Pierre Clastres, né le 17 mai 1934 à Paris et mort accidentellement le 29 juillet 1977 à Gabriac en Lozère, est un anthropologue et ethnologue français. Il est notamment connu pour ses travaux d'anthropologie politique, ses convictions et son engagement anti-autoritaires et sa monographie des indiens Guayaki du Paraguay.
Étudiant, membre de l'Union des étudiants communistes, Pierre Clastres est influencé de Socialisme ou Barbarie[3]. Il retrouvera plusieurs anciens membres de Socialisme ou Barbarie, en 1977 lorsqu'il participera à la fondation de la revue Libre, aux côtés de Miguel Abensour, Cornelius Castoriadis, Marcel Gauchet, Claude Lefort et Maurice Luciani[4].
Philosophe de formation, il s'est intéressé à l'anthropologie américaniste sous l'influence de Claude Lévi-Strauss et d'Alfred Métraux. Il place d'emblée son œuvre dans le sillage du Discours de la servitude volontaire d'Étienne de La Boétie dont il se réclame.
Pierre Clastres a effectué de nombreux travaux de terrain. Il passe l'année 1963 auprès des indiens Guayaki au Paraguay. En 1965, il est en mission chez les Guarani, de nouveau au Paraguay. Il se rend à deux reprise chez les Chulupi en 1966 puis 1968. Il effectue en 1970 un court séjour chez les Yanomami avec son collègue Jacques Lizot. Enfin, il séjourne brièvement en 1974 chez les Guarani du Brésil. La même année, il devient chercheur au CNRS, et publie le recueil d'articles La société contre l'État. Critique du structuralisme, en conflit direct avec Claude Lévi-Strauss, dont il dénonce notamment la vision de la guerre comme échec de l'échange, il quitte le Laboratoire d’anthropologie sociale. En 1975, il devient directeur d'études à la cinquième section de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes. Enfin, en 1977, il meurt prématurément dans un accident de la route laissant son œuvre inachevée et éparpillée.
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