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Dans un seul vol Sydney-Londres, les 400 passagers d'un avion à réaction consommeront 1600 repas dans des contenants en plastique. Mais leur vol nécessitera surtout 200 tonnes d'essence, ce qui rejettera dans l'atmosphère une grande quantité de dioxyde de carbone et d'autres gaz à effets de serre.
Selon les Amis de la terre (Londres), l'aviation commerciale serait l'une des formes de transport les plus polluantes. Avec 16000 vols par année, c'est plus de 600 millions de tonnes de dioxyde de carbone qui est rejeté dans l'atmosphère. Autant de gaz qui contribuent au réchauffement global.
Le comité intergouvernemental sur les changements climatiques de l'ONU estime que l'aviation cause 3,5% des gaz à effets de serre d'origine humaine. Une proportion qui pourrait grimper à 15% d'ici 2050. De plus, selon des chercheurs de la NASA, la condensation créée en haute altitude par le passage des gros porteurs accélère la formation de cirrus qui captent la chaleur provenant de la surface de la terre. Ce phénomène pourrait avoir joué un rôle dans le réchauffement global enregistré aux États-Unis entre 1975 et 1994.
Les militants environnementaux s'expliquent mal que le carburant destiné aux vols commerciaux soit toujours exempt de taxes. Les représentants des compagnies aériennes concèdent que l'industrie aérienne peut avoir un impact mais soulignent que les avions à réaction consomment 70% moins de carburant qu'il y a 40 ans. La technologie n'avance pas assez vite pour les écologistes qui réclament un système de transport plus « vert ».
En Europe, où les activistes sont très actifs, on souhaite appliquer des mesures comme des taxes environnementales, la vente de permis d'émissions pour les compagnies aériennes, ou le financement d'un réseau de chemins de fer plus efficaces. La multiplication des trains à grande vitesse réduiraient également, selon eux, le recours à l'avion. En Amérique du nord, où se concentre 40% du trafic aérien, les écologistes ne marquent pas de grandes victoires dans ce domaine. Parallèlement, les déplacements en avion sont de plus en plus nombreux, surtout en Asie où les transporteurs se font concurrence en coupant les prix.