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Les mises en garde contre le déclin de la biodiversité des océans se multiplient depuis plusieurs années, de la part de scientifiques ou d’organisations de protection de la nature. Une équipe a tenté de quantifier les effets de cette perte de biodiversité sur les écosystèmes marins et les ‘’services’’ qu’ils rendent, comme celui de fournir de la nourriture ou de protéger les côtes.
Le message de Boris Worm (Dalhousie University, Canada) et de ses collègues, publié aujourd’hui sans Science, est très pessimiste mais laisse aux hommes une chance de se rattraper. Le déclin de la biodiversité s’accélère et à ce rythme il n’y aura presque plus d’espèces de poissons ou de fruits de mer à consommer en 2048. A l’heure actuelle, 29% de ces espèces se sont effondrées, autrement dit leurs prises ont chuté de 90%.
Pour mener cette évaluation, Worm et son équipe ont réuni les résultats de 32 expériences locales montrant que plus la diversité est importante, plus l’écosystème marin est stable et productif. Les chercheurs ont également consulté les bases de données de la FAO sur la pêche dans le monde entre 1950 et 2003, et analysé des études permettant de remonter 1.000 ans en arrière pour douze régions côtières.
Enfin, ces chercheurs ont regardé de près l’évolution de 48 zones marines protégées et en sortent une note optimiste. En relativement peu de temps, quelquefois moins de dix ans, la biodiversité se rétablit dans ces zones protégées. La tendance peut donc être enrayée, selon Worm et ses coauteurs. A condition d’étendre sans tarder les zones protégées, qui ne concernent pour l’instant que 1% des océans.
source http://sciences.nouvelobs.com/sci_20061102.OBS7880.html