Salut
La découverte d’une civilisation extraterrestre nécessite des méthodes de détection plus variées que la recherche de signaux radio intelligents.
Depuis cinquante ans, la recherche d’une intelligence extraterrestre est principalement axée sur la détection de signaux radio en provenance d’une hypothétique civilisation possédant la technologie nécessaire pour émettre et recevoir de tels messages. Le projet SETI est le principal programme de recherche œuvrant dans cette optique avec la participation de milliers d’ordinateurs individuels dans le cadre de SETI@home. Malheureusement, depuis c’est silence radio. Aucun signal « intelligent » n’a jamais été capté.
Paul Davies, directeur de SETI depuis 2005 et professeur de physique à l’Arizona State University, explique dans un livre à paraitre, Le silence étrange : Sommes-nous seuls, pourquoi il faut changer de méthode si nous voulons un jour détecter une civilisation extraterrestre. « Le programme SETI est prisonnier de l’anthropocentrisme, une tendance à considérer la civilisation humaine du 21ème siècle comme un modèle pour définir ce que devrait être une civilisation extraterrestre…après 50 années de SETI, le temps est venu d’élargir la recherche au-delà des ondes radio ».
Paul Davies suggère de s’intéresser à des indices plus fins comme la présence sur Terre de micro-organismes « importés » depuis l’espace ou bien de rechercher dans la galaxie des anomalies particulaires. L’absence de particules énergétiques pourrait signifier qu’elles ont été utilisées par une forme de vie. D’une manière générale, il estime que « nous devrions commencer à examiner le système solaire et de notre région de la galaxie à la recherche d’indices d’entreprise cosmique passée ou présente en utilisant des méthodes allant de la génomique à la physique des neutrinos. »
Aujourd’hui l’évolution des instruments et des télescopes permet d’envisager des observations fines de systèmes planétaires proches. De nombreuses planètes extrasolaires ont été découvertes ces cinq dernières années même si la majorité d’entres elles ne correspondent pas aux critères de viabilité minimum (rocheuses, dans une zone permettant la présence d’eau liquide). Néanmoins, le télescope spatial Hubble a pu pour au moins une d’entre elles détecter du méthane dans son atmosphère. La détection d’un tel gaz sur une planète tellurique dans la zone de viabilité serait un indice fort de la présence d’une forme de Vie.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/espace/20100302.OBS8535/elargir_la_recherche_dune_intelligence_extraterrestre.html