Salut
Dörentrup, comme de nombreuses villes en Allemagne, éteint ses lampadaires après 21h. Mais certains habitants réclamaient un éclairage adapté à leurs activités de jogging ou leur envie de sécurité. La ville a mis en œuvre une solution pour concilier éclairage public et écologie. En effet les habitants peuvent rallumer les lampadaires déjà éteints grâce à leur téléphone mobile.
"Appelez pour la lumière"
Le projet Dial4Light, que l’on peut traduire par « appelez pour la lumière » permet aux habitants de s’inscrire dans une base de données et d’envoyer un SMS avec leur itinéraire, via une série de codes attribués pour chaque rue. L’éclairage des rues choisies s'allumera pendant 15 minutes pour le prix d'une communication téléphonique.
Près de 25 % d’économie sur sa facture électrique
Si la pollution lumineuse, en hausse constante, participe à l’extinction de nombreuses espèces comme les papillons nocturnes, c’est surtout son poids dans le budget des communes qui les a décidés à économiser sur leurs factures, tout en réduisant la production de CO2. En effet avec 119 grammes de CO2 rejetés par kWh consommés, l’utilisation des lampadaires contribue au réchauffement de la planète. En 18 mois d’utilisation, Dörentrup annonce avoir réalisé une économie de près de 25 % sur sa facture électrique, soit 20 tonnes de dioxyde de carbone en moins chaque année (8 aller-retour Paris New-York).
« Nous tenons compte des aspirations des gens qui veulent se sentir en sécurité, tout en aidant les communes à économiser de l'argent et du CO2 », explique Dieter Grote, le concepteur du système. « Il ne sert à rien de laisser des lumières juste pour les hérissons. Via la base de données, nous avons remarqué que certaines rues n'étaient plus jamais éclairées car personne n'y passe la nuit. »
Et en France ?
« Pour lutter contre la pollution lumineuse, ce système est très intéressant mais encore difficilement applicable en France. En effet, sur les 36 700 communes que comptent l’Hexagone, seul un millier éteint l’éclairage public la nuit. Les arguments avancés contre l’extinction nocturne sont avant tout sécuritaires. Pourtant, des études ont démontré qu’il n’y a pas plus d’accidents sur les routes non éclairées que sur celles qui le sont. Il y en a même parfois moins car les gens sont plus prudent et roulent plus lentement. Autre blocage : Dial4light est difficile à mettre en pratique à l’ensemble d’une grande ville. Mais on pourrait imaginer n’y avoir recours que dans les quartiers les plus fréquentés. Cela pourrait être une solution.» explique Christophe Martin-Brisset, vice-président de l’Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturne (ANPCEN)
Alors qui a dit que les nouvelles technologies ne sont pas écologiquement correctes ?
http://www.lepost.fr/article/2009/10/31/1768730_eclairage-public-et-ecologie-la-solution-via-sms.html