Votre avis sur l'Université

Salut,

J'aimerais avoir votre avis sur la qualité de l'enseignement à l'Université.
Si vous êtes passé par l'Université, pouvez vous me dire quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées pour vous adapter à la fac ?
Avez-vous des suggestions à faire pour améliorer le système ?
Avez-vous aimé votre passage à la fac ?

Je vous remercie d’avance pour vos nombreuses réponses.

@+

Perso je suis au lycée, mais a mon avis, tout dépend de l'université où tu va. Il y a surement plus de travail aussi ((((--è

Bon thème de discussion.
J'en profite pour lâcher un coup de gueule.

Moi j'ai passé trois années à la Fac de Tours, en Sciences et Techniques.
Et mon expérience là-bas fut amère.

La Fac c'est le système démerde, et nombreux sont ceux qui se plantent
en première année, et qui change de voie, en tentant de s'adapter.
Ne comptez que sur vous-mêmes, et il vaut mieux avoir des projets réalistes dans la tête, bref avoir confiance en un avenir plus qu'incertain.Vous rêvez d'obtenir un doctorat (Bac +8 ) ?
Très peu y parviennent.Beaucoup d'appelés, peu d'élus.
Si j'avais su, je me serais plutôt engagé dans l'Armée.

Le système en place à l'université est une sévère sélection des candidats, il n'en prennent que 10 %.
Le bachelier fraîchement diplômé de son Bac, tout content, ne sait pas du tout ce qui l'attend...

Déprime, stress, vous allez craquer et péter un câble.
Et griller cigarette sur cigarette, en vous demandant si vous serez reçus, même si vous avez passé vos journées et vos nuits blanches à bosser comme un forçat.

Notons aussi un détail qui ne doit pas laisser indifférent :
les épreuves du Bac masquent toujours l'identité du candidat, mais pas les épreuves de partiels à la Fac. (j'ai constaté ça jusqu'en 1996, année où j'ai arrêté).

Les difficultés les plus lourdes : trouver un logement près de la Fac,
et aussi suivre plein de formalités (transport, les repas...).

La Fac est un lieu pour perdre son temps et de l'argent.
Tout a été une course contre la montre : dépôts de candidature pour BTS, frais de dossiers, administration lente, bref pour atterrir en Fac et en sortir complètement désillusionné.
J'ai nettement préféré l'enseignement que j'ai reçu au lycée.


Ce qu'il y a à faire ? Faut tout refaire ce système, ou y mettre un terme.

Je ne connais pas l'expérience que tu as vécu dans l'université dont tu parles et je ne me permettrai donc pas de la juger. Cependant, je pense que tes propos ne s'appliquent pas forcément à toutes les fac, toutes les filières et toutes les personnes. En ce qui concerne l'anonymat pour les partiels, pourrais-tu préciser ce que tu as découvert car dans ma fac les copies sont anonymes ? Je suis d'accord pour les contraintes financières ainsi que pour la lenteur de l'administration, c'est exaspérant...

De 1993 à 1996, à l'époque, les copies n'étaient pas du tout anonymes.
J'avais appris par la suite que l'assemblée nationale avait fait changer les choses vers 1997 à ce sujet.

Aussi, les Fac de sciences sont certainement différentes que les Fac de Lettres ou de Droit.Elles ont peut-être chacune leur propre politique.

Enfin, l'expérience que j'ai vécue m'a complètement déprimé.
Je travaille actuellement dans le commerce, et j'avoue que j'y passe les meilleures années de ma vie, car je suis écoeuré du passé que j'ai connu.

Le vrai gros problème des études supérieures, c'est la qualité des orientations pour bien préparer votre avenir. La fac est un univers différent de celui rencontré au lycée. Vous ne pouvez compter que sur vous-mêmes.

Regardez l'avenir de l'astronomie professionnelle française, il est en crise.
Comment voulez-vous que les générations suivantes puissent réussir si on détruit leurs espoirs ?

Bonjour,

Stavisky, quand tu dis que seul 10% était pris, tu veux dire après le bac ou après les examens en fin d'année ?

@+

Environ 75 à 90 % des lycéens de Terminale obtiennent leur Bac.

Ensuite, chaque bachelier entre en 1ère année de Fac, et on étudie d'octobre
jusqu'à juin de l'année suivante, on passe les examens, et c'est là que la sélection des 10 % a lieu pour le passage en 2ème année.

Est-ce un système juste ? Non, car s'il y a quelques heureux élus, il y a tout ceux qui ont été recalés bien qu'ils aient bossé.

Voila.

Comme tu le dis, cela dépend bien sûr des universités. Je suis d'accord pour dire que l'université est un lieu où il faut savoir se débrouiller, où on est pas beaucoup aidé par l'administration (quand on voit le temps que les bourses mettent pour arriver sur les comptes en banque, on se dit qu'il vaut mieux avoir quelques économies...). Le chiffre de 10% me semble un peu sévère. Il serait à mon avis plus proche de 50% mais cela est dû aussi au manque de travail de certaines personnes (j'insiste sur 'certaines' car chaque cas est particulier et certaines personnes ne passent pas en 2e année malgré bcp d'efforts et de sérieux) qui ne savent pas gérer les nouvelles libertés dont elles bénéficient à la fac.

