Salut
La Zambie et la Tanzanie ne pourront pas écouler une partie de leurs stocks d'ivoire. Les membres de la Cites ont rejeté leur demande.
La Convention internationale sur le commerce des espèces menacées (Cites) n’a pas accepté les demandes de la Tanzanie et de la Zambie qui voulaient écouler des défenses d’éléphants, malgré le moratoire sur les ventes d’ivoire.
Ces deux pays africains demandaient à la Cites de rétrograder leur population d’éléphants de l’Annexe I à l’Annexe II afin de pouvoir mettre sur le marché un total de 112 tonnes d’ivoire. Cependant d’autres pays africains, regroupés au sein d’une coalition pour la défense de l’éléphant, ont combattu cette demande. Ils craignent que ces ventes relancent le commerce illégal de défenses alors que la contrebande est encore très importante.
Des analyses ADN menées sur des stocks d’ivoire saisis par les douanes ces dernières années ont d’ailleurs montré que de nombreux éléphants tués provenaient de réserves en Tanzanie et en Zambie. Les opposants ont donc fait valoir que ces deux pays devaient d’abord mieux lutter contre la chasse illégale et le trafic avant de pouvoir mettre de l’ivoire sur le marché.
Ces ventes sont des dérogations au moratoire qui interdit le commerce de l’ivoire depuis 1989. Il y a eu deux dérogations accordées, la dernière, en 2007, doit être suivie d’une phase d’observation de neuf ans pour mieux mesurer les conséquences de ces ventes sur le trafic.
Le rejet des demandes de la Tanzanie et de la Zambie font suite à une série de revers pour les défenseurs des espèces menacées. Ainsi la Cites n’a pas interdit le commerce international des peaux d’ours polaires ni du thon rouge. Une proposition visant à mieux encadrer le commerce des requins et à mener plus de recherches sur ces populations de poissons, pêchés pour leurs ailerons, a également été rejetée.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/nature/20100322.OBS0740/cites_ventes_divoire_refusees.html