades met brutalement fin à une correspondance qu'il venait tout juste d'entamer avec Kurt Gödel. Signalons aussi qu'il n'a pu relire son manuscrit Le développement moderne de la théorie des corps algébriques: corps de classes et lois de réciprocité (Mémorial des sciences mathématiques, fasc. LXXV, 72 pages, Gauthier-Villars, 1936), qui a été relu par C. Chevalley. Ces aspects théorie du corps de classes seraient à préciser, notamment en ce qui concerne un autre "théorème de Herbrand" de nature cohomologique sur les unités des corps de nombres, de grande importance et très souvent utilisé et généralisé (c'est le fameux quotient de Herbrand; voir, en attendant la version française, ce terme dans Wikipédia anglais).
Il n'en laisse pas moins son nom à deux autres théorèmes, le théorème de Herbrand-Ribet, en théorie des nombres, et le théorème de Herbrand, en logique. Il est à l'origine du « modèle de Herbrand-Gödel » des fonctions récursives.
Selon le mathématicien Claude Chevalley, « Jacques Herbrand aurait détesté Bourbaki. »
Une exposition lui a été consacrée à l'École normale supérieure, à l'occasion du centenaire de sa naissance.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Herbrand