Salut
François Le Lionnais (3 octobre 1901 à Paris - 13 mars 1984 à Boulogne-Billancourt, France) est un ingénieur chimiste mathématicien épris de littérature, doublé d’un écrivain passionné de sciences.
Après une approche professionnelle dans l'industrialisation de la téléphonie automatique, il devint un résistant lyonnais de la première heure (du groupe Front National), puis fut déporté à Dora durant deux ans sur les chaînes de montage des circuits de guidage des fusées V2… parfois « modifiés » par ses soins.
Nommé par la suite Directeur des Études Générales à l'École Supérieure de Guerre, il devint Chef de la Division d'Enseignement et de Diffusion des Sciences à l'UNESCO au début des années 1950.
Cofondateur -le 26 juin 1950 avec Louis de Broglie et son grand ami Jacques Bergier- et Président de l'Association des Écrivains Scientifiques de France (initialement financée par l'UNESCO), il devient également membre du Comité consultatif du langage scientifique de l’Académie des Sciences et du Comité d’étude des termes techniques français, ainsi que Conseiller scientifique de la Commission de Restauration des Œuvres d’Art des Musées Nationaux français, et expert technique auprès du Conseil indien pour la Recherche scientifique durant cette décennie.
En 1952, il crée le Prix Kalinga-UNESCO de Vulgarisation scientifique, toujours avec Jacques Bergier.
Célèbre à la fois pour son livre sur les Nombres remarquables et la fondation de l’Oulipo, ingénieur et chimiste de formation, il fut régent du Collège de ’Pataphysique, grand spécialiste du jeu d'échecs et producteur-animateur d’une émission de radio diffusée régulièrement tout au long des années 60, La Science en marche (sur France Culture), alors qu'il est membre du Comité des sciences de la R.T.F.
Ses connaissances littéraires, musicales ou picturales et mathématiques, l’amenèrent à rassembler des artistes et des chercheurs autour d’ouvroirs dans lesquels un sujet X serait traité uniquement sous un aspect potentiel et où les créations se feraient sous contraintes.
À l’intérieur de cet « Ou-X-Po » général (Ouvroir d’X Potentielle), il fonde l’Oulipo avec Raymond Queneau pour ce qui concerne la littérature, puis l’Oulipopo pour la littérature policière, l’Oupeinpo pour la peinture, et avec Noël Arnaud (qui lui succédera à la présidence de l’Oulipo et aux destinées de l’Ouxpo) jette les bases de ce qui deviendra l’Oucuipo pour la cuisine.
Il meurt en 1984, laissant d’innombrables projets en suspens. Ce n’est qu’en 1991 avec la création, par Stanley Chapman, de l’Outrapo pour la tragicomédie en particulier, et tous les arts de la scène en général, que l’Ouxpo prendra un nouvel essor.
Il possédait une extraordinaire bibliothèque de près de 30 000 ouvrages, dont un dixième consacré au seul jeu d'échecs.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Le_Lionnais