Salut
Après une première tentative de lancement stoppée dans les dernières minutes, le lanceur européen Ariane-5 doit mettre en orbite ce soir l'ATV-2 Johannes Kepler, véhicule automatisé à destination de la station spatiale.
Pour son 200ème vol, le lanceur européen Ariane s’apprête à emporter la plus lourde charge jamais mise en orbite par une fusée Ariane : les 20,1 tonnes du cargo spatial Johannes Kepler, à destination de la station spatiale internationale. Le tir est prévu ce soir depuis Kourou, en Guyane, à 23h50 (heure de Paris). Ce véhicule de transfert automatique (ATV) est le second fabriqué par Astrium (filiale d’EADS) pour l’agence spatiale européenne (ESA).
Le premier ATV Jules Verne, avait réussi son vol de qualification en 2008. L’ATV-2 Johannes Kepler –ainsi baptisé en hommage au savant allemand du 17ème siècle- est le début d’une production de série. L’ATV 3 Edoardo Amaldi est en phase de tests dans l’usine de Brême (Allemagne), les ATV 4 et 5 sont en cours de fabrication.
"Booster" l'ISS
Long de 10 mètres pour 4,5 mètres de diamètre, avec une envergure de 22 mètres une fois les panneaux solaires déployés, l’ATV-2 emporte une charge utile de 7 tonnes. 1,6 tonne de chargement divers pour ravitailler la station spatiale, 850 kg de carburant pour le module russe Zvezda et 100 kg d’oxygène. A cela s’ajoute 4,5 tonnes de carburant qui permettront à l’ATV de rehausser l’altitude de la station spatiale de quelques dizaines de mètres, jusqu’à une orbite de 400 km environ.
L’ATV est équipé d’un guidage laser autonome pour s’amarrer automatiquement à la station à la vitesse de 28.000 km/h, avec une précision de l’ordre du centimètre. L’arrimage est pour le 23 février. Le Johannes Kepler restera amarré jusqu’en juin à la station. Il en repartira chargé des poubelles de l’ISS et se désintègrera dans l’atmosphère terrestre, au-dessus de l’océan Pacifique.
Expérience Geoflow
Ce véhicule automatique emporte également à son bord la seconde version d’une expérience scientifique, Geoflow II, conçue par des chercheurs de Cottbus, en Allemagne (Brandenburg University of Technology), à laquelle participe des chercheurs français et britanniques. Dans une sorte de grosse boîte fabriquée par Astrium, une sphère imitant la Terre est soumise à une gravité artificielle créée par un champ électrique. Cette ‘terre’ est composée de deux sphères séparée par un fluide dont les chercheurs veulent étudier les courants. Objectif : mieux comprendre les courants qui font bouger le manteau terrestre en s’affranchissant de la gravité terrestre.
Une première expérience Geoflow embarquée en 2008 dans le laboratoire Colombus de l’ISS étudiait elle la physique des fluides dans le noyau liquide de la Terre.
http://www.sciencesetavenir.fr/actualite/espace/20110215.OBS8060/ariane-embarque-johannes-kepler-en-orbite-pour-son-200eme-vol.html