Salut
Les plus grand déserts ne sont pas sur Terre mais sous l’eau. Les espaces océaniques où la faune et la flore sont presque absentes s’agrandissent encore plus vite que prévu par les modèles les plus pessimistes.
Sahara, Gobi, Vallée de la mort…tous sont de grands déserts secs, arides et très peu peuplés. Mais sur le globe, il existe des zones bien plus vastes où la vie est quasiment absente : ce sont les déserts biologiques océaniques. Ils se situent dans les régions subtropicales de l’océan Pacifique et Atlantique et au sud de l’océan Indien au niveau des gyres (zone où les courants décrivent de grands mouvements tournants). Ils sont maintenant repérables par des satellites comme Seastar qui réalise des cartes colorimétriques des océans : plus les eaux sont vertes et plus elles sont riches en organismes photosynthétiques, ce qui permet une mesure de la flore à la base de la chaîne alimentaire. Les déserts y apparaissent en bleu foncé.
Une étude parue dans la revue Science datée de cette semaine explique que l’apparition de ces déserts est l’une des conséquences du réchauffement climatique, et particulièrement celui des océans, ce qui entraîne une baisse des concentrations en oxygène dissous dans leurs eaux et crée de vaste zone où la vie ne plus se développer.
Cet état de plus en plus fréquent d’une eau déficitaire en oxygène, ou hypoxique, va probablement avoir un profond impact sur les écosystèmes parce que des organismes importants ne peuvent y survivre. Lorsque les scientifiques ont retracé sur cinquante ans la concentration en oxygène des eaux à des profondeurs moyennes dans des régions tropicales précises, ils ont trouvé que les zones hypoxiques progressaient significativement, notamment dans l’Océan atlantique. Leur recherche met en relief une tendance qui devrait affecter les cycles du carbone et de l’azote, ce qui a des implications fondamentales pour les écosystèmes marins et donc aussi la gestion des ressources halieutiques.
source http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/