Aujourd'hui, les impostures passent comme dans du beurre.
Les imposteurs gagnent du terrain, de plus en plus. Dans la société, l'imposture est devenue une norme. C'est pessimiste de le dire, mais elle est le symptôme d'une culture qui est malade dans sa façon de penser et d'aborder l'information.
Les médias auraient-ils donc une responsabilité ?
La meilleure arme contre l'imposture est l'esprit critique. Or, tous les réflexes entretenus par les médias aujourd'hui vont à l'encontre de cet esprit critique : les informations vont beaucoup trop vite et chacun veut des réponses rapides. Le sens critique au contraire est une réponse lente et difficile. Il existe aujourd'hui une multitude de sources d'informations insuffisantes ou très peu fiables - ce qu'on trouve sur le web par exemple - que beaucoup de gens consultent régulièrement sans se demander si ce qu'ils lisent est fondé ou vérifié. C'est un ferment formidable pour les imposteurs.
Comment se prémunir de l'imposture ? En contribuant à propager un minimum de culture scientifique, en ne tombant pas dans la paranoïa et les théories du complot. Et puis, je me répète, en propageant l'esprit critique. Il faut absolument que les citoyens aient les outils pour déceler les mensonges. La plus grande sanction pour les imposteurs est que leur mensonge ne marche pas, qu'ils restent dans l'indifférence. Si vous les punissez, vous en faites des martyrs, ce qui est très dangereux. Si leur mensonge ne prend même pas, ils se décourageront. C'est pour ça que tout le monde doit connaître et faire connaître l'esprit critique et que j'ai insisté sur ce moyen de remettre les choses à leur place. Je considère encore n'avoir pas assez lourdement insisté là-dessus, parce que j'estime que la société mérite mieux que l'influence néfaste des guignols qui la contamine mentalement.
Ce post n'est pas un hors sujet, il est ancré dans le thème adapté.