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Des variations dans la vitesse d’écoulement du plasma expliqueraient la durée anormalement longue du dernier minimum solaire.
D’une période moyenne de 11 ans, les cycles solaires se caractérisent par des périodes d’intense activité qui se traduisent, à la surface de l’étoile, par un nombre important de taches sombres, zones de l’atmosphère solaire où le champ magnétique est très fort et la température moins élevée. En plus d'être d'un intérêt fondamental, le cycle solaire influe grandement sur les conditions terrestres. La production radiative du Soleil peut en effet perturber certaines activités comme la diffusion des signaux radio.
Vers la fin du dernier cycle (le numéro 23), qui avait culminé en 2001, le Soleil est entré dans un « minimum » caractérisé un très faible champ magnétique polaire et un nombre inhabituellement élevé de jours sans taches solaires. Ainsi; en 2008 aucune tache n’a été observée pendant 266 jours, un record inégalé depuis 50 ans. Il faut remonter à l’année 1913, avec 311 jours sans une tache solaire, pour trouver un minimum solaire plus important.
Ces taches sont l’une des manifestations de l’activité du Soleil : plus il y a de taches visibles à la surface de l’étoile, plus son activité est importante.
Des chercheurs de l’Indian Institute of Science Education and Research ont utilisé un modèle mathématique de la dynamo magnétique du Soleil pour simuler 210 cycles de taches solaires, tout en faisant varier la vitesse de circulation du plasma, un flux de particules chargées d'ions et d'électrons au niveau du méridien Nord/Sud.
Les résultats, publiés dans la revue Nature, montrent que le débit rapide de plasma dans la première moitié du cycle, suivi d'un écoulement plus lent dans la seconde moitié, conduit à un minimum de taches solaires important, et peut reproduire les caractéristiques observées du minimum du cycle 23.
http://www.sciencesetavenir.fr/actualite/espace/20110303.OBS9055/comment-le-soleil-a-perdu-ses-taches.html