Salut
Dans une thèse, une chercheuse Norvégienne démontre que les polluants organiques persistants (POP), tels que les PCB, affectent le fonctionnement du cortex surrénalien et la synthèse de l'hormone du stress, le cortisol.
Le cortisol joue un rôle important dans le développement normal du fœtus et, plus tard dans la vie, en en permettant à l’organisme de s’adapter pendant les périodes de stress. Pourtant peu de recherches ont porté sur les effets des polluants organisques persistants (POP) sur les niveaux de cortisol.
Les POP (PCB, dioxines, fluranes, DDT…) sont répandus dans la nature et tous les animaux et les humains y sont exposés quotidiennement, principalement par la nourriture. Il ya eu de grandes inquiétudes quant à la capacité potentielle de ces polluants à affecter l'équilibre hormonal de l'organisme.
La thèse de Karin Zimmer, présentée début décembre à la Norwegian School of Veterinary Science, démontre comment l'exposition aux POP au cours de premiers stades de la vie interfère avec les niveaux d'hormones et peut donc nuire à la santé à long terme.
Elle révèle que l'exposition aux PCB pendant la vie fœtale et la période d'allaitement a modifié les niveaux de cortisol dans le sang des fœtus et des animaux adultes. Cela indique que l'exposition au cours de ces premières étapes de la vie peut avoir des conséquences à long terme. Ses résultats sont importants parce modifier l'équilibre du cortisol en début de vie peut conduire à une prédisposition à développer plusieurs maladies à l'âge adulte, comme le diabète et les pathologies cardiovasculaires.
Pour son étude, Karin Zimmer a ttravaillé sur des échantillons de cellules excrétrices d’hormones mis en présence d’extraits de chair de poissons du lac Mjøsa en Norvège ou d’extraits bruts de foie de morue. Elle conclut que la synthèse de cortisol semble être une cible sensible pour les POP et que des efforts devraient être faits pour savoir dans quelle mesure cela peut menacer la santé humaine et animale.
http://www.sciencesetavenir.fr/actualite/nature-environnement/20101229.OBS5429/les-polluants-persistants-affectent-le-systeme-endocrinien.html