A+

Je pense que cela dépend des universités.
A la fac où j'étais, cela oscillait entre 10 à 15 % de réussite.Souvent, ceux qui échouaient refaisaient une nouvelle année du même DEUG, ou changeaient d'orientation.

Le taux de réussite est certainement variable d'une université à l'autre, selon des critères comme le type d'études (sciences, littérature, droit, médecine...) et le type de diplôme.

C'est navrant que chacun ayant des compétences ne soit pas toujours récompensé par la réussite.

C'est la vie.Quand ça ne va pas, il faut réussir dans autre chose.

C d'autant plus malheureux qu'aujourd'hui tout le monde est d'accord pour dire qu'on manque de chercheur !

thib

Excellente remarque thib89 ! La France ne forme plus assez de chercheurs et pour cause : non seulement les universités ont de moins en moins de moyens, mais en plus le métier n'est pas très attrayant quand on pense qu'à Bac+8 ou 9 on sera probablement moins bien payé qu'un ingénieur qui sera à Bac+5 ou 6...

C'est le rôle essentiel du professeur d'éveiller la joie de travailler et de connaître. Extrait de «Comment je vois le monde» par Albert Einstein


http://www.science.gouv.fr/

En explorant le lien web ci-dessus, on trouve pas mal de trucs
intéressants.Par exemple on découvre que le cursus pour devenir chercheur c'est DEUG - Licence - Maîtrise - DEA puis Doctorat.


Cliquer ICI pour voir l'article du 03/02/05 sur l'Université

Salut,

Il faut savoir qu'à la fac, la quantité d'argent par étudiant est 3 fois inférieure aux écoles d'ings et classes prépas, 2 fois inférieure aux IUT, pourquoi, car la france est un pays dit de suiveur, c'est à dire qu'on à voulu former des ingénieurs pour adapter ce qui avait été trouvé par les chercheurs americains(après la guerre), plutot que de former des chercheurs en france.
C'est une première explication, ensuite, il y l'heritage Napoléonien, c'est à dire que Napoléon a créé les classes prépas et les grandes écoles pour satisfaire l'idéologie de l'elitisme. La france est l'un des seuls pays à avoir le système de classes prépas, système ou l'éléve est trés suivi mais où il est soumis à forte pression (cependant je doute de l'efficacité de ce système ou l'élève ingurgite plus qu'il n'apprend). A l'opposé l'Université laisse une certaine autonomie, malheureusement c'est le parent pauvre de l'éducation, il ne faut pas oublier que les enseignants sont aussi chercheurs et seul la recherche va primer dans l'avenir de leurs carrières ce qui peut expliquer le caractère parfois brouillon des cours, contrairement aux autres formations où l'enseignant ne fait que cela.
Ce qui m'a choqué à la fac, c'est que quelquefois les TP sont faits avant les cours (quand ceux ci sont faits).
A la fac, il faut être motivé pour se lever le matin, car a t-on un emploi au bout? C'est pas forcement evident, alors si le prof n'est pas interressant....
Ce qui m'a enervé dans le supérieur c'est qu'il y a deux types de formations, celles où l'on apprend rien mais qui donnent un travail au bout(on y fait beaucoup de management, logique d'entreprise, com, science très appliquée) comme les formations d'ingénieurs, IUP....
et les formations fac, écoles normales sup (trés selectif) où le contenu est interressant mais ou l'une des seules voies de sorties c'est les concours pour enseigner ou être chercheur .
Quand les entreprises vont elles comprendrent qu'il vaut mieux avoir des formations qui donnent un savoir théorique développé pour résoudre des problèmes compliqués plutot que des formations ou la "propagande" des entreprises est enseigné (une fois sortie de l'ecole, on a tout le temps d'apprendre les logiques d'entreprises!)
Je comprends que des gens "intelligents" arrêtent l'ecole parfois tôt, c'est parce que leur soif de connaissance n'est pas satisfaite par le système.
Autre problème c'est qu'il faudra êncore des gens pour ramasser des poubelles, faire le ménage, être ouvrier. Malheureusement la société denigrent ces metiers, en disant que ces personnes n'ont pas réussi. Je deteste cette expression, en plus cela conduit à une surenchère des diplômes où plein de personnes se retrouvent bac +5 sans rien au bout.

@+

Je suis tout à fait d'accord avec cette description.
Est-ce que les choses pourront changer ?

Ce que j'ai apprécié à la fac, c'est une forme de liberté. Je suis allé à la Fac d'Arts et de Science Humaines de Tours, et j'en garde un excellent souvenir, ça bouillonait dans tous les sens ! Il y avait moyen de s'épanouir, que ce soit avec des étudiants comédiens ou musiciens, avec des étudiants étrangers ou les profs etc !

Certes, il y peu d'élus, certes, il n'y a pas de moyens et il est scandaleux qu'un étudiant doit passer plus de temps à gagner de l'argent que derrière ses bouquins. Mais c'est la même chose dans les autres univertés européennes, d'une manière ou d'une autre il faut du fric pour suivre des études. Et fonction de la cote de l'université, le diplomé aura un emploi plus ou moins rapidement. Et bien entendu, les frais d'inscriptions de l'école sont fonctions de sa cote.
Mais c'est aussi à lui, de se prendre par la main, comme un grand. En première année les étudiants recalés, pour la plupart, ne suivaient pas les cours du lundi, du matin et du vendredi, ou n'étaient pas assez murs pour vivre en dehors du cadre de la famille et du lycée.