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Sur Terre, une seule espèce s’approprie près d’un quart de la biomasse produite chaque année. De quelle espèce s’agit-il ?
Par l’agriculture, l’élevage ou l’exploitation des forêts, l’être humain modifie considérablement les écosystèmes terrestres. Quelle part prélève l’homme sur ce trésor vert par rapport aux autres espèces ? Pas loin d’un quart, ont calculé des chercheurs autrichiens et allemands. Chaque année, l’espèce humaine s’approprie 23,8% de la production primaire végétale nette de la planète, expliquent Helmut Haberl (Université de Klagenfurt, Vienne) et ses collègues dans les PNAS publiés aujourd’hui.
Pour mesurer cet impact de l’homme sur l’utilisation des terres et de la biomasse, les chercheurs ont utilisé les statistiques de l’Organisation des Nations-Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) portant sur 161 pays (soit 97,4% de toutes les terres émergées). A partir de ces données sur les activités agricoles, forestières, sur les dégradations des sol liées aux activités humaines, l’équipe de Haberl a calculé la part prélevée par l’homme sur la production primaire. Cette production est exprimée en quantité de carbone assimilée par la végétation en une année et correspond à la quantité d’énergie disponible pour les autres maillons de la chaîne.
Sur les 23,8% prélevés par l’espèce humaine, 53% vient des récoltes agricoles, 40% des changements dans l’utilisation des sols et 7% des feux provoqués par l’Homme. Notre espèce exerce donc une très forte pression sur les écosystèmes terrestres, concluent les chercheurs, qui mettent en garde contre l’exploitation de surfaces agricoles supplémentaires dans les années à venir pour produire des agrocarburants.
source http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/