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Robert Vallée né le 5 octobre 1922 à Poitiers (France), est un cybernéticien et mathématicien français. Professeur émérite à l’Université Paris-Nord et président de la World Organisation of Systems and Cybernetics (WOSC)[1], il réside actuellement à Paris.
La cybernétique (du grec kybernétikè « art de conduire, de piloter »)[2] est une discipline qui s’intéresse à l’étude des systèmes autorégulés et englobe plusieurs domaines scientifiques. A partir du XXème siècle, un grand intérêt a été porté à l’étude de systèmes qui se gouvernent de façon autonome. Ainsi, les cybernéticiens, en vue d’une application à des systèmes artificiels, s’inspirent du fonctionnement de l’organisme humain, capable de percevoir un changement dans son environnement et de réagir en conséquence.
Au début des années 1950, Robert Vallée écrit ses premières publications sur ce qu’il a nommé « opérateur d’observation ». Celui-ci, dans le cas le plus simple, permet à un système cybernétique d’observer l’état dans lequel se trouvent son environnement et lui-même. Par la suite, sur la base de ces résultats, un opérateur de décision pourra désigner l’action à entreprendre. Les deux étapes de perception et de décision sont distinguées par « commodité intellectuelle »[3] , mais il est intéressant de les regrouper sous la forme d’un seul opérateur, dit « pragmatique ». Or, une décision est influencée par l’observation des faits présents, mais également par les perceptions passées du système. Il s’en suit que, dans l’observation faite à un instant donné, les traces des observations passées sont aussi présentes. Au cours du temps, ces processus se succèdent en boucle. Vallée désigne l’étude de cette situation par le terme d’« épistémo-praxéologie », soulignant le lien existant entre la connaissance (épistèmé) résultant de l’observation et l’action (praxis). Un aspect important de cette épistémo-praxéologie est l’intervention du « transfert inverse » des structures observationnelles et décisionnelles sur ce qui est perçu. Se rattachant au problème de l’observation, il s’intéresse aussi à la théorie de l'information et à une modélisation de la perception de la « durée interne » d’un système.
Robert Vallée nourrit aussi un intérêt particulier pour les problèmes sociologiques ainsi que pour l’histoire. D’un côté, le premier l’a amené à décrire une créature cybernétique couvrant la surface de la planète avec son réseau de communication (1952), idée qui a été reprise (sous le nom de cybionte, 1975) par un autre auteur. De l’autre, il a écrit plusieurs textes concernant cybernétique et systèmes, se rapportant à Descartes, Louis de Broglie et Norbert Wiener.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Vall%C3%A9